Hebdo #92: Éducation nationale – risque d’implosion à tous les étages. « Il semblerait que l’institution, notre Suprêmité, le ministère de l’éducation nationale aime à penser qu’à chaque problème suffit sa couche.
Elle les empile donc allègrement, couches et surcouches, y fige et badigeonne sa base, nous, d’une belle peinture uniforme et photogénique, peu coûteuse et bien pratique en temps de crise. […] Les couches s’empilent, s’entassent, durcissent jusqu’à former un carcan plus épais et lourd que les murs fondateurs. Rebond de l'épidémie et centres de tests saturés : la stratégie de Macron mène à la catastrophe !
Crédit photo : AFP/Christophe ARCHAMBAUL Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est intervenu jeudi pour défendre la stratégie sanitaire du gouvernement.
Alors qu’il a admis que « tous les indicateurs montrent une progression de l’épidémie », le ministre s’est contenté d’un discours vide d’annonces. S’en remettant aux préfets pour prendre des mesures locales « d’ici à samedi », « pour enrayer la circulation du virus et limiter son impact sur le système sanitaire », Olivier Véran a annoncé qu’il faudrait mettre en place une politique de « priorisation des tests » face à l’incapacité des laboratoires pour traiter efficacement l’afflux de patients, et « assouplir les mesures sanitaires dans les écoles et dans les crèches ». Pour le dire autrement, L’Obs titre : « Les classes ne seront plus fermées pour un seul élève testé positif ». Des millions de masques en stock : réquisition immédiate et distribution gratuite ! Crédits photo : DR / AFP Après le scandale d’État sur la pénurie de masques créée par les politiques des gouvernements successifs puis l’utilisation de masques par les industries non-essentielles telles que Airbus pour fabriquer des avions, un nouveau scandale implique cette fois la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Super U, Intermarché, Auchan, Aldi, Colruyt, Cora, Groupe Casino, Lidl, Netto, Supermarché Match ou encore Système U).
Des PDG de la grande distribution qui déminent le scandale des stocks cachés Depuis plusieurs jours les grands patrons de la grande distribution sont dans la tourmente. En effet, comment expliquer que des centaines de millions de masques puissent être disponible à la vente au jour du déconfinement ? Masques: l’Etat s’efface derrière les supermarchés. Macron Watch - Recensement des mesures et prises de parole du gouvernement Macron portant atteinte aux avancées sociales ou écologiques. La France délaisse la course au vaccin contre le Covid-19. Grande distribution : les B.O.F du confinement - FRUSTRATION. En France, on n’a pas de pétrole mais on a pléthore de patrons-voyous, et la grande distribution excelle en la matière : Alexandre Bompard (Carrefour), Michel-Edouard Leclerc, la famille Mulliez (Auchan), Jean-Charles Naouri (Casino)… il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et surtout pas en ce moment.
On apprend donc, lors d’interviews télévisés qui ressemblent fort à des opérations promotionnelles, que ces grands groupes ont désormais des centaines de millions de masques à nous vendre. Ces mêmes masques qui manquaient aux soignants et à leur propre personnel, ils les ont donc dans des quantités astronomiques, seulement maintenant ? Non. Il s’agit d’une manœuvre commerciale bien étudiée, d’accumulation de stock pour les délivrer au moment le plus opportun financièrement. Et ce moment est arrivé : non seulement leur produit phare est réclamé depuis des semaines, mais en plus, à partir du 11 mai, ne pas en porter dans les transports vaudra une belle amende. Articles similaires. Tests Covid-19: la défaillance organisée au sommet de l’Etat.
Coronavirus : Quand l'ARS conseille de laisser mourir. Cette note administrative de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France date du 19 mars.
La sobriété de son titre tranche avec la gravité de son contenu : « Recommandations régionales Covid-19 : décision d’admission des patients en unités de réanimation et unités de soins critiques dans un contexte d’épidémie à Covid-19 ». Le même jour, selon Le Canard Enchaîné du 22 avril, une circulaire du ministère de la Santé suggérait de limiter fortement l’admission en réanimation des personnes les plus fragiles. Manifestement, l’ARS d’Île-de-France a obtempéré promptement en rédigeant cette note complémentaire… Pour consulter l'intégralité de la note, cliquez sur ce lien.
Ce document de huit pages, partiellement publié par la presse spécialisée, a « pour objectif d’aider les professionnels à coordonner le parcours du patient et à homogénéiser les pratiques entre centres ». Coronavirus : « Pourquoi exige-t-on que l'on travaille gratuitement ? » s’interrogent les couturières professionnelles sollicitées pour fabriquer des masques. Emmanuel Macron met la France sous hypnose. Masques: après le mensonge, le fiasco d’Etat. Alors que le gouvernement vient d’ajuster son discours sur l’usage des masques face au Covid-19, une nouvelle enquête de Mediapart montre que la France n’arrive toujours pas, trois mois après le début de l’épidémie sur son territoire, à importer suffisamment de matériel pour faire face à ses besoins les plus élémentaires, à commencer par l’équipement des soignants au contact du virus.
A minima, près de 3 000 personnels soignants ont à ce jour été infectés par le Covid-19, selon les estimations du site spécialisé Actusoins.com portant sur quelques villes seulement. Étayées par de nombreux témoignages et documents confidentiels, émanant de sources au cœur de l’État et d’entreprises privées, ces révélations montrent que : En termes de livraisons de masques, les annonces ne sont pour l’heure pas suivies d’effets, avec des objectifs seulement remplis à 50 %.
Pénurie de masques : les raisons d'un "scandale d'Etat" "Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées.
Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personnes à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin. " 26 janvier 2020. Face aux micros et aux caméras, Agnès Buzyn, qui est encore ministre des solidarités et de la Santé, se veut rassurante : selon elle, il n’y aura pas de pénurie de masques en cas d’épidémie du virus Covid-19 sur le sol français. Pourtant, à peine plus d’un mois plus tard, le 4 mars 2020, le président de la République, Emmanuel Macron annonce que l’Etat réquisitionne "tous les stocks et la production de masques de protection" pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus. Le 13 mars 2020, le Premier ministre Edouard Philippe prend un décret de réquisition des stocks et de la production de masques jusqu’au 31 mai 2020. Comment l’État a laissé tomber son usine de production de masques, l’une des plus importantes au monde.
« Il ne reste que les murs : tout a été détruit », souffle un ancien salarié de l’usine de Plaintel en Côtes-d’Armor.
Avec sa production montée à 200 millions de masques FFP2 [1] par an, destinée à l’État français, « on était le plus gros producteur d’Europe », affirme-t-il. L’usine a fermé ses portes en 2018. Aujourd’hui, face au nouveau coronavirus, la France manque de masques. C’est en catastrophe qu’Emmanuel Macron annonce l’augmentation de la production française de 15 à 40 millions (chirurgicaux et FFP2) d’ici au mois de mai.
Savoir et prévoir. Depuis l’interview d’Agnès Buzyn au Monde mardi 17 mars, les critiques pleuvent de toutes parts sur le gouvernement français.
La déclaration de l’ex-ministre de la santé, selon laquelle dès janvier elle aurait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus – le mettant même en garde sur le fait qu’il faudrait peut-être reporter les élections municipales – a été interprétée comme un aveu terrible : la ministre de la Santé et le reste du gouvernement savaient ce qui risquait d’arriver, et pourtant ils n’auraient pas agi à la hauteur du risque. Depuis, chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites. Une histoire du présent. Applaudissements pour les soignants à 20h : la fausse bonne idée? Suis-je le seul à être mal à l’aise avec ces applaudissements, tous les soirs à 20h, pour célébrer l’engagement du personnel hospitalier dans la lutte contre le coronavirus ?
Non pas que les personnes qui œuvrent pour sauver des vies en ce moment ne méritent pas notre admiration, loin de là. Mais de quoi ces applaudissements sont-ils le signe exactement ? Pour quelle raison tout ce secteur professionnel, ignoré depuis des années par les pouvoirs publics, se retrouve soudainement porté au pinacle ? Parce qu’ils sauvent des vies ? A priori pas, puisque c’est ce qu’ils font tous les jours en temps normal. Lettre ouverte d'une enseignante à Macron, Blanquer et au MEDEF. Ce matin, j'arpente la maison avec un sentiment détestable. C'est une boule dans la gorge, un amas de fer en fusion au cœur de ma poitrine, une brûlure acide sur les yeux. Ce sont des tremblements, un souffle court, un cyclone de pensées qui se déchaine dans mon crâne. Je repense au mardi 17 mars. Ce jour là, je me réveille à sept heures et je me prépare à aller à l'école, accueillir les enfants de soignants. Le confinement a été décrété le jeudi d'avant.
« Dans ma voiture, je pleure à cause de mon impuissance, face à la gestion gouvernementale pitoyable de cette crise. Même pendant le confinement, les auxiliaires de vie continent leur travail auprès des personnes âgées. Il a fallu beaucoup de temps pour que ces travailleuses soient équipées en masques pour se protéger, et protéger leurs usagers, particulièrement à risque. Témoignage de Marion*, 38 ans. #Lesdéconfinés, une série à suivre sur Politis et Basta ! « Je suis mère d’une petite fille de deux ans et demi. Mon conjoint étant au chômage, je continue de travailler, et beaucoup. Réouverture des écoles : Macron se fout des inégalités, il veut remettre les parents au boulot. Le choix de l’inconséquence sanitaire Les écoles sont de véritables foyers de contamination et c’est pour cela qu’elles ont été fermées, bien que trop tardivement, en premier : les plus jeunes touchés par le virus sont, le plus souvent, asymptomatiques.
Ils sont donc des transmetteurs indétectables par d’autres procédés que par des tests sérologiques. Les règles de « distance sociale » sont également très difficiles à mettre en place : pour les plus petits en particulier, mais aussi dans les collèges ou les lycées qui connaissent une surpopulation et des effectifs à 30 voire 35 dans des espaces confinés. Coronavirus. Quand les scientifiques alertaient sur le risque de pandémie et que le gouvernement n'a rien fait. Onzième jour de confinement, alors que des mesures de plus en plus restrictives pour les libertés et le droit du travail sont prises en haut lieu pour, nous dit-on, gérer la pandémie de coronavirus.
A mesure que celle-ci progresse, elle révèle un peu plus les fragilités structurelles d’un mode de production. Nous ne cessons de le dire, le capitalisme et sa variante néolibérale ne laissent aucune place à l’humain dans sa gestion du monde et ne se base sur aucun autre indicateur que le profit. L’état de nos connaissances sur le sujet épidémiologique qu’est le covid-19 aurait dû permettre une gestion sans crise du virus, si la priorité de nos gouvernants étaient bien la santé de ses concitoyens.
Cette assertion, un article paru ce mercredi, dans la revue en ligne La vie des idées vient la valider avec rigueur. Combien de temps « ça » va durer ? Deux mois ? Deux ans ? Déconfinement, immunité collective : des éditorialistes prêts à « accepter les morts qui vont avec » Vive la crise ! (saison 2), par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, 10 avril 2020) Covid-19 : à La Poste de Rennes, une salariée interdite de masques. Avec sa gestion de court terme, « le gouvernement affaiblit notre capacité collective à lutter contre le virus.
Donald Trump face au virus, cynique et criminel. « Face à la pandémie, le choix de l’irrationalité », par Adlène Mohammedi - QG - Le média libre. « Les connards qui nous gouvernent », par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 19 mars 2020) Coronavirus : le gouvernement a péché par excès de prévoyance - Télévision. Ils ne confineront pas notre colère. J’ai beau avoir lues et relues dans la journée ces ordonnances, rien de rien sur les réquisitions d’entreprises, les nationalisations nécessaires. Pas le début d’un plan pour produire ce dont nous avons besoin comme matériels pour les hôpitaux et pour nous protéger collectivement – notamment celles et ceux qui travaillent dans des secteurs essentiels. LIRE AUSSI SUR REGARDS.FR >> Chloroquine : en pleine crise du Covid-19, l’État laisse mourir son industrie pharmaceutique.
Raoul Vaneigem - "Le coronavirus, révélateur de la faillite de l'État" TRIBUNE. "Plus jamais ça !" : 18 responsables d'organisations syndicales, associatives et environnementales appellent à préparer "le jour d’après". Coronavirus : « On aurait pu sans doute avoir un vaccin et / ou des traitements prêts… » ENORME Coup de Gueule du Dr Christophe Prudhomme vs un pitoyable C. Barbier Chien de Garde de Macron.
"Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie..." : Annie Ernaux. L’usine bretonne qui alimentait la France en masques : histoire secrète d’un saccage industriel. « La crise consacre la faillite de l’État en tant que puissance anticipatrice agissant au nom de l’intérêt général. Négligences, mensonges et désinvolture : les fautes du gouvernement dans la gestion de la crise.