Livre Lafleur&Marfouk. Olivier Wagner - J'ai traduis ce texte posté hier en... « Nothing to hide » : n'avoir « rien à cacher » n'est pas un argument. « Je n’ai rien à cacher », « je n’ai rien de fait de mal ni d’illégal donc peu importe si on m’espionne ».
C’est l’argument auquel se heurtent systématiquement les défenseurs de nos libertés numériques. Mais n’avoir « rien à cacher », et accepter de livrer toutes ses données à Facebook, Google et à une multitude de services « gratuits » tout en sachant, de façon plus précise depuis les révélations d’Edward Snowden, que ces données alimentent directement la surveillance de masse : est-ce vraiment un raisonnement tenable sur le long terme ? Est-ce la société que nous voulons ? Diffusé en salles depuis quelques mois, avant une mise en ligne sous licence Creative Commons prévue pour le 30 septembre, le documentaire « Nothing to Hide » de Marc Meillassoux est une réponse passionnante à cette question cruciale pour notre avenir.
Juin 2013. La société et ses données d'abord Un Mister X pour cobaye. EXCLU - No One Is Innocent et Darcy brûlent Marine Le Pen dans un clip, ils s'en expliquent. POLITIQUE - "Crève crève crève fille de putain, crève".
Dans leur titre "La Marine", dévoilé ce jeudi 6 avril, les groupes de rock français Darcy et No One Is Innocent ne prennent pas du tout (mais alors pas du tout) de gants. 3 minutes 21 de rock percutant décrit par leurs auteurs comme "un nouvel hymne anti Front National". Les paroles sont on ne peut plus explicites. Marine Le Pen y est copieusement insultée et les rockeurs n'hésitent pas à convoquer des images (très) violentes: "si elle veut finir dans l'urne il faudra la cramer comme Jeanne D'Arc sur le bûcher".
Notre temps a une furieuse odeur d'années Trente - Le Temps. Longtemps, les signes avant-coureurs de la tempête se sont accumulés.
On les voyait envahir l’horizon, on pouvait les nommer. D’abord, les cumulus noirs d’un nationalisme renaissant couvrirent le ciel. Puis vinrent les coups de tonnerre des populistes, bretteurs avides de pouvoir. Enfin, le vent mauvais du simplisme brutal souffla sur les têtes. Le mythe de la dédiabolisation du FN. Depuis que Marine Le Pen a été élue présidente du Front national, en janvier 2011, sa stratégie de conquête du pouvoir passe par la « dédiabolisation », visant à donner du FN l’image d’un parti « comme les autres » [1].
Il s’agit notamment de montrer qu’il n’est ni raciste, ni xénophobe, ni surtout antisémite. Louis Aliot, vice-président du FN et député européen, le dit sans fard : « La dédiabolisation ne porte que sur l’antisémitisme. En distribuant des tracts dans la rue, le seul plafond de verre que je voyais, ce n’était pas l’immigration, ni l’islam… D’autres sont pires que nous sur ces sujets-là. C’est l’antisémitisme qui empêche les gens de voter pour nous. Il est fascisme moins le quart. Règle ta montre, la nuit arrive.
Pas la nuit noire, non. Juste une nuit brune et opaque. Mais elle pourrait être longue, très longue, et il ne faudra pas trop se faire remarquer. Je ne sais pas où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. À l’horreur meurtrière des terroristes succède, comme dans le sournois glissement d’un cauchemar, celle de la violence d’État. Il y a trois jours, la France a adressé une demande de dérogation à la Convention Européenne des Droits de l’Homme.
Le gouvernement n’ayant pas encore précisé à quel(s) droit(s) il souhaitait déroger, je vous laisse quand même quelques exemples possibles : liberté d’expression, liberté de réunion et d’association, droit au respect de la vie privée et familiale, droit à un procès équitable, etc. Bref, des pacotilles qui ne valent certainement pas l’assurance de notre sécurité. FN: notre contre-argumentaire. Quand la France sonne le glas. - TWO GIRLS, ONE MAG. Voilà.
La France, ce pays ami par excellence pour nous, voisins belges, passe pour de bon dans l’extrême. Terrorisés, manipulés, désinstruits aussi par des années d’absence de culture (joli travail médiatique, les gars), les Français ont fini par mettre tout en haut du premier tour la digne descendante de son père, Marine Le Pen. Enfant, ce nom était synonyme de monstruosité. Quand Jean-Marie passait à la télé, il faisait peur. Il parlait fort, disait des atrocités à des journalistes bien rôdés et tout à fait aptes à argumenter. Il y avait bien un certain pourcentage de connards qui votaient pour Jean-Marie. Et puis… et puis… et puis Marine. Marine, parfait produit de sa génération, a bien compris qu’elle devait lisser l’image. Pensant ainsi faire le vote de la contestation, le Français Moyen a prouvé être le jouet marionnette de forces qui le dominent déjà.