5 initiatives pour repenser l’espace d’apprentissage Bureau, estrade, tableau noir ; et si on sortait un peu de la salle de classe traditionnelle ? Ça tombe bien, c’est ce qu’une partie de la communauté pédagogique mondiale a en tête ! Rivalisant d’idées originales, ces formateurs imaginent les “salles de classe du futur”, faisant la part belle aux nouvelles technologies et au besoin des élèves d’apprendre autrement, avec plus d’interactivité, d’échange… et de confort, dans tous les sens du terme. Sydologie a sélectionné pour vous cinq initiatives intéressantes. La philosophie danoise de l’architecture scolaire L’architecture scolaire n’a pas souvent été vue comme une priorité. L’important est d’être fonctionnel et d’offrir un cadre où les enfants peuvent apprendre. Ni plus ni moins. Par exemple, il s'agit de l'approche québécoise jusqu'à récemment. Si certaines écoles se démarquent, la plupart sont des édifices fermés, à angles très droits et entourés de clôtures pour bien délimiter la cour de récréation. Or, certains pays ont décidé d’adopter une approche fort différente dans leur manière de concevoir les établissements scolaires.
Education : et si on arrêtait la compétition ? Les pays nordiques et anglo-saxons ont adopté une pédagogie fondée sur le travail collectif. L’idée émerge à peine en France. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Isabelle Maradan Signal faible d’une renaissance durable ? Baroud d’honneur ? Les Sydologues comptent un nouveau membre : Lucie Marchadour, l’auteure de cet article. Chacun de nous a pu en faire l’expérience, en formation ou à l’école : en hiver, la table collée au chauffage fait l’objet de toutes les convoitises, en été, ce sont celles près de la fenêtre que l’on se dispute. Et si, au-delà de la simple question du confort, l’ergonomie de la salle de classe ou de formation avait un réel impact sur l’apprentissage ? L’objet de cet article est de vous en convaincre. L'erreur, levier d'apprentissage et d'enseignement différencié. « On apprend avec ses erreurs et non simplement contre elles et c’est avec elles en les faisant et en les pensant qu’on se donne le moyen de les éviter. » Yves Reuter « Apprendre, c’est toujours prendre le risque de se tromper. Quand l’école l’oublie, le bon sens le rappelle, qui dit que seul celui qui ne fait rien ne commet jamais d’erreurs. Partis de la faute comme un « raté » de l’apprentissage, nous voilà en train de la considérer, dans certains cas, comme le témoin des processus intellectuels en cours, comme le signal de ce à quoi s’affronte la pensée de l’élève aux prises avec la résolution d’un problème.
Penser la qualité des espaces comme facteur de réussite scolaire Cet article est publié en partenariat avec la revue « Le magazine de l’Education » du laboratoire EMA-TechEduLab de l’Université de Cergy-Pontoise. Pour les spécialistes de la relation entre l’enseignement, la formation et l’apprentissage, de Brousseau à Altet, de Lieury à Houdé, la réussite scolaire est affaire de situations, d’environnement d’apprentissage (milieu didactique) et de métacapacités à gérer les interactions en classes pour les pédagogues ou encore de mémoire de connaissances ou de capacité du cerveau à inhiber les automatismes de pensée pour permettre de réfléchir, de résoudre des problèmes, apprendre et répondre au contrat didactique imposé par le système éducatif pour les psychologues cognitivistes. Et si l’acoustique, la qualité de l’air, la lumière, l’espace, la lutte contre la sédentarité étaient aussi corrélés à la réussite scolaire ? Des résultats de recherche à intégrer Bien-être et performance scolaire
Quand l’architecture sert la pédagogie La ratio studiorum charte de la pédagogie des pères jésuites organise le règlement des enseignements et l’agencement des espaces depuis le XVIème siècle. Les bons pères se doutaient-ils que leur charte une fois posée, les classes resteraient comme des boites à œufs pendant des siècles, ou chacun serait bien rangé à côté des autres, attendant sagement la cloche ou la sonnerie ? Les architectures scolaires et universitaires sont chargées d’histoire.
Première évaluation internationale des compétences collaboratives des élèves C'est un puissant appui à l'enseignement des compétences sociales à l'école que l'OCDE apporte avec ce nouveau volume de Pisa 215. Cette nouvelle évaluation incluse dans Pisa 2015 montre la capacité des élèves à travailler ensemble en collaboration. Une compétence qui semble à l'OCDE nécessaire pour s'insérer dans une économie moderne. Parmi les enseignements de cette étude, on notera le fort écart entre filles, aux compétences sociales plus développées, et garçons et aussi un lien établi entre EPS et compétences sociales. L'OCDE invite les états membres à intégrer ces compétences dans les curriculum. Une recommandation particulièrement valable pour la France dont les élèves se situent en dessous de la moyenne.
Genèse du projet Répondre aux exigences des nouveaux programmes La mise en place des nouveaux programmes, notamment des EPI et de l’accompagnement personnalisé, ont conduit notre établissement à constituer un groupe de réflexion composé d’enseignants volontaires pour essayer d’anticiper les besoins. La différenciation est-elle vraiment efficace pour aider nos élèves à apprendre ? « Désolée de vous le dire là, maintenant, comme ça, mais c’est impossible de différencier pour tous les élèves, partout, tout le temps. À moins d’y laisser votre peau et votre santé mentale. » Maintenant qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? Déjà, on se détend. Antonia Carriquiry : Un nouvel espace pour une classe coopérative La rentrée c'est le moment où l'on peut encore rêver sa classe avant que les routines, la réalité du quotidien vienne adapter le rêve. Antonia Carriquiry va plus loin. Elle a pensé et réalisé une réorganisation de son espace classe.
Organisation spatiotemporelle de l’apprentissage. La manière d’apprendre et de se situer dans cet espace dit virtuel et pourtant bien réel est parfaitement illustrée dans ces 2 vidéos : «Famille ; révolution numérique, apprendre», une conférence,animée par Serge Tisseron et Serge Soudoplatoff, et «Les élèves doivent contribuer à produire des connaissances» de François Taddéi. Une nouvelle organisation pour une nouvelle manière d’apprendre. Cette conférence et cette interview rappellent l’importance du collaboratif mais aussi l’immense importance des lieux de savoir qu’ils soient localisés dans des lieux classiques à des heures classiques ou dans des lieux insolites» à des heures tout aussi «insolites». Elles révèlent, aussi, pour l’enseignant, le formateur ou le tuteur cette nouvelle manière d’apprendre. Ces vidéos sont une mise en abime de sa propre manière d’apprendre ou plutôt de la nouvelle manière dont j’apprends aujourd’hui. La nouveauté c’est la porosité des espaces et du temps que je consacre au travail et/ou au loisir.