Jean-Marie Evrard : Quand l'histoire développe l'empathie. Enseigner c'est toujours transmettre de soi, introduire dans l'humanité, partager celle-ci.
En participant à "Par les vivants", un projet pédagogique qui invite les élèves à construire un parcours sonore sur la communauté juive de leur ville durant la seconde guerre mondiale, Jean-Marie Evrard renoue avec la recherche historique et avec ces finalités du métier. Sa classe de seconde du lycée Jacques Feyder d'Epinay-sur-Seine est embarqué dans une démarche d'historien qui les fait grandir. Un défi d'historien "Si je me suis intéressé à ce projet c'est à la fois pour pouvoir accroitre mes connaissances sur cette histoire et parce que l'enseignement de l'histoire a toujours une visée civique. Là faire comprendre le processus politique qui partant de la discrimination a conduit à la Shoah", explique Jean-Marie Evrard.
Pour lui c'est déjà relever un défi d'historien. Découverte de l'empathie "Les élèves découvrent que les juifs d'Epinay n'ont pas été que des victimes. Le projet. Portail pédagogique : histoire-géographie-citoyenneté - L'enseignement hybride en HG/EMC. Célia Magdeleine : Jouer la guerre des tranchées. "Un prof arrive en classe tel qu'il est.
Moi je suis joueuse", nous avait dit Célia Magdeleine en octobre 2018. Professeure au collège de Monts (37), Célia Magdeleine a créé plusieurs jeux de plateaux pour ses collégiens, diffusés par l'excellent réseau Ludus. Aujourd'hui il est question de la découverte de la guerre de tranchée. Un moment d'histoire pas évident à transmettre, pas amusant du tout. Pourtant le jeu imaginé par Célia Magdeleine facilite la mémorisation. Comment est né ce jeu ? Pour réaliser ce jeu je me suis inspiré d'un jeu Watson et Holmes réalisé par Cédric Ridel et mis en ligne sur le site Ludus.
Que font les élèves ? Ils jouent en équipes. Ce jeu est il plus intéressant qu'un travail plus classique sur dossier documentaire ? Il faut d'abord préciser qu'à la fin du jeu ils ont une rédaction à rédiger sur la guerre de tranchée, rédaction qui est corrigée et notée. Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe. Nicolas Certain-Delus : Géophotographier des territoires imaginaires. A quoi ça sert de faire entrer l'imaginaire des élèves et un art (la photographie) pour enseigner la géographie ?
Professeur au collège J. Jaurès de Poissy, Nicolas Certain-Delus a saisi l'occasion du confinement pour faire travailler ses 4èmes et ses 3èmes en leur demandant de réaliser des photomontages et de les commenter sur des questions géographiques. Une double ouverture, artistique et intellectuelle, qui enrichit la discipline. Se confronter à l'aménagement urbain En 4ème, les collégiens ont été invités à imaginer que Poissy était une station balnéaire. "Je me disais :on est enfermé, on va imaginer qu'on est au bord de mer", nous dit Nicolas Certain-Dulus. Imaginer pour mieux comprendre le paysage "Appeler à l'imaginaire des élèves c'est une façon de les impliquer davantage et de mobiliser des notions de géographie. Pour lui, loin d'éloigner l'élève de la réalité, la photo exerce son oeil sur le paysage qui l'entoure. Finalement les élèves ont appris quoi ?
Rémy Plumas : La géographie prospective en 6ème. Comment faire entrer de jeunes collégiens dans des raisonnements géographiques ?
Jeune professeur au collège des Avaloirs à Pré en Pail (Mayenne), Rémy Plumas se sert de la géographie prospective. Il invite les collégiens à imaginer une ville du futur , mais une ville viable, qui réponde aux problématiques urbaines. Un bel exercice pour de jeunes ruraux qui mobilise les imaginations pour mieux mobiliser les savoirs. L'imagination au service des savoirs Pourquoi faire travailler la ville à de jeunes ruraux ? Arrive la consigne d'imaginer une "ville de demain" qui puisse y répondre. C'est là que la géographie prospective montre son utilité. Dimension citoyenne La dimension citoyenne est présente aussi dans l'exercice. Pour R Plumas, cette sequence lui a permis de découvrir l'intérêt de laisser davantage d'autonomie aux élèves. Au fait elle ressemble à quoi la ville de demain de ces jeunes ruraux ? François Jarraud.