Une "égonomiste"-sic française de la BCE attise la polémique. « Les Informés » (France Info) : le triomphe de la communication en huis-clos. Avant d’exposer quelques résultats statistiques issus d’une observation des « Informés » et d’un comptage exhaustif de ses invités sur six mois, quelques précisions sur le format et le dispositif de l’émission s’imposent.
Les invités en plateau, généralement au nombre de quatre (parfois plus), balayent de deux à six sujets d’actualité chaque soir : on peine à ne pas d’emblée les comparer aux « fast-thinkers », les tenants du prêt-à-penser critiqués par Pierre Bourdieu. D’autant que, d’une durée de 55 minutes environ, l’émission subit cinq interruptions, soit une toutes les dix minutes, laissant la place aux « flash infos », eux-mêmes d’une durée moyenne d’1 minute et 20 secondes. Excepté pour la coupure intervenant à la moitié de l’émission, qui s’étend, quant à elle, sur 5 minutes, réparties entre la météo et le journal (3 minutes 40 en moyenne).
Agnès Verdier-Molinié,l'obligée des médias, ou la « pédagogie » à coups de marteau. L’IFRAP, think tank ultra-libéral, est omniprésent dans les grands médias depuis dix ans, avec, pour seul et unique visage, celui de sa directrice Agnès Verdier-Molinié.
Son projet pourrait se résumer à la remise en cause brusque et brutale de l’État social et des services publics, via des coupes budgétaires drastiques. Economistes préférés des médias : expertise ou construction d’une rente de situation ? Quand la presse applaudit Macron… et tait les critiques. Le 13 avril à 20h, l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron était diffusée en direct par onze chaînes.
Au terme de cette intervention de près d’une demie heure, journalistes et éditorialistes se sont attachés à commenter la parole présidentielle dans ses moindres détails. Gilles Bornstein (France Info) : chien de garde face à Jean-Pierre Mercier, tendre avec Alain Minc. Les prescriptions journalistiques du (bon) Docteur Aphatie. Encore Jean-Michel Aphatie ?
[1] Eh oui, encore ! Pourquoi ? Parce que nous essayons de faire notre travail d’observateurs (critiques) de l’espace médiatique, dont nous ne pouvons pas analyser le fonctionnement, les évolutions et les effets sans prendre en compte le rôle que jouent, successivement et/ou simultanément, ceux qui trônent et plastronnent dans les médias dominants, à l’instar de Jean-Michel Aphatie [2].
Le 12 janvier dernier, Jean-Michel Aphatie était l’invité de l’émission de France inter « Si tu écoutes, j’annule tout », animée par Charline Vanhoenacker : une émission au cours de laquelle il a notamment été interrogé au sujet de son livre On prend (presque) les mêmes et on recommence (Flammarion). Europe 1 : ce décalage de ton ahurissant entre l'interview de Bernard Arnault et celle du patron des communistes.
Deux interviews, deux ambiances.
Ce mardi 10 décembre, Europe 1 recevait Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste. Sur la radio d'Arnaud Lagardère, le député du Nord était attendu au tournant par l'intervieweuse de la matinale, Sonia Mabrouk, pour un entretien au bazooka. A la veille des annonces du gouvernement sur la réforme des retraites, ce dernier était venu avec l'idée, visiblement considérée comme saugrenue, de taxer les dividendes du grand capital pour financer les pensions. Et à propos de dividendes, justement, la même radio accueillait, le 26 novembre dernier, un expert en la matière : le milliardaire Bernard Arnault. L'occasion de mesurer une légère différence de traitement entre le leader communiste et l'homme le plus riche du monde (ou presque). Presse alternative. France Télévisions mis en demeure pour avoir retouché la pancarte "Macron dégage"
Une journaliste de «l'Opinion» harcèle-t-elle un confrère de «Libé» derrière un faux compte Twitter ? Depuis quelques jours, un compte Twitter anonyme relaie des informations fausses et diffamatoires sur un des journalistes de CheckNews, annonçant notamment son possible licenciement de Libération.
Le compte Twitter en question, @RaysonElla, a été créé le 14 juin 2019. Depuis le 4 septembre, il a posté une cinquantaine de tweets (d’autres ont été postés entre juin et septembre, mais ont été supprimés depuis). La quasi-totalité des tweets visent des journalistes ayant eu affaire d’une manière ou d’une autre à Emmanuelle Ducros, journaliste de l’Opinion, en charge des questions agricoles et au cœur de fréquents débats (souvent agités) à propos, notamment, du glyphosate. Cartographier les médias pour identifier leurs biais cachés. Sa préconisation est claire: «Il faut jouer carte sur table pour regagner la confiance des lecteurs.»
Jérémie Rappaz, chercheur au Laboratoire de systèmes d’information répartis de l’EPFL, s’emploie à cartographier le paysage médiatique mondial à l’aide d’un algorithme. La confiance dans les médias se dégrade dans le monde. Et chute en France. La confiance dans les médias s’est encore dégradée dans le monde, avec plus d’une personne sur deux qui ne se fie pas aux médias qu’elle consulte, dans un contexte économique toujours difficile pour le secteur, souligne le rapport annuel du Reuters Institute publié mercredi 12 juin.
Ce rapport, baptisé Digital News Report, s’appuie notamment sur une étude d’ampleur menée par YouGov entre fin janvier et début février auprès de 75 000 personnes dans 38 pays. En moyenne dans ces pays, 42 % des personnes interrogées font confiance aux médias en général (une baisse de 2 points de pourcentage sur un an) et moins d’une sur deux (49 %) fait confiance aux médias qu’elles utilisent. Si une petite majorité des personnes interrogées (51 %) estiment que les médias les aident à comprendre l’actualité, moins d’un tiers (29 %) pensent que les médias couvrent des sujets pertinents et seulement 16 % que le ton utilisé est le bon. Ces signataires de tribunes pro-privatisation qui taisent leurs liens avec Vinci et ADP. Aphatie et la mort de Zineb Redouane. «Si j’avais des informations sur Zineb Redouane, vous croyez que je les cacherais ?»
S’insurge Jean-Michel Aphatie auprès du blogueur Olivier Berruyer. Canal+, Bollore, le poisson médiatique pourrit par la tête. Emmanuel Macron, le journalisme de cour et le contrôle des médias. Temps de lecture: 9 min Notre président de la République veut réordonner notre monde; nous manquons de vérité, il va y remédier.
Il veut «s’assurer de la neutralité» et «vérifier l’information» dans les médias, en créant des «structures», financées par l’État, qui contrôleraient médias publics et privés, structures nanties de journalistes qui seraient les «garants» de l’affaire. Notre président de la République, disons simplement, veut mettre le journalisme sous tutelle, telle une classe sociale assistée dont il faudrait encadrer les «conneries», tels des présupposés casseurs qu’il faudrait bannir des manifestations. La liberté s’épanouira sous la contrainte? Lire : L’information à tout prix, de Julia Cagé, Nicolas Hervé et Marie-Luce Viaud. L’information à tout prix, de Julia Cagé, Nicolas Hervé et Marie-Luce Viaud [1], propose une étude qui jette une lumière nouvelle et chiffrée sur la production, la diffusion, la consommation de l’information sur Internet, mais surtout sur les risques d’appauvrissement croissant de la production d’informations originales.
Quelques solutions sont envisagées à la fin de l’ouvrage. (1) Les auteurs fondent leur analyse sur l’étude systématique des contenus publiés en ligne au cours de l’année 2013 par 86 médias d’actualité comprenant l’AFP, des quotidiens nationaux et régionaux, des hebdomadaires, pure players ainsi que les sites Internet de radios et télévision [2] (Chapitre 1.
De Jean-Luc Mélenchon à Daniel Kretinsky. De la mêlée furieuse entre La France insoumise et les médias, énième épisode d’un feuilleton qui, en apparence, ne se renouvelle guère, tentons de dégager quelques leçons. D’abord, ça va sans dire mais rappelons-le, il n’est pas admissible, de la part d’un responsable politique, de traiter les journalistes d’abrutis ou d’inciter à les «pourrir», comme le fait Jean-Luc Mélenchon. Surtout dans le contexte. Le contexte ? Entre la guerre d’usure de Donald Trump, les ventes surprises de journaux et de magazines français à de mystérieux acquéreurs étrangers, et, tout dernièrement, l’exécution barbare d’un éditorialiste du Washington Post sur ordre de l’Arabie Saoudite, alliée fidèle de Washington, la presse occidentale en général et les journalistes en particulier tournent depuis deux ans dans une sorte de lessiveuse morale assez déprimante.
Rien à voir ? «Vous avez la preuve que Mme Belloubet est derrière ces perquisitions ?» Quand l'AFP étouffe des informations gênantes pour le nouveau pouvoir (SNJ-CGT) Nous publions ci-dessous un communiqué du SNJ-CGT dans lequel il est question de l’indépendance de l’AFP sérieusement remise en cause par des décisions récentes de la rédaction en chef. David Pujadas et Julian Bugier : des paroles, des actes et des omissions - Télévision. « Ça ne me dérange pas que vous soyez de droite ! », assène Jean-Luc Mélenchon à David Pujadas. Moqueur, le présentateur de Des paroles et des actes souligne l’incompatibilité de cette attaque avec la précédente : « Tout à l’heure, j’étais Manuel Valls, maintenant, je suis de droite ! » Or, chacun sait que Manuel Valls est de gauche. Un historien venu parler d'évasion fiscale se fait insulter sur Fox News.
Bolloré abuse contre la presse, et c'est la justice qui le dit. Nicolas Vescovacci peut rigoler: «Il vient de financer mes prochains procès en diffamation.» Ancien journaliste à Canal +, il est l'un des auteurs du désormais célèbre documentaire sur le Crédit Mutuel, déprogrammé abruptement par la chaîne cryptée en mai 2015, sur instruction directe de Vincent Bolloré, avant d'être finalement diffusé six mois plus tard sur France Télévisions. N'ayant guère gouté cette censure, il avait transformé l'essai un an plus tard dans un livre, intitulé Vincent tout puissant (JC Lattès).
D'ou cette contre-attaque pas forcément nuancée: sous l'étiquette de Vivendi, personne morale, et non pas de son patron en tant que personne physique, l'avocat de l'homme d'affaires avait porté plainte contre son ancien salarié, non pas pour diffamation, mais pour dénigrement, voire harcèlement, réclamant à ce titre pas moins de 700 000 euros de dommages et intérêts. L'excès des informations provenant des mass média risque d'affaiblir l'aptitude au jugement raisonné, par Jacques Ellul (Le Monde diplomatique, mai 1970) Il est peut-être nécessaire de rappeler dès le début que nous ne pouvons éviter la pluralité de sens du mot information, car les moyens modernes d’information ne se situent que par rapport à tel ou tel usage de ce mot.
Les mensonges du Point sur « la France des assistés » - Politis. Météo des neiges, télévision de riches. Alors pourquoi la météo des neiges est-elle programmée à une heure de grande écoute ? C’est parce que la télévision montre beaucoup plus de membres de la classe supérieure que de gens des classes populaires. Médias français, qui possède quoi ? (Le Monde diplomatique, décembre 2018) Le pouvoir d'influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française.
À qui appartient la presse française ? «L’Opinion», le journal des milliardaires.