EDF va-t-elle être complètement réorganisée ? EDF : un projet de scission qui fait grincer des dents. Projet de scission d’EDF : pourquoi le prix de l’électricité devrait grimper. Alors que le projet de scission d'EDF entre dans une phase clé, sa branche nucléaire connait de graves disfonctionnements.
Tout d'abord, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé ce mercredi avoir placé la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), qui comprend deux réacteurs de 1 300 mégawatts (MW), plus l'EPR de 1 650 MW en construction, sous «surveillance renforcée », pour des «déficience dans la maîtrise de certains gestes techniques d'exploitation », des «défauts de maintenance et de surveillance des prestataires », ainsi que des «problèmes de qualité sur des documents ». Un problème ne survenant jamais seul, sa filiale Framatome (anciennement la branche Areva Nuclear Power) a alerté l'ASN sur de possibles problème de qualité sur des soudures réalisées sur une vingtaine de générateurs de vapeur (GV), des composants géants hauts d'une vingtaine de mètres et pesant 465 tonnes, d'une importance vitale pour la sûreté nucléaire, fabriqué depuis 2008.
Une hausse des tarifs à venir. Forte mobilisation à EDF contre le projet de scission de l’entreprise. Selon la direction, 33 % de grévistes, selon les syndicats, près de 50 %.
Quels que soient les chiffres réels de la mobilisation, jeudi 19 septembre, le « tour de chauffe » syndical contre le projet Hercule de découpage de l’entreprise en deux entités a été réussi : à l’appel d’une intersyndicale CGT, CFDT, FO et CFE-CGC, les agents EDF ont provoqué des baisses de production d’un peu plus de cinq gigawatts, soit 9 % de la capacité totale, jeudi matin. Cette baisse n’a, cependant, entraîné aucune perturbation sur le réseau français d’électricité – elle devrait, en revanche, avoir un léger impact sur les finances d’EDF qui n’a pas pu exporter autant que d’habitude dans les autres pays européens. Selon EDF, à 12 heures, 33 % de l’effectif total d’EDF SA étaient en grève, soit 20 000 grévistes. Un chiffre contesté par les syndicats, qui estime qu’il est basé sur le total de l’effectif et non pas sur les agents présents. EDF : pourquoi la privatisation annonce des hausses massives du prix de l’électricité
Cet article et notre dossier sur le sujet sont à retrouver dans le magazine n°1178 en kiosques cette semaine - "EDF : le démantèlement a commencé" -, disponible en ligne pour 3,49 euros. « Il faut également protéger les consommateurs français contre les hausses de prix de marché, qui peuvent fluctuer très fortement. » L'injonction ne vient pas d'une association de consommateurs mais de Jean-Bernard Lévy, le patron d'EDF.
Dans un mail confidentiel adressé au top management du groupe et destiné à faire le point sur le projet « Hercule », le patron d'EDF sait qu'il tient là un des arguments capables de faire mouche auprès de l'opinion publique. En l'état, le projet conforte en effet la marche vers un système concurrentiel, déjà synonyme de facture plus « salée » pour les consommateurs. Chère transition verte Concurrence perdante pour EDF Pour ses concurrents, c'est simple. 19 sept. 2020 « Hercule », le projet de scission qui agite EDF. Chez EDF, cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas vu une telle unanimité syndicale contre un projet.
Toutes les organisations représentatives du groupe EDF (CGT, CFE-CGC, FO, CFDT) ont appelé les agents à une journée d’action, jeudi 19 septembre, pour protester contre la réorganisation de l’entreprise – nom de code, Hercule – sur laquelle planche la direction à la demande du gouvernement. Elles promettent une « mobilisation massive » avec des débrayages et des « baisses de production », mais qui ne devraient pas se traduire par des coupures de courant. Une partie bleue et une partie verte Le projet, dont les grandes lignes ont été dévoilées en interne en juin et qui doit être finalisé d’ici à fin 2019, prévoit de créer un « EDF bleu », détenu à 100 % part l’Etat et un « EDF vert », dont environ 35 % seraient mis en bourse. Le nucléaire, les barrages et RTE (les lignes à haute tension) seraient logés dans le « bleu ». 11 déc. 2020 Projet Hercule : les travailleurs d'EDF en grève face au projet de privatisation.
Crédit photo : Jean-Paul Pelissier/Reuters Après l’ouverture du marché de l’électricité au privé, c’est maintenant la privatisation d’EDF qui est le nouvel objectif du gouvernement.
Le projet, dénommé Hercule, a été concocté depuis plusieurs mois par la direction d’EDF en lien direct avec le gouvernement et les institutions européennes garante de la libre concurrence. Cependant, comme le révèle Médiapart cette opération se déroule dans l’obscurité la plus complète et peu de choses sont connues sur le projet.
Parmi les choses que l’ont sait sur cette opération de privatisation, il y a le découpage d’EDF en plusieurs entités. Tout d’abord EDF « bleu » concentrera les activités nucléaires et le réseau de transport d’électricité qui devrait rester publique. Cette division n’est pas neutre. Face à la manœuvre les travailleurs d’EDF se mobilisent.