Coronavirus : "Masques, le fiasco d'État" ? Edwy Plenel raconte l'enquête de Mediapart. Les tests commandés par le Royaume-Uni à la Chine pour 20 millions de dollars ne marchent pas. Le Royaume-Uni a dépensé 20 millions de dollars pour des tests inefficaces !
Selon le New York Times, deux entreprises chinoises ont fait une proposition risquée au Royaume-Uni : lui vendre deux millions de kits de test à domicile censés détecter des anticorps contre le coronavirus pour un montant d'au moins 20 millions de dollars. Le prix demandé était élevé, la technologie utilisée dans ces kits n’était pas prouvée et l’argent a dû être versé à l’avance.
Pourtant, les responsables britanniques ont conclu l'accord, selon un haut fonctionnaire impliqué, puis promis à la population que des tests seraient disponibles dans les pharmacies deux semaines plus tard. "Aussi simple qu’un test de grossesse", avait même déclaré à l'époque le Premier ministre Boris Johnson.
Covid-19 : enquête sur le P4 de Wuhan, ce laboratoire en partie financé par la France où a été identifié le virus. Voulu et construit avec l’aide de la France, le très sensible laboratoire de virologie P4 de Wuhan a peu à peu échappé au contrôle des scientifiques français.
Selon la cellule investigation de Radio France, un vaccin contre le Covid-19 y a récemment été testé. On dit de Wuhan, 11 millions d'habitants, que c’est la plus française des villes de Chine. On y trouve un musée de l'Urbanisme français et une gare TGV dont le toit évoque un oiseau migrateur. Anne-Isabelle Sigros, qui était cheffe de chantier pour l'agence d’architecture AREP, s’en souvient : "On était dans des marais et des champs. On a planté la gare là, et aujourd’hui la ville l’a rejointe".
>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct. Sur la rive nord, on trouve encore des traces de la concession française, non loin du désormais célèbre marché couvert aux poissons de Huanan. Dans les années 2000, la coopération franco-chinoise à Wuhan se poursuit dans le domaine médical. «Il ne faut pas diffuser cette information au public»: l’échec du système de détection chinois. En ce 4 mars 2019, Gao Fu est un scientifique encore plein de certitudes.
«Il y aura à l’avenir d’autres virus comparables au SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère, en 2003], mais il n’y aura plus d’épidémie comparable», promet le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, au cours d’une réunion organisée à Pékin, la veille de l’ouverture des deux sessions du parlement. Depuis 2004, un système informatisé de reporting des maladies contagieuses permet à chaque hôpital d’informer Pékin en temps réel de l’apparition de cas douteux et d’obtenir une expertise en quelques heures. «Nous avons construit un très bon réseau de détection des maladies contagieuses. Si des virus viennent, on les bloquera.» D’ailleurs, le système a déjà fait ses preuves.
Covid-19 : les impossibles chiffres chinois. Le gouvernement de Pékin est fortement suspecté d'avoir menti sur le nombre de morts.
Le nombre de morts à Wuhan pourrait tourner autour de 50.000 au premier trimestre contre 14.000 en temps ordinaire. Des témoignages, fragments de vérité face au rouleau compresseur de la propagande du parti communiste, apparaissent. « Trouver la réalité des chiffres des morts du Covid-19 en Chine est quasi impossible, déclare Marie Holzman, sinologue et spécialiste de la Chine contemporaine. Il faudra beaucoup de temps. Pour les morts de la famine du "Grand bon en avant", on estime le nombre de morts entre 30 et 40 millions, c’est à dire une fourchette de 10 millions de morts ! Le gouvernement chinois a-t-il menti ? D’après le quotidien hongkongais South China Morning Post, qui cite des informations classifiées du gouvernement chinois, le nombre de patients positifs mais exclus des statistiques chinoises s’élève à 43.000, alors que la Chine a déclaré 81.966 cas au 31 mars.
Témoignages contre propagande. Genève montre le film dont Pékin voulait que personne ne le voie. Ce week-end, le film «Coronation» d’Ai Weiwei est à l’affiche du Festival sur les Droits Humains de Genève.
Une première pour ce documentaire choc sur les premiers mois de la pandémie à Wuhan. Rencontre avec l’artiste, par ailleurs bien pessimiste sur l’avenir de la démocratie. Ce contenu a été publié le 12 mars 2021 - 15:0612 mars 2021 - 15:06 «Le monde ne saura probablement jamais ce qui s’est réellement passé à Wuhan il y a un peu plus d’un an», avertit l’artiste chinois Ai Weiwei, qui vit désormais au Portugal. Son film «Coronation» offre une fenêtre rare sur la crise sanitaire en Chine: le black-out initial, le chaos dans un système de santé mal préparé et les plus de trois mois de confinement de la ville de Wuhan, coupée du monde et laissée à elle-même.
Le film n’a encore jamais été montré en public, ni en streaming sur les principales plateformes.