Cinq ans après, Angela Merkel se réjouit de l’intégration des réfugiés. Si c’était à refaire, elle recommencerait.
Interrogée sur son choix alors controversé de ne pas fermer les frontières de l’Allemagne lors de la crise des réfugiés de l’été 2015, Angela Merkel a répondu, vendredi 28 août, qu’elle assumait totalement sa position, qui conduisit à l’arrivée en Allemagne d’environ 1 million de demandeurs d’asile venus du Moyen-Orient en guerre par la route des Balkans. « Je prendrais les mêmes décisions essentielles », a déclaré la chancelière allemande lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. « Quand tant de gens se massent aux frontières (…), il faut les traiter avec humanité », a-t-elle ajouté. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Allemagne veut tout faire pour empêcher une nouvelle vague migratoire.
Comment Angela Merkel s’est convertie au plan de relance pour éviter l’« effondrement » de l’Europe. Pour le jour de son anniversaire, Angela Merkel avait peut-être imaginé un agenda moins chargé.
Vendredi 17 juillet, c’est à Bruxelles que la chancelière allemande devait fêter ses 66 ans, à l’occasion d’un sommet européen qui, pour elle, notamment, revêt une importance toute particulière. D’abord, parce que c’est son pays qui, depuis le 1er juillet et jusqu’au 31 décembre, occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE). Ensuite parce que c’est elle qui, avec le président français, Emmanuel Macron, a inspiré le plan de relance de 750 milliards d’euros que la Commission européenne souhaite faire adopter, si possible lors de ce sommet, par les vingt-sept membres de l’UE. Les débats s’annoncent houleux, mais la chancelière a choisi son camp, après une conversion aussi fulgurante que profonde, quand on garde en tête sa prudente attitude lors du naufrage de la Grèce voici dix ans. Il vous reste 75.1% de cet article à lire.
Angela Merkel : « Il est dans l’intérêt de l’Allemagne que l’Union européenne ne s’effondre pas » La chancelière allemande, Angela Merkel, a accordé un entretien au Monde, avec d’autres journaux du réseau Europa.
Elle défend le plan de relance, en cours de négociation, entre les Vingt-Sept et revient sur les intentions de son gouvernement, alors que son pays prend, le 1er juillet et pour six mois, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE). La présidence allemande de l’UE a lieu dans un moment de crise sans précédent. Les attentes sont énormes. Il faudrait que Berlin règle tout. Etes-vous nerveuse ? Ma première présidence du Conseil en tant que chancelière était en 2007. Santé, relance... Ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron et Angela Merkel. La France et l’Allemagne proposent un plan de relance européen de 500 milliards d’euros. Après des semaines de discussions entre leurs équipes et de nombreuses visioconférences, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont présenté, lors d’une conférence de presse commune lundi 18 mai dans l’après-midi, l’accord auquel ils sont parvenus sur un plan de relance européen.
Celui-ci prévoit que la Commission s’endette à hauteur de 500 milliards d’euros et transfère cet argent aux Etats, régions et secteurs qui ont été le plus abîmés par la pandémie due au coronavirus. La situation en direct : « Il faut absolument améliorer les conditions de travail des soignants et redonner du sens à ce qui fonde le soin » Certes, la Commission, que les Vingt-Sept ont mandatée pour travailler sur le sujet, n’a pas encore fait ses propositions. Certes, Paris et Berlin devront encore convaincre les autres Etats membres de les suivre, au premier rang desquels les Pays-Bas et les pays scandinaves, que la proposition franco-allemande ne devrait pas enchanter. (20) Angela Merkel vole au secours de l'euro (et dans les plumes des juges constitutionnels allemands) La Chancelière contre-attaque !
Mercredi, devant le Bundestag (la chambre basse du Parlement allemand), Angela Merkel a clamé son attachement indéfectible à la monnaie unique européenne et a plaidé pour une plus grande «intégration» économique et politique de la zone euro afin qu’elle puisse se montrer solidaire de ses membres les plus faibles. C’est une réponse sans ambiguïté à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe qui, dans un arrêt du 5 mai, a sonné la charge contre la Banque centrale européenne (BCE) accusée de nuire aux intérêts allemands.
C’est cette voie nationaliste, qui menait à une sortie de l’euro, que la Chancelière a clairement refusé. Abcès Même si ce n’était certainement pas l’intention des juges constitutionnels, leur arrêt a mis à jour les profondes contradictions allemandes à l’égard de la monnaie unique. A lire aussiDaniel Cohn-Bendit : «Cette décision transpire le nationalisme juridique» Sortir de l’impasse européenne : pour une nouvelle théorie du changement. Make the Nation Great Again.
Le jugement de la Cour Constitutionnelle allemande sur le programme d’achat de la Banque Centrale Européenne du 5 Mai 2020 a fait l’effet d’une bombe. Derrière les débats techniques sur la politique monétaire, le débat politique qu’il lance est fondamental : l’Union européenne est-elle une simple association d’États seulement reliés entre eux par des traités de droit international public que chaque cour constitutionnelle nationale peut remettre en question à sa guise ? Ou bien est-elle une construction juridique et politique sui generis, dont l’objet est la constitution progressive d’une communauté politique transnationale, d’une démocratie fonctionnelle et légitime, avec en perspective éventuelle les fondements d’un État Hobbesien ? Après l’ultimatum de sa justice à la BCE, l’Allemagne face aux institutions européennes. La Commission européenne, a fait savoir sa présidente, Ursula von der Leyen, pourrait lancer une procédure d’infraction contre l’Allemagne.
Et c’est à un eurodéputé allemand, l’écologiste Sven Giegold, que celle qui fut pendant quatorze ans la ministre d’Angela Merkel a d’abord choisi de le faire savoir, avant de confirmer dans un communiqué, dimanche 10 mai, que « l’option d’une procédure d’infraction » était bien sur la table. « La Commission fera ce qu’elle doit faire en tant que gardienne des traités », avait, en fin de semaine, déclaré Paolo Gentiloni, le commissaire à l’économie. A l’origine de cette menace, le retentissant arrêt de la Cour constitutionnelle allemande qui, le 5 mai, a à la fois critiqué la politique d’aide de la Banque centrale européenne (BCE) à la zone euro et contesté un jugement de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) validant l’action de l’institut monétaire.
. « Les juges constitutionnels allemands ne sont pas des nationalistes. La Cour constitutionnelle allemande complique le maintien à flot de l’Italie par la BCE. Il se passe de drôles de choses sur le marché de la dette italienne depuis le début de la pandémie.
Parfois, le taux des obligations à dix ans grimpe soudainement, indiquant l’inquiétude des investisseurs, avant de redescendre presque aussi vite. « Ça me rappelle les crises du franc des années 1990 : le matin, c’est tendu, puis la Banque de France intervient, ça calme tout le monde quelques heures, et puis ça reprend », dit Gilles Moëc, chef économiste chez Axa. Cette fois-ci, l’intervention ne vient évidemment pas de la Banque de France, mais de la Banque centrale européenne (BCE) : « Le taux des obligations italiennes est sous perfusion », explique M. Moëc. Le 18 mars, la BCE a annoncé un immense « plan pandémie » (Pandemic Emergency Purchase Programme ; PEPP) de 750 milliards d’euros, qui vient s’ajouter aux quelque 300 milliards d’euros qui avaient été annoncés au préalable, dans un autre plan appelé « PSPP » (Public Sector Purchase Programme).
BCE : Christine Lagarde réplique aux juges allemands et réaffirme son indépendance. Cp200058fr. (1) La Cour constitutionnelle allemande s’érige en juge de la BCE. La Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, c’est le rigide Fernand Naudin des Tontons flingueurs qui colle un «bourre-pif» dans la tronche de Raoul Volfoni «en pleine paix».
Mardi, les juges allemands ont rendu un arrêt d’une brutalité inouïe, qui remet en cause tant le droit de la Banque centrale européenne (BCE) de racheter de la dette publique des Etats que le principe de primauté du droit européen sur le droit national. Autant dire qu’ils ont pris le risque d’éparpiller par petits bouts façon puzzle l’euro et l’Union, au moment même où elle est fragilisée par une récession sans précédent en temps de paix. La Cour de Karlsruhe s’est prononcée sur le programme PSPP, l’assouplissement quantitatif européen, lancé en mars 2015 par la BCE face aux risques déflationnistes qui menaçaient alors la zone euro. Lors de sa suspension en décembre 2018, la Banque centrale européenne détenait dans ses coffres 2 600 milliards d’euros d’obligations.
Faucons Méprisant Epargnants Faucons. La justice allemande demande à la BCE de justifier son programme anticrise. Dette, « coronabonds », BCE… Retrouvez nos tribunes sur la réponse européenne à la crise du Covid-19 Le Conseil européen se réunit jeudi 23 avril pour élaborer une riposte coordonnée de l’Union européenne en réponse à la crise économique et sociale provoquée par le confinement quasi généralisé des pays européens.
Pays du Nord et du Sud s’affrontent sur la nature et l’ampleur des instruments qu’il convient de déployer pour financer la riposte sanitaire, venir en aide aux entreprises et aux ménages en difficulté, et préparer la relance économique nécessaire lorsque la pandémie due au coronavirus aura entamé sa décrue. Retrouvez les prises de position, les propositions et les critiques publiées dans Le Monde qui ont ponctué ce débat depuis plus d’un mois. La désintégration, maladie contagieuse de l'Europe. Le Brexit a pu sonner à ses débuts comme la fin d’une anomalie. L’exception insulaire, dérogatoire sur de nombreux points, prendrait fin, sortant du jeu décisionnel un pays empêcheur d’intégrer en rond.
L’UE gagnerait de la sorte en cohérence et en unité. Le Brexit mettrait fin aux infidélités du couple franco-allemand, resserrant le noyau dur, et ouvrirait l’opportunité d’une relance du projet européen autour d’un moteur qui gagnerait en cohérence, la fameuse avant-garde franco-allemande. Attardons-nous un instant sur cette idée de cohérence renforcée pour initier une relance du projet européen. Le monde a un problème nommé «Allemagne» C'est l’obsession de la dette publique, qui engloutit l’économie. On pourrait penser qu’à la Maison blanche les tendances actuelles – marchés agités, croissance en baisse, production manufacturière en repli – provoqueraient un examen de conscience, notamment à propos de l’avis de Donald Trump selon lequel « les guerres commerciales sont bonnes, et faciles à gagner ».
Plus exactement, c’est ce qu’ l’on pourrait penser si on n’avait pas fait attention au comportement de M. Derrière le blocage des négociations européennes, un sursaut d'orgueil français ? Les « sommets de la dernière chance » tels que l'Union européenne en a connus pendant la crise de la zone euro font-ils leur grand retour ? La nuit du 30 juin au 1er juillet a en tout cas été une nuit blanche pour les chefs d’État et de gouvernements de l'UE. Elle a pourtant débouché sur une impasse. Il ne s'agissait nullement de l'euro, cette fois, mais d'attribuer les « top jobs », et de désigner les patrons respectifs du Parlement européen, de la diplomatie européenne, du Conseil et, surtout, de la Commission de Bruxelles. Tout comme les précédent sommets – ceux du 28 mai et du 20 juin – celui de la nuit dernière a débouché sur un échec. Les tractations reprendront ce mardi 2 juillet au matin.
Entre la France et l'Allemagne, les relations se tendent. On parle de « couple franco-allemand », ou de « moteur franco-allemand », mais les métaphores sirupeuses ou mécaniques illustrent mal, ces temps-ci, l'état des relations. Elles sont fraîches, très fraîches, peut-être comme jamais depuis quarante ans. Hier, Emmanuel Macron a tout bonnement été accusé de "devenir anti-allemand".
Ces invectives ne viennent pas d'un huitième couteau anonyme à Berlin. Non, elles émanent de Daniel Caspary, le chef de file des eurodéputés de la CDU (le parti d'Angela Merkel). Allemagne: le modèle exportateur en question - Page 2. (20+) Le couple franco-allemand au bord du divorce. En Allemagne, Merkel sauve son gouvernement mais reste en sursis. La chancelière a finalement renoncé à sa politique migratoire d’accueil, mais reste une cible privilégiée pour les courants conservateurs les plus durs.
Accord migratoire en Allemagne : ce que l’on sait. Le glyphosate, révélateur d’un gouvernement allemand en roue libre. Trésor-Éco n° 209 - Comment expliquer le niveau élevé de l'excédent courant allemand ? - Trésor-Info. Une Europe vassalisée sous plateforme allemande - Décryptage éco. Allemagne : Wolfgang Schäuble va quitter le ministère des finances pour la présidence du Bundestag. En laissant le ministère des finances, revendiqué par les libéraux, Wolfgang Schäuble pourrait faciliter la tâche de la chancelière dans la formation du gouvernement. Après huit ans à ce poste, Wolfgang Schäuble s’apprêtait, mercredi 27 septembre, à quitter ses fonctions de ministre allemand des finances pour prendre la présidence de la chambre des députés, selon une annonce de son parti, l’Union démocrate-chrétienne d’Angela Merkel. « Nous allons proposer Wolfgang Schäuble » pour la fonction de président du Bundestag, et « nous nous réjouissons qu’il se soit dit prêt à se porter candidat », a déclaré le chef du groupe parlementaire des conservateurs allemands (CDU-CSU), Volker Kauder, dans un communiqué.
Wolfgang Streeck: Merkel est une «politicienne Téflon» - Page 3. L'Europe au pied du mur de l'isolationnisme américain. Réforme de la zone euro: le risque du retour à «Merkozy» - Page 2. La BCE pressée de revenir à une politique monétaire «normale» Merkel exprime ses réserves face aux idées d'Emmanuel Macron pour la zone euro, Actualité des marchés - Investir-Les Echos Bourse. Zone euro : qui doit réformer d’abord, la France ou l’Allemagne ? « Le Mouvement Réel. Emmanuel Macron propose de réformer d’abord la France pour pouvoir obtenir de l’Allemagne un cadre plus coopératif en zone euro. Allemagne : Schulz fait sienne la recette austéritaire allemande pour l'UE. Le texte ci-dessous est la traduction d'un article paru le 10 avril dans le Financial times .
Cet article relaie les récents propos de Martin Schultz, candidat social-démocrate à la chancellerie dans le cadre des législatives allemandes de septembre 2017 et rival d'Angela Merkel. Comment la Bundesbank sauve le QE de la BCE. Malgré la remontée nominale des taux d'inflation, le programme de rachat d'actifs de la BCE (souvent appelé « QE » pour « Quantitative Easing ») se poursuit. Comme l'a annoncé Mario Draghi, le président de la BCE, le montant des rachats sera réduit de 80 milliards d'euros mensuels à 60 milliards d'euros mensuels à partir du 1er avril 2017. Pourquoi l'Allemagne vit au-dessous de ses moyens, malgré sa croissance.
Pourquoi l'utilisation de l'excédent public allemand décidera de l'avenir de la zone euro. C'est un débat germano-allemand qui, en réalité, a une dimension européenne considérable : que faire des excédents budgétaires accumulés en 2016 ? La « grande coalition » entre la SPD sociale-démocrate et la CDU/CSU conservatrice se déchire en effet sur l'utilisation des quelques 6 milliards d'euros que le budget fédéral (qui ne représente que 62 % de l'ensemble du budget public allemand) a dégagé l'an passé. Débat politique sur l'utilisation de l'excédent public La SPD, par la voix de son président, ministre fédéral de l'Economie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, réclame un vaste plan d'investissement dans l'éducation et le numérique, ainsi que des réductions d'impôts sur les petits et moyens revenus.
L'excédent courant allemand a été le plus élevé du monde en 2016. Obama peine à rassurer les Européens. Face à Trump, Merkel catapultée "leader du monde libre" Obama fait ses adieux à Merkel et lui passe le flambeau. Brexit : « Le fantôme de l’Europe que fuit la Grande-Bretagne » La solitude européenne de Merkel.