Le sexisme, ça se soigne! | Ladies & gentlemen Il arrive assez fréquemment que j'entende "je ne suis pas féministe, mais..." ou bien "je comprends ton combat, mais je n'aime pas le mot féminisme". Il y a comme une réaction épidermique à ce mot-là. Moi, je l'aime, le mot "féminisme", parce qu'il est chargé de son histoire, de ses disputes, de sa culture, de ses figures... Le sexisme, cette masse de préjugés qui contaminent les relations avec l'autre genre (et avec le sien) Toutefois, pour aller vite, sans passer par une vaste histoire politique du féminisme, je propose fréquemment à mes interlocuteurs et interlocutrices de prendre la question autrement. Je les invite, s'ils et elles sont mal à l'aise avec le "féminisme", à se prononcer sur le sexisme, cette masse de prismes, préjugés et stéréotypes que nous avons tous et toutes, à différents degrés, sur ce qu'est une femme et un homme. Flatteur, le sexisme? C'est aussi un déni de la capacité de tous et toutes à se transformer, à évoluer, à progresser ou tout simplement à changer.
Les avantages à naître et grandir homme en France Lorsqu'on naît en France en 2014, on est, dans l'immense majorité des cas, assigné mâle ou femelle et on sera ensuite éduqué, socialisé en fonction de cette assignation de genre. C'est la fameuse phrase de Beauvoir ; "on ne naît pas femme on le devient" et il en est de même pour les hommes ; on ne naît pas homme, on le devient par des processus de socialisation et d'éducation. On va vous apprendre des comportements, des attitudes, des manières de parler, de jouer, de travailler qui correspondront à ce qu'on attend d'un homme, ou d'une femme au XXIème siècle en France. De façon quasi universelle, dans le monde, les familles préfèrent avoir un garçon qu'une fille. Garçons et filles sont donc éduqués différemment et ce qu'on apprend aux garçons est valorisé, considéré comme plus intéressant, plus utile, que ce qui est enseigné aux filles. Dés les premières heures de la vie : Le sexisme et les stéréotype dans les livres pour enfants. A l'école maternelle Les jeux et activités
Déconstructions des clichés les plus courants au sujet du féminisme. Il y a quelques jours, j’ai été invitée par Biaise sur twitter à co-écrire une FAQ du sexisme avec tout plein de beau monde tout partout. Beaucoup ont participé, tous n’ont pas signé à la fin (parce qu’ils n’avaient pas envie ou parce qu’ils ne se sont pas manifestés), mais en tout cas, je suis fière de vous présenter cette FAQ à présent terminée. J’espère de tout cœur que cet article commun permettra de chasser un peu les idées reçues liées au féminisme ! À noter que ce texte est donc, totalement libre de droit. Vous pouvez le copier, le diffuser partout, mais en laissant les signatures, par contre. Et en ne modifiant pas le contenu, ça va de soi (manquerait plus que vous nous fassiez dire n’importe quoi). ** »LE féminisme »** Pour des raisons évidentes de simplicité, il est courant d’employer le terme féminisme au singulier (nous l’employons d’ailleurs parfois dans cette FAQ). **Qu’est-ce que le sexisme ? **Quelques autres FAQ au sujet du féminisme.
Pourquoi le mot humanisme ne peut remplacer le mot féminisme On entend très souvent dire "moi je ne suis pas féministe, je suis humaniste c'est moins excluant". Je vais donc essayer de préciser pourquoi ce terme ne fonctionne pas et pourquoi il neutralise les discriminations. Lorsqu'on est féministe, on tente, entre autres, de montrer qu'une injure peut être sexiste. Ainsi traiter une femme de "pute" n'est pas la même chose que de la traiter de "conne". Si nous tenons à faire reculer le sexisme, il faut comprendre ce qu'ils ont de spécifique. Dire qu'on est humaniste tend à dépolitiser les identités comme celle de genre. Nous l'avons, je l'ai déjà dit, de nombreuses identités qui se croisent, pour le plus courantes, une identité de classe, de genre, de race, sexuelle. Il importe de comprendre ces identités, de les articuler et de les prendre en compte dans un contexte militant. Essayons maintenant de comprendre que nos identités ne sont pas neutres.
Résistance féministe #3: Survivre dans la jungle des courants féministes | La dent dure Le féminisme se conjugue au pluriel et se retrouver dans la jungle des courants, à la fois diversifiés et divisés, est une gageure pour les novices, comme pour les militantes, souvent amenées à se poser la question: «Quel féministe suis-je?». Même les plus grands cyniques ont une petite dose de naïveté en eux. En me lançant dans le militantisme féministe sur internet et dans la vie de tous les jours, je voyais le féminisme comme une grande communauté défendant les droits des femmes, main dans la main. FAUX! Le point historique (selon L. Évidemment, le développement des mouvements féministes dans chaque pays a été inhérent aux événements et à la place accordée aux femmes dans ceux-ci. Le féminisme libéral égalitaire: Le féminisme libéral égalitaire tourne autour de deux axes : la liberté et l’égalité. Timbres-poste édités lors de la campagne pour l’introduction du suffrage féminin / Musée national suisse Le féminisme de tradition marxiste: Le féminisme radical: Un exemple ? J'aime :
Face ils gagnent, pile je perds – Le terrible dilemme des feministes. | L'air de rien… Traduit depuis The Terrible Bargain We Have Regretfully StruckPublié par Melissa McEwan le 14 août 2009 sur shakesville.com [Trigger Warning] C’est la réputation des féministes et aussi ma propre réputation cultivée depuis cinq ans grâce à ce blog, pourtant, non, je ne déteste pas les hommes. Beaucoup de misogynes détestent les femmes parce qu’un jour, une femme leur a fait un sale coup et ils s’en servent pour justifier leur haine de toutes les femmes. Et si je respectais cette règle-là, oui, j’aurais plein de raisons de détester les hommes. La plupart des lettres de menaces que je reçois vient d’hommes. Mais je ne déteste pas les hommes, parce que je joue selon des règles différentes. Il y a aussi quelques hommes que je déteste probablement, des hommes pour qui j’ai un profond mépris, mais ce n’est pas parce qu’ils sont des hommes. Non, je ne déteste pas les hommes. Il serait cependant juste de dire que je n’ai pas facilement confiance en eux. Hé bien, je ne l’avais pas vu venir celle-là…
Oppression 101 ou le parfait langage imbitable du militant! La classe 101, c’est le niveau débutant dans le système scolaire anglo-saxon. Et si vous lisez la blogosphère anglaise sur les questions d’oppression (racisme, sexisme, homophobie, etc…), vous finirez par lire quelqu’un d’excédé qui vous dira que ce n’est pas la classe 101 ici! Sauf que souvent cette classe 101, on sait même pas où la trouver! On débarque avec nos gros sabots sur un site féministe/antiraciste/LGBTQIA, par la magie des Internets, et on commence à dire des grosses boulettes, et on se prend plein de retours, qu’en parfait noobz n’ayant jamais réfléchi à ses questions (des points bonus si vous êtes un homme blanc cis hétéro de milieu aisé), qu’on ne comprend pas. Donc, voilà un article de base qui reprendra les grandes lignes de la nature de différentes oppressions, ainsi que des mots-clés communs à toutes les oppressions. Il existe donc diverses oppressions avec souvent des mécanismes similaires, mais toutefois bien différents : Notes: Like this: J'aime chargement…
La percée de la mouvance masculiniste en Occident Avant de parler du masculinisme, il faudrait commencer par en donner une définition. Je vais l’emprunter à Michèle Le Doeuff, puisque c’est elle qui a créé ce terme. Voici ce qu’elle nous dit : « Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y qu’eux qui comptent et leur point de vue), j’ai forgé le terme de masculinisme. » [1] Ainsi, Michèle Le Doeuff considère comme masculiniste tout discours, toute pensée centrés sur les seuls hommes et leurs seuls intérêts. Je dirais pour ma part que le masculinisme aujourd’hui en Occident, c’est une lame de fond, une idéologie rampante, un état d’esprit à l’égard des hommes et des femmes, qui tend à affirmer que les premiers sont victimes des « excès » des secondes. Les femmes, entend-on dire ici et là, auraient exagéré. 1. a. b. 2. a. b. C’est la Condition Masculine qui en France représente le mieux ce type d’associations. c. 3.
Les femmes combattent-elles ou intériorisent-elles les stéréotypes Les femmes conduisent moins bien que les hommes. Les hommes ne peuvent pas faire plusieurs choses en même temps. Les voitures sont des jeux de garçons. Les poupées sont des jeux de filles. Les stéréotypes de genre sont nombreux, et toute campagne publicitaire qui les utilise enflamme les réseaux sociaux. Du 3 mars au 8 mars, Womenology et aufeminin.com ont décidé de mettre en lumière comment certains stéréotypes de genre ralentissent l’égalité. Nous publierons des résultats d’études, des interviews, et des vidéos liées au sujet des stéréotypes. Un hashtag #Halteauxstereotypes est créé dans le cadre de cette initiative. Les femmes intériorisent-elles ou combattent-elles les stéréotypes de genre (1/2) Dans notre société, lorsque l’on parle d’ « égalité » entre hommes et femmes, ce sont souvent les thématiques des salaires, des carrières, ou de la répartition des tâches dans les foyers qui occupent les esprits. « Je pense que les stéréotypes existeront toujours.
Une fois pour toutes, le contraire du mot « égalité », ce n’est pas « différence »… C’est « inégalité » | Ladies & gentlemen Ce sera un billet (relativement) court, une fois n'est pas coutume. Juste pour rappeler que l'antonyme du mot "égalité", ce n'est pas "différence"... Mais que c'est "inégalité". Parce que je commence à me lasser sérieusement de la mauvaise foi qui consiste à faire passer le combat en faveur de l'égalité femmes/hommes pour un combat contre la différence. Non, vouloir l'égalité, ce n'est pas nier la différence ni rêver d'un monde uniformisé. L'appartenance à un sexe constitue une (et non la) différence par rapport aux personnes de l'autre sexe. Je suis une femme et j'ai des points communs avec d'autres femmes. A lire aussi Aucun article
Les fondements politico-économiques du fémonationalisme Bien que le concept de fémonationalisme soit peu usité en France, il fait écho aux nombreux débats sur l'instrumentalisation de la rhétorique de l'égalité entre hommes et femmes à des fins racistes. Cette notion pourrait bien prendre une actualité à l’heure où le discours « paternaliste » envers les femmes voilées qu’évoque Farris dans son article se mue en actes et en violences racistes. Dans cet article, Sara Farris propose d’éclairer le phénomène fémonationaliste à travers les transformations de la place des migrant-e-s sur le marché du travail globalisé et les nouvelles différenciations entre hommes et femmes immigré-e-s. Introduction Le Premier Monde endosse le rôle traditionnellement dévolu à l’homme dans la famille – gâté, doté de tous les droits, incapable de cuisiner, de nettoyer ou de trouver ses chaussettes. Les pays pauvres se comportent comme la femme traditionnelle – patiente, nourricière et effacée. Qu’est-ce que le fémonationalisme ? Fournisseur d’emplois et d’aide sociale
Ces études à la con qui nous prennent pour des connes Les dangers du neurosexisme à travers le portrait-robot de «Gwendoline», LA femme telle qu'elle est décrite par des pseudo-études scientifiques. Mi-janvier, le psychologue évolutionnaire, Jesse Bering, a écrit un article pour Slate.com, où il présentait quatre manières dont les femmes avaient évolué pour se protéger des viols lorsqu’elles ovulaient. Son article a déclenché de violentes critiques, au sein de Slate et sur des sites scientifiques notamment. Plusieurs journalistes de Double X, le site féminin de Slate, ont écrit une réponse à son article, et Jesse Bering a lui-même écrit une réponse à ces critiques. Nous publions en même temps le premier article de Bering, une des réponses de Double X, la réponse aux réponses de Bering, ainsi qu’un article de Peggy Sastre sur le problème des féministes avec la psychologie évolutionnaire et enfin un article de Titiou Lecoq qui porte plus généralement sur les études scientifiques et «la femme». Le portrait-robot de Gwendoline Et donc: Je sais.
De l’inconvénient d’appartenir à une classe dominante Il y a quelques temps, est passée sur France 2, Aïcha, téléfilm d'un série narrant les aventures d'une jeune fille d'origine maghrébine. En gros, tous les clichés étaient présents : - les femmes arabes qui parlent avec un drôle d'accent et vont au hammam entre deux couscous - les pères arabes un peu racistes mais avec un grand coeur - les filles d'origine maghrébine qui sont sauvées par des de souche J'étais donc en train de twiter avec ardeur mes impressions lorsque quelqu'un a pris mes propos au premier degré et m'a traitée de raciste. Lorsqu'il a compris que je plaisantais, il m'a souligné que ce genre d'humour pouvait blesser beaucoup de gens. COMMENT ? Comment mon humour si fin, si délicat, avec mon immense connaissance du racisme pouvait-il blesser qui que ce soit ? J'ai donc complètement ignoré ses réflexions. Je ne vis pas le racisme. J'ai donc eu profondément tort d'ignorer la remarque de cet homme qui me faisait remarquer que mon humour blessait les gens concernés.
La socialisation des garçons en cause Deux procès pour viol et assassinat et une même demande de la part des familles de victimes: la prise de conscience que la socialisation de genre est à l'origine de la violence des hommes envers les femmes. Les proches de ces femmes mortes sous les coups d'hommes "normaux" veulent briser la domination du silence et dénoncent la complicité de la société toute entière. «Ce sont les hommes qui violent et qui tuent en majorité, alors qu’il y a autant de femmes qui ont été maltraitées enfants». Ce sont ces mots que la mère de Gala Mulard, enlevée, séquestrée, violée puis assassinée à l’âge de 19 ans a opposés à la défense du meurtrier, Alain Delannoy, un père de famille dont l’enfance a été marquée par l’alcoolisme et la violence de ses parents. Pratiquement le même jour, en Australie, Tom Meagher publie sur le site de la White Ribbon Campaign un long plaidoyer sur la violence des hommes envers les femmes. Et si tout était à revoir à commencer par l’éducation (école et famille) ?