Françoise d’Eaubonne, pionnière de l’écoféminisme et adepte du sabotage. C’est une urgence que de souligner la condamnation à mort, par ce système à l’agonie convulsive, de toute la planète et de son espèce humaine, si le féminisme, en libérant la femme, ne libère pas l’humanité toute entière, à savoir, n’arrache le monde à l’homme d’aujourd’hui pour le transmettre à l’humanité de demain » Nous sommes en 1974 quand Françoise d’Eaubonne publie ces mots visionnaires dans son essai, Le féminisme ou la mort (Éd.
P. Horay). C’est dans cet ouvrage qu’apparaît pour la première fois le terme d’ « écoféminisme » qui sera ensuite repris par les militantes étasuniennes, anglaises ou indiennes dans les années 1980. Dans Françoise d’Eaubonne & l’écoféminisme, un petit livre de la très bonne collection Précurseur·ses de la décroissance, aux éditions du Passager clandestin, Caroline Goldblum nous propose de découvrir la vie animée et la pensée subversive de cette pionnière du féminisme et de l’écologie.
Concept écoféminisme Chloé Tombois. Écoféminisme. L'écrivaine féministe indienne Vandana Shiva est l'une des figures de l'écoféminisme.
L’écoféminisme est un courant philosophique, éthique[1] et politique né de la conjonction des pensées féministes et écologistes. Origine du terme[modifier | modifier le code] Emilie Hache : « Pour les écoféministes, destruction de la nature et oppression des femmes sont liées » Émilie Hache est maîtresse de conférence au département de philosophie de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense. Spécialiste en philosophie pragmatique et en écologie politique, elle est l’auteure de l’essai Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique. Elle publie cet automne Reclaim, un recueil de textes écoféministes (éd. « L'écoféminisme et les mobilisations pour l'environnement dans les pays du Sud », suivi de « Le débat sur le care dans le féminisme nord-américain et sa convergence avec l'écoféminisme »
Contribution au stage de formation organisé par la commission Genre et mondialisation d’Attac-France en 2017, session du 20 mai I.
Le versant sud de l’écoféminisme. « La grille de lecture écoféministe : une arme de "déconstruction massive" enthousiasmante » Votre livre porte bien son titre car il y est question de théorie et de pratique.
Commençons par la théorie : comment définir l’écoféminisme ? Jeanne Burgart Goutal : Il est délicat de définir « l'écoféminisme », au singulier : ce n'est pas un courant unifié, mais un mouvement très divers, une nébuleuse aux contours flous, au point que certain·es qualifient ce terme de « mot fourre-tout » (umbrella term) ou parlent « des écoféminismes » au pluriel. En simplifiant, on peut cependant qualifier l'écoféminisme comme étant à la fois un mouvement d'actions et d'idées, né au milieu des années 1970, à l'articulation du féminisme et de l'écologie. Ou plus précisément : du féminisme radical et de l'écologie politique – c'est-à-dire des formes de féminisme et d'écologie incompatibles avec l'ordre dominant, celles qui portent le plus loin la critique du système capitaliste patriarcal et la recherche d'un modèle alternatif de civilisation.
Expliquez-moi l’écoféminisme. Origines et idées principales Le mot « écoféminisme » vient de la contraction des termes « écologie » et « féminisme ».
Il est apparu pour la première fois en 1974 dans l’ouvrage de Françoise d’Eaubonne Le Féminisme ou la mort. Son ouvrage provoqua dérision et critiques, notamment celle d’avoir accolé deux concepts modernes qui n’avaient rien en commun. Cinq questions sur l’écoféminisme. « En France, en Europe, les jeunes, et en particulier les jeunes femmes, se lèvent pour le climat.
Nous assistons aux funérailles de l’ancien modèle », jubilait, le 21 février dernier à Paris Vandana Shiva, face à l’assistance féminine, et engagée pour l’action climatique, de la conférence Women4Climate. Le lendemain, sur une place de la République baignée d’un franc soleil et d’une douceur anormale pour la saison, la militante indienne anti-OGM et figure internationale de l’écoféminisme se tenait en retrait, fièrement, tandis qu’une poignée de jeunes femmes, la Suédoise Greta Thunberg en tête, exposaient aux journalistes les raisons de la grève scolaire pour le climat. Deux semaines plus tard, le 8 mars, le mouvement français des jeunes pour le climat, qui thématise chaque semaine ses journées de mobilisation, choisissait de mettre à l’honneur l’écoféminisme.
Cette même semaine, 8 mars oblige, deux conférences étaient organisées sur le sujet. D’où vient l’écoféminisme ? L’écoféminisme de Françoise d’Eaubonne. Féministe, écologiste, militante pour la dénucléarisation, pour la cause homosexuelle, anti-carcéraliste, membre du Parti communiste pendant dix ans : Françoise d’Eaubonne était de tous les combats.
Elle s’en revendiquait sans ambages ni apologies, dans un style désinhibé et volontairement peu conforme aux conventions académiques. Longtemps passée sous silence, cette figure importante de la gauche française est peu à peu remise à l’honneur, principalement grâce au travail de Caroline Goldblum et de Serge Latouche. Ceux-ci ont collaboré, entre autres, sur la réédition d’Écologie et féminisme. L'écoféminisme en question — par Janet Biehl. 14 juillet 2020 En 1991, l’essayiste étasunienne Janet Biehl faisait paraître son livre Rethinking Ecofeminist Politics : une critique résolue du mouvement écoféministe.
Bien que consciente de la diversité des courants qui traversent ce dernier, l’autrice y perçoit un renoncement global à certains des idéaux du féminisme. Dans l’extrait que nous traduisons ici, Biehl dénonce tout particulièrement la réhabilitation de l’oikos — la maison —, du « foyer » et du « care » pour mieux louer la Cité, la chose publique, bref, la politique, entendue sous sa plume comme radicalement démocratique et écologique.
L’écoféminisme, contre toutes les formes d’oppression. Exploitation des femmes, exploitation de la nature Exploitation des femmes et exploitation de la nature : l’analogie entre ces deux modes de domination constitue encore aujourd’hui l’axe central des engagements et des analyses dites écoféministes.
Paradoxalement, en France, Françoise d’Eaubonne reste peu connue à la fois des milieux féministes et des milieux écologistes, lesquels ne se sont jamais vraiment rapprochés. Dans l’effervescence « gauchiste » post-soixante-huitarde, elle renvoyait dos à dos les deux modes de développement, le capitalisme et « l’économie administrée », les considérant comme également patriarcaux et destructeurs de la nature. À l’époque, la bataille faisait rage entre ceux qui affirmaient que l’égalité femmes-hommes viendrait de surcroît après l’éradication de la domination capitaliste et ceux – plutôt celles – estimant que « l’ennemi principal [2] était le système patriarcal, transversal aux autres structures d’exploitation [3].
Ecoféminisme, 1er volet : Défendre nos territoires (21) Comment articuler féminisme et écologie ?
Quel rapport entre la destruction de la planète et les violences faites aux femmes ? Entre l'énergie nucléaire et le féminisme ? Entre les grands chantiers extractivistes en Amérique latine et les corps des femmes ? Entre les semences et le genre? Entre le retour à la terre et le patriarcat ? Ecoféminisme, 2ème volet : Retrouver la terre (22) Elles ont construit des cabanes et réparé des tracteurs seules, entre femmes. Elles ont appris à reconnaitre les plantes, à cultiver des légumes, à élever des chèvres.
Elles ont vécu en pleine nature, sans eau ni électricité, pendant des années. La voix est libre avec ... Vandana Shiva. Émission en partenariat avec le service Planète-Sciences du Monde Femme combative, soucieuse du maintien de la paix et de la démocratie, de la souveraineté alimentaire et de la préservation des ressources, et inquiète des inégalités face aux conséquences du réchauffement climatique, Vandana Shiva s’interroge, avec Nicolas Hulot, sur les moyens et la façon dont on peut, aujourd’hui, inverser le cercle infernal… Car dans les pays pauvres comme dans les pays riches, ce sont les populations les plus pauvres et les plus fragiles qui sont les premières victimes de la dégradation de l’environnement et des catastrophes liés au réchauffement climatique.
Une injustice sans fin, prise dans un cycle infernal : les inégalités alimentent la crise écologique, la démocratie s’en trouve affaiblie, la cohésion sociale est mise à mal, et les politiques publiques sont dès lors plus difficiles à activer sur ce terreau instable ! Vandana Shiva l'a dit : L'écoféminisme, quand justice environnementale et féminisme s'entremêlent. Le mot a vu le jour dans le courant des années 70, mais le mouvement est né dans les années 80. Aujourd'hui, il est plus que jamais d'actualité, d'après l’écoféminisme, la domination sur la terre est liée à l’oppression subie par les femmes.
Invitée du jour. ECOFEMINISME. C’est fou ce que le préfixe « éco » a de succès en ce moment. On connaissait les classiques, écosphère, écosystème, écotourisme… Voici que prolifèrent les éco-quartiers conçus par des éco-urbanistes où l’on s’adonne à des gestes éco-citoyens dans une éco-habitation possédant un éco-jardin. On a même vu un cimetière éco-labellisé : le cimetière des Gonard près de Versailles. Cimetière entretenu selon des méthodes alternatives au désherbage chimique. Une publication municipale nous apprend que son passage au « zérophyto » (sans produit phytosanitaire) a même permis dans ce cimetière l’accueil de ruches, fournissant près de 80 kilos de miel par an. L'écoféminisme (s02e04) Rachel Carson "éco-féministe" ? - Ép. 4/5 - Avoir raison avec... Rachel Carson. Présages #14 - Emilie Hache : écologie politique et écoféminisme.
L’écoféminisme, d’où ça vient? - Regarder le documentaire complet. Kreatur n°8 - C’est quoi l’écoféminisme ? - Regarder le documentaire complet. Écoféminisme : quand les femmes défendent la planète - Saison 2017-2018 - Saisons - Conférences en ligne - Ressources - Cité des sciences et de l'industrie.