COVID-19 Map - Johns Hopkins Coronavirus Resource Center. « Le covid-19 : la fin de la géographie de l’hypermobilité ? », par Gérard-François Dumont. Le coronavirus, révélateur d’inégalités à l’échelle mondiale. En Inde comme dans d’autres pays émergents, une partie de la population n’a pas les moyens de la « distanciation sociale » décrétée pour lutter contre la pandémie.
Un facteur aggravant pour la propagation du virus. Un virus ne distingue pas entre riches et pauvres, entre puissants et anonymes, comme le montre la longue liste des victimes de cette pandémie à travers le monde. Pourtant, nous ne sommes pas tous égaux dans la manière de nous protéger, et de lutter contre sa propagation. Les limites de l'épistémocratie, le pouvoir des savants... Hier vous parliez de l’opposition (comment s’opposer sous l’empire du coronavirus) … Aujourd’hui : comment gouverner ?
Gouverner, par temps plat, c’est arbitrer constamment entre des priorités. Vous avez remarqué, dans le discours politique habituel, il n’y a que des priorités : ma priorité c’est l’emploi, ma priorité ce sont les salaires, l’éducation, la compétitivité, la protection sociale, les retraites, les déficits… tout est numéro 1 ! Mais traiter ces priorités de concert, c’est, en réalité, établir des hiérarchies plus ou moins avouées selon son idéologie revendiquée. ‘Gouverner c’est choisir entre deux inconvenants’ … mot classique de Waldeck-Rousseau … Une information libre est aussi nécessaire contre une épidémie. La correspondante du « Guardian » au Caire a été expulsée pour avoir questionné le nombre officiel de cas de coronavirus en Egypte.
Un rappel de l’importance d’une information libre pour lutter contre une épidémie, ou pour l’éviter comme à Wuhan en décembre. Les grandes puissances ont perdu la bataille du « soft power » à l’heure du coronavirus. Ni les États-Unis, ni la Chine, en grande rivalité dans cette pandémie, n’ont marqué des points en terme de « soft power », ce concept de la puissance « douce » devenu un élément-clé des relations internationales.
Cette pandémie, tout le monde l’aura noté, se double d’une rivalité de puissances comme rarement en pareilles circonstances. Il est évidemment trop tôt pour savoir qui en sortira renforcé ou affaibli ; mais on peut d’ores et déjà tirer des conclusions en terme de « soft power ». Le « soft power », la puissance « douce » par opposition au « hard power » militaire, est un concept développé à la fin des années 80 par un professeur américain, Joseph Nye.
Il décrit les mécanismes de la puissance autres que militaires ou économiques : à l’époque, l’American way of life, Hollywood ou le pop art faisaient plus pour l’influence américaine qu’un débarquement de Gis. Sauf que cette fois, ça ne suffit pas. Épidémie : Les libertés publiques sont-elles menacées ? Le grand rendez-vous d'information de la mi-journée, présenté par Bruno Duvic. 12h30 - 13h : Les libertés publiques sont-elles menacées ?
Nos invités : Antonio Casilli, sociologue, professeur à Télécom Paris et à l'EHESS Alain Chouraqui, directeur de recherche émérite au CNRS Vos questions au 01 45 24 70 00 et sur l'application France Inter, rubrique "Intervenez" 12h56 : Philippe Bertrand et ses Carnets de solution. Pandémie de Covid-19 : L'impossible bilan dans les pays en guerre. Chili: la pandémie à la rescousse des crimes contre l’humanité. Au Chili, la pandémie de COVID-19 est venue mettre brusquement un terme à des mois de manifestations sans précédent, où la population réclame une vraie rupture avec la Constitution et le modèle économique néo-libéral, hérités de la dictature de Pinochet.
Publié le 22 avril 2020 à 15h00 ✓ Lien copié Marie-Christine Doran Professeure titulaire à l’École d’Études politiques de l’Université d’Ottawa* Figures emblématiques de cette terreur dictatoriale honnie par les millions de personnes sorties dans les rues depuis octobre, 17 militaires de haut rang condamnés pour crimes contre l’humanité ont été libérés et huit d’entre eux ont vu leurs peines effacées la semaine dernière par la Cour d’appel de Santiago, prétextant les risques associés à la pandémie.
Depuis le 12 avril, le cauchemar de cette période autoritaire revient hanter le Chili de manière plus concrète que jamais. En effet, l’absolution de crimes contre l’humanité viole toutes les obligations du Chili en matière de droit international. Quand crise sanitaire rime avec rhétorique guerrière. La "lutte", la "mobilisation générale", "l'ennemi", "nos soignants en première ligne", et bien sûr, le "Nous sommes en guerre" : les journalistes ont été nombreux à pointer la tonalité martiale des discours d'Emmanuel Macron, le 16 mars à Paris, puis le 25 mars à Mulhouse.
Mais après tout, le terme "confinement" qui, depuis bientôt trois semaines est sur toutes les lèvres, n'est-il pas issu du vocabulaire militaire ? Il y a là matière à s'interroger : si les mots sont les mêmes, que vaut un lexique guerrier en temps d'épidémie ? Qu'est-ce qui rapproche une crise sanitaire d'un temps de guerre ? Qu'est-ce que l'"Union sacrée" prônée en 1914 et la grippe espagnole apportent à la communication gouvernementale actuelle ?
D'un siècle à l'autre : des échos de la Grande Guerre Xavier Mauduit : Nous avons beaucoup entendu à propos de l'épidémie un vocabulaire guerrier. XM : Quel lien faites-vous entre ce que nous vivons et la grippe espagnole ?