La Cour de justice de l’UE déclare que la Hongrie a enfreint la législation européenne en détenant des demandeurs d’asile dans une zone de transit. La Cour de justice de l’Union européenne a statué le 14 mai 2020 que le placement en détention par la Hongrie de demandeurs d’asile dans des zones de transit proches de la frontière serbe est illégal.
En réaction à cette décision, Dávid Vig, directeur d’Amnesty International Hongrie, a déclaré : C’est un réquisitoire accablant contre le traitement réservé par la Hongrie aux demandeurs et demandeuses d’asile. Aujourd’hui, la Cour de justice de l’Union européenne l’a dit clairement : la Hongrie a détenu deux familles demandant l’asile dans une zone de transit frontalière pendant plus d’un an, sans leur offrir la possibilité de voir leur situation révisée par un tribunal, ni la possibilité de quitter légalement cette zone, volontairement, dans une quelconque direction. De ce fait, la Hongrie a enfreint la législation européenne. « Enfin, le Parlement hongrois doit modifier la loi sur l’asile afin que les atteintes aux droits humains que ces familles ont subies ne se reproduisent pas. » L'espace Schengen à l'épreuve du Covid-19 - Covid-19 - Toute l'Europe.
La crise du Covid-19 a poussé les 26 Etats membres de l'espace Schengen à restreindre la circulation des personnes aux frontières extérieures de la zone, mais aussi en son sein.
Ces mesures ont des implications politiques, économiques et juridiques, et menacent l'avenir de cet espace de libre circulation, qui n'avait jamais été aussi contrarié depuis son entrée en vigueur en 1995. Depuis que l'Italie s'est retrouvée frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, la frontière italo-suisse fait l'objet de contrôles particulièrement étroits / Crédits : istockphoto - Jarretera D'un côté, une liberté constitutive de l'identité européenne, de l'autre, une menace sanitaire sans précédent dans l'histoire contemporaine.
Depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 150 000 morts sur le continent, l'Europe fait face à une équation insoluble. Dans quelle mesure peut-on encore entrer dans l'espace Schengen et circuler entre ses pays membres ? La Pologne toujours en conflit avec l’Allemagne sur la question des réparations de guerre. Les États-Unis et la mer, vers un changement de paradigme. Conférencier : Commandant Frédéric Sanoner ] Quand nous observons les États-Unis depuis l’espace, les liens du pays avec la mer est évident.
I, La thalassocratie américaine Éléments constitutifs Pour résumer en des termes simples, les États-Unis sont une « pseudo ile ». Pour tous les pays littoraux du monde, un point clé de l’analyse reste la façade maritime. A la géographie s’ajoute la très forte culture de la mer héritée du passé de colonie anglaise. La mer est un véritable enjeu pour le pays : La mer est un espace d’échange où se joue la mondialisation (90% des échanges de biens se font par bateau dans le monde).
II, Vision stratégique des États-Unis vis-à-vis de la mer : Il n’est pas très courant en Europe de représenter le monde avec une projection américano-centrée. La stratégie des États-Unis sur la mer repose sur une doctrine et des outils. « Game of Thrones », « Zelda » : sans frontières, pas de bonnes histoires. Schengen, l'autre victime du coronavirus. Tribune.
L’actualité présente un paradoxe saisissant : tandis que la pandémie de coronavirus fait rage et se joue des frontières comme d’un piège grossier, les frontières, elles, ressurgissent partout et à toutes les échelles. Sur le plan international, les Etats-Unis ferment arbitrairement leurs frontières aux ressortissants de l’UE. A l’échelon européen, les Vingt-Sept ferment leurs frontières extérieures et donnent un second souffle au mythe de l'"Europe forteresse" (Fortress Europe). Coronavirus : faut-il fermer les frontières face à la pandémie ?
Coronavirus : « Les épidémies ont toujours emprunté les routes commerciales » Michel Foucher : « On assiste à la réaffirmation des frontières, qui n’avaient jamais disparu » COVID-19 : les frontières sont de retour en Europe. Les frontières extérieures de l’Europe seront fermées aujourd’hui pour trente jours, une mesure à l’efficacité contestée, alors que d’autres frontières se ferment, unilatéralement, à l’intérieur même de l’Europe.
La symbolique est forte. Devenue l’épicentre de la pandémie de COVID-19, l’Europe fermera aujourd’hui ses frontières extérieures pour trente jours. La mesure sans précédent est paradoxale, car c’est plutôt le reste du monde qui se méfie des Européens en pleine épidémie, et leur ferme ses portes, plutôt que l’inverse. 100 pays refusent désormais l’entrée aux Français, par exemple. Mais elle montre à quel point cette question des frontières est porteuse de plusieurs sens, difficiles à démêler.