Le pétrole, moins c'est cher, plus ça nous coûte. J'évoquais l'autre jour le livre de Mickaël Launay, ‘’Le théorème du parapluie'', ma lecture la plus réjouissante depuis le début du confinement.
Il y parle notamment de cette bizarrerie que sont les nombres négatifs, et de l'agilité d'esprit qu'il a fallu aux mathématiciens pour les imaginer, en faire des concepts abstraits qui n'ont pas d'équivalent dans la vie réelle. Vous pouvez avoir 0 tomates dans votre frigo, mais – 3 tomates, c'est plus compliqué à visualiser. Avec les prix négatifs, c'est la même chose.
Il faut se concentrer un minimum pour ne pas être saisi de vertige face à cette proposition : un kilo de tomates à -3,50 euros. Si vous voyez un tel prix s'afficher chez votre primeur, vous allez probablement tiquer (en tout cas, moi, c'est l'effet que ça me ferait). Et bien c'est justement ce qui s'est passé lundi soir sur les marchés pétroliers. Vrai ou faux : le pétrole est gratuit ? (spoiler : c’est vrai ET c’est faux) Mais comment le pétrole peut-il valoir moins de zéro euro ?
On a coutume de dire qu’un actif tangible ne peut pas tomber à zéro, mais force est de constater que le pétrole fait mentir cet adage.
Lundi 20 avril, les cours du baril de brut WTI, extrait aux États-Unis, sont tombés en territoire négatif. Sur certains contrats, un baril se négociait même à -37 dollars dans la soirée. Coronavirus : le cours du pétrole s’effondre. Vent de panique sur le pétrole.
Les cours ont chuté lourdement en Asie. Le baril de Brent de la mer du Nord qui sert de référence a littéralement plongé en Asie de près de 25 % pour s'afficher à 33,29, soit une perte de près 50 % depuis le 1er janvier. Pour les automobilistes, faire le plein à la pompe est une bonne affaire. En une semaine, le prix du Super 95 enregistre une baisse de 1,6 centime d'euro pour s'afficher en moyenne, selon le site Carbu.com, 1,46 euro le litre. Même chose pour le gazole avec une perte de 1,8 centime d'euro par litre pour s'établir à 1,35 euro le litre. Effet détonateur L'épidémie de Covid-19 fait craindre des conséquences économiques et sociales d'ampleur dans le monde.
Mais au-delà de cette crise du coronavirus que l'on peut croire conjoncturelle, se joue une véritable bataille géopolitique entre les plus grands producteurs de pétrole. . « La Russie a déclenché ce qui pourrait bien devenir la plus dévastatrice des guerres du prix du pétrole » Effet détonateur. Quel avenir pour le pétrole ? Cet article reprend certains éléments d’un ouvrage co-écrit par les auteurs en 2017, complétés par quelques références plus récentes..
Le pétrole : quelles réserves, quelles productions et à quel prix ? Babusiaux D, Bauquis PR, Dunod, 2017. L’utilisation des produits pétroliers, en particulier pour la production d’énergie, est un des principaux facteurs d’émission de gaz à effet de serre (35 % des émissions de dioxyde de carbone à l’échelle mondiale, pour la seule production d’énergie, selon les données 2016 de l’Agence internationale de l’énergie [1]). « Sortir du pétrole » sera-t-il la conséquence d’un épuisement de la ressource ? Dépendra-t-il plutôt des politiques publiques dans un contexte où le « pic pétrolier » (peak oil en anglais) est repoussé par le développement de nouvelles ressources et le progrès technologique ?
La courbe de Hubbert et le « pic pétrolier » Il convient de distinguer ressources et réserves. L’analyse de K. Des limites repoussées ? Figure 1. Références. Pétrole. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Réserves mondiales de pétrole en 2010. Types et qualité du pétrole[modifier | modifier le code] Chaque gisement pétrolier recèle une qualité particulière de pétrole, déterminée par la proportion relative en molécules lourdes et légères, mais aussi par la quantité d'impuretés. L'industrie pétrolière caractérise la qualité d'un pétrole à l'aide de sa densité API, correspondant à sa « légèreté » : un brut de moins de 10 °API est plus dense que l'eau et correspond à un bitume, tandis qu'une huile de plus de 31,1 °API correspond à un brut léger.
Les pétroles compris entre 10 et 45 °API étaient dits conventionnels, tandis qu'en dehors de cet intervalle les pétroles étaient dits non conventionnels ; cette définition est néanmoins évolutive car les technologies actuelles permettent de traiter par des procédés standards des pétroles jusqu'alors considérés comme exotiques : les condensats, situés au-delà des 45 °API, en sont une bonne illustration.
Oil.
Parier sur le pétrole : mission impossible [Heu?reka] La fin de l’âge du pétrole ? [Heu?reka]