Fact checking : La vérité derrière cette vidéo virale (la question est vite répondue, JP Fanguin) Présidentielle américaine : des chaînes de télévision coupent l'allocution de Trump pour désinformation. Loi sur les fake news : peut-on décréter la confiance dans l'information ? “l’information à l’heure d’Internet”- La lettre de l'éduc - Courrier international. En quoi cet article s’inscrit-il dans le programme ?
En classe de première, l’un des jalons du thème 4 en histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) demande de traiter des lanceurs d’alerte dans le cadre de “l’information à l’heure d’Internet”. Ce thème sur les médias permet de montrer aux élèves les bouleversements récents qu’a entraînés la révolution numérique dans la façon de produire et de consommer l’information, notamment montrer comment l’information devient horizontale, produite par les citoyens eux-mêmes.
L’article de Laura King, publié dans le Los Angeles Times en octobre dernier, est un outil précieux pour faire le point sur l’histoire et le statut juridique des lanceurs d’alerte aux États-Unis. Des délateurs ? On pourrait définir le lanceur d’alerte comme un individu qui, ayant connaissance d’un danger ou d’un scandale, décide d’alerter l’opinion publique. En allant même plus loin, une grande partie des chercheurs font remonter ce terme au Moyen Âge.
Elections américaines : « La désinformation a pris un rôle de premier plan » Samedi 7 novembre, après plus de trois longues journées de décompte des voix, Joe Biden a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle américaine.
Sur la base des votes obtenus, les médias américains ont estimé que son avance sur le président sortant, Donald Trump, était irréversible. Le scrutin et les jours qui ont suivi ont été émaillés de nombreuses fausses informations et une partie de l’opinion américaine est encore convaincue, contre toute évidence, que le scrutin a été « volé ». Comment expliquer cet afflux de désinformation, malgré les précautions des plates-formes ? Camille François, spécialiste de la désinformation sur les réseaux sociaux, responsable de l’innovation au sein de l’entreprise Graphika et membre de l’Election integrity partnership (EIP) – groupement d’étude de la désinformation pendant l’élection présidentielle rassemblant chercheurs et experts –, a répondu à nos questions.
Ces narratifs se sont ensuite agglomérés en mouvements et en mobilisations. Médias et informations, on apprend ! Il est donc nécessaire de préciser d’emblée la place et le rôle de ces apprentissages dans le parcours scolaire des élèves.
L’UNESCO (déclaration de Moscou 2012) insiste clairement sur la complémentarité de ces deux entrées dans la construction du citoyen et dans la conquête de son autonomie de penser et d’agir. Sauf à considérer que tout est média, il y a bien deux champs de compétences spécifiques pour ces apprentissages indissociables, l’un visant la construction intellectuelle de l’élève (rapport IGEN/IGB 2009, L’accès et la formation à la documentation du lycée à l’université : un enjeu pour la réussite des études supérieures), l’autre, la construction d’une citoyenneté éclairée, émancipatrice et responsable.
Cependant, ces deux approches ont une seule et même visée : l’acquisition d’une culture du doute fécond et du discernement salvateur. Cette cohérence est à réaliser d’abord entre le monde de l’école et celui de la lecture publique. « Deepfakes » : faut-il avoir peur de ces vidéos trafiquées ? « Aujourd’hui est un jour historique. » Le ton de Donald Trump, face caméra, est solennel. « J’ai une grande nouvelle : aujourd’hui, nous avons éradiqué le sida. » Le président des Etats-Unis accompagne son discours de grands gestes. « C’est bon, c’est fait, je m’en suis occupé personnellement. (…) Je n’ai pas seulement rendu l’Amérique meilleure, mais le monde entier. » L’information est bien entendu trop belle pour être vraie.
Et pour cause : cette vidéo est un faux, une opération de communication sur les réseaux sociaux lancée en octobre par l’ONG Solidarité Sida, qui affirme qu’elle pourrait devenir réalité si les chefs d’Etat le décidaient. A première vue pourtant, Donald Trump a bien prononcé ces phrases : dans cette vidéo, on reconnaît son visage, ses expressions, ses gestes et sa voix. Il faut y regarder de plus près pour se rendre compte que ses traits sont un peu trop figés, sa voix un peu étrange.