L’audace de commencer : stratégie pour un autre monde.
L'information au temps du covid. Leçons philosophiques. Leçons éthiques. Leçons géopolitiques. Leçons historiques. Leçons politiques. Leçons écologiques. Coronavirus : « Il faut surmonter la culture de la peur et la forme de paranoïa collective instillées à l’égard de notre modernité » Tribune.
Le Corona Virus comme analyseur : Autopsie de la vulnérabilité systémique de la mondialisation capitaliste. Il y a les aléas et il y a la vulnérabilité conduisant aux catastrophes.
La confusion entre ces deux questions est une des caractéristiques essentielles du discours officiel du gouvernement français (et de très nombreux autres). Il n’y a rien d’étonnant à cette confusion volontaire qui a comme fonction de masquer et de faire disparaître la seconde. Cette dernière fait en effet fonction d’analyseur des contradictions d’un système social, de révélateur du réel que l’idéologie dominante masque ou déforme habituellement et de miroir grossissant des inégalités et dominations qui le caractérisent. Le centrage volontaire sur la dimension « catastrophe » diffuse en effet des images d’imprévisibilité, d’incertitude, d’absence de responsabilité humaine, etc. Le centrage sur la vulnérabilité interroge les causes économiques et sociales d’une situation, les raisons réelles de l’ensemble des conséquences d’une catastrophe et les intérêts économiques qui ont produit cette vulnérabilité.
« Pour comprendre la psychologie d’une population travaillée par une épidémie... » Le grand historien des religions Jean Delumeau nous a quittés au début de l’année.
Il aurait certainement été fasciné par la pandémie de coronavirus, tant celle-ci fait écho à ses travaux sur les épisodes de peste ou de choléra. Dans son livre « La Peur en Occident », publié en 1978, il s’attardait longuement sur les conséquences sociales des épidémies. Bien sûr, il faut se garder des parallèles historiques douteux (« les anciens tableaux, qu’on veut faire entrer de force dans de nouveaux cadres font toujours un mauvais effet », dixit Tocqueville), mais, enfin, il y a là matière à gamberger et certains, sur les réseaux sociaux, ne s’y sont pas trompés.
Arundhati Roy : « En Inde, le confinement le plus gigantesque et le plus punitif de la planète » Naomi Klein : comment l'élite mondiale va tenter d'exploiter la pandémie - Zintv. La crise est l’occasion de faire passer des politiques impopulaires Le coronavirus est officiellement une pandémie mondiale qui a jusqu’à présent infecté dix fois plus de personnes que le SRAS en 2003.
Aux États-Unis, des écoles, des universités, des musées et des théâtres ferment leurs portes, et bientôt, des villes entières en feront autant. Les experts avertissent que certaines personnes soupçonnés d’être atteintes du virus aux États-Unis poursuivent leur routine quotidienne, parce que leur emploi ne leur permet pas de prendre des congés payés en raison des défaillances systémiques du système de santé américain privatisé.
La plupart d’entre nous (N.T : pour les citoyens américains) ne savent pas exactement quoi faire ou qui écouter. L’histoire est une chronique des “chocs” — les chocs des guerres, des catastrophes naturelles et des crises économiques — et de leurs conséquences. Applaudissements pour les soignants à 20h : la fausse bonne idée? Suis-je le seul à être mal à l’aise avec ces applaudissements, tous les soirs à 20h, pour célébrer l’engagement du personnel hospitalier dans la lutte contre le coronavirus ?
Non pas que les personnes qui œuvrent pour sauver des vies en ce moment ne méritent pas notre admiration, loin de là. Mais de quoi ces applaudissements sont-ils le signe exactement ? Pour quelle raison tout ce secteur professionnel, ignoré depuis des années par les pouvoirs publics, se retrouve soudainement porté au pinacle ? Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien. Gaël Giraud est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur à l’École nationale des ponts Paris Tech’, et jésuite.
Il travaille actuellement en Italie. Gaël Giraud. Au prix d’une souffrance inouïe pour des pans significatifs de la population, nous sommes en train de faire l’expérience que l’Occident vit au Moyen Âge, et pas seulement d’un point de vue sanitaire. Comment sortir du Moyen Âge sanitaire très vite et entrer au XXIe siècle ? Et maintenant on culpabilise les citoyen.ne.s. Cette stratégie a été largement mise en œuvre dans la dernière décennie avec le choc de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. publique, présenté comme la conséquence de modes de vie déraisonnables, où l’on vivait au-dessus de ses moyens sans faire preuve de responsabilité envers les générations futures.