Contrer le "male gaze" grâce aux séries. Iris Brey, spécialiste du genre, a théorisé la notion de “male gaze”, quand un personnage féminin est défini par un regard masculin, dans le cinéma et surtout dans les séries.
Voici, selon elle, les héroïnes de séries qui vont vous aider à contrer ce “male gaze”. “On a appris au cinéma à désirer qu’une sorte de corps et qu’une sorte de femme. Les séries nous permettent de voir qu’il y a une multiplicité de corps et de femmes et qu’il y a beaucoup de récits encore à raconter ”, développe Iris Brey.
“Fleabag“ de Phoebe Waller-Bridge Une jeune femme surnommée “Fleabag” se lance dans une quête autour sa sexualité. Cinéma et séries TV : qu'est-ce qui détermine le sexisme à l'écran ? Giulia Foïs vous propose de réviser vos classiques en matière de cinéma et revient sur les nombreux éléments cinématographiques qui font qu'un film ou une série est plus sexiste que d'autres. 20% seulement des films vus par les Français entre 2012 et 2016, étaient réalisés par des femmes (CNC).
Alors par exemple, vous pouvez vous faire "J’accuse", en VOD. Oui, oui, le film de Polanski. Comment les inégalités hommes-femmes au cinéma influencent nos comportements. Une nouvelle étude, qui a analysé les films les plus rentables de 2018, conclut que les femmes sont globalement moins représentées dans des positions de pouvoir.
Ce manque de représentativité exerce ensuite un impact sur les jeunes filles, influencées par ce qui leur est donné à voir à l'écran. Les personnages masculins sont globalement plus nombreux au cinéma, ce n'est pas nouveau. Ils sont souvent montrés comme étant forts, supérieurs dans leurs relations de pouvoir aux femmes, tandis que ces dernières sont plus susceptibles d'être objectifiées et sexualisées. L'organisation de solidarité britannique Plan International et l'organisme de recherche à but non lucratif Geena Davis Institute on Gender in Media ont publié une nouvelle étude, "Rewrite her Story", afin d'évaluer la représentation des femmes au cinéma et dans les médias.
Objectivation et sexualisation sont toujours de mises Parmi les résultats : aucun des films étudiés n'a été réalisé par une femme. Le sexisme au cinéma : la caméra et les corps - Politiqu'elles. Lorsqu’il s’agit d’évaluer si, oui ou non, un film contient des thématiques, des propos, ou des éléments misogynes, un outil revient souvent : le test de Bechdel.
Ce test, plutôt simple, est composé de trois questions très faciles à répondre. Question n°1 : est-ce que ce film inclut deux femmes ? (leur nom doit être cité à l’écran, et non être juste nommé au générique de fin ou dans la figuration).Question n°2 : est-ce que ces deux femmes parlent ensemble ? Question n°3 : est-ce qu’elles parlent de quelque chose qui est sans rapport avec un homme ? De manière relativement surprenante, lorsque l’on applique ce test sur des films considérés comme cultes, que ce soit 2001, l’Odyssée de l’Espace ou Star Wars ou encore Fight Club, les films ne parviennent parfois même pas à dépasser la première question. « Une fois ménopausée, une actrice rentre dans un tunnel, dont elle sort pour jouer les grands-mères » A l’occasion du Festival de Cannes, la maîtresse de conférence Gwénaëlle Le Gras revient sur les causes et les effets de l’« invisibilisation » des comédiennes de plus de 50 ans au cinéma.
C’est un constat peu glorieux que l’association Actrices et acteurs de France associés (AAFA) dressait dans Le Monde quelques jours après l’ouverture du 71e Festival de Cannes : les femmes de plus de 50 ans représentent 25 % de la population majeure de l’Hexagone, contre seulement 6 % des rôles attribués dans les films français en 2016. Notre propre étude nous amène à des conclusions similaires : les actrices françaises connaissent un pic dans leurs tournages entre 27 et 32 ans, quand les hommes connaissent une carrière bien plus longue, jusqu’à 58 ans.
Comment expliquer cette sous-représentation ? Pourquoi le débat fait-il surface aujourd’hui ? La crise a accentué la sous-représentation des femmes dans les médias. Des femmes interrogées en tant qu’infirmières ou mères de famille, mais très peu en tant qu’expertes.
Deux études du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), publiées mardi 23 juin et portant sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio, montrent que la crise due au coronavirus a conforté la vision sexiste des rôles dans la société. Des femmes, du genre et des médias : stéréotypes à tous les étages. C’est un étrange article qu’a proposé le quotidien Libération le matin du 4 mai 2015.
Titré « Macron, le beau gosse de Bercy », il brosse le portrait de celui qui n’était alors que ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. « C’est un vent de fraîcheur qui souffle au gouvernement. Emmanuel Macron, 37 ans, est la nouvelle égérie de Bercy. Le ministre des Finances nous ouvre la porte de son bureau, cintré dans un seyant complet veston Armani camel, qui lui a valu d’être élu “dandy de l’année” dans le dernier classement annuel de GQ. Cet ancien timide nous invite à nous installer avec simplicité, bonhomie et décontraction. Car il le sait, la star du gouvernement, c’est lui. » Sous-titré « Un ministre décrit comme le serait une femme de pouvoir ?»
On n’emploie pas les mêmes mots pour parler des hommes et des femmes : les femmes ne sont pas des hommes comme les autres... « Bimbo », « tentatrice », « fille facile » : les émissions de télé-réalité, bastions du sexisme. Absence de diversité, représentations stéréotypées, femmes hypersexualisées : les médias audiovisuels, en particulier les émissions de télé-réalité, véhiculent trop souvent une image caricaturale des femmes, en « toute impunité », a dénoncé, lundi 2 mars, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE).
L'évolution de l'image de la femme dans la publicité dénoncée dans cette vidéo qui veut casser les clichés sexistes. Avec beaucoup d’humour et d’ironie, le nouveau spot publicitaire réalisé par le réseau « Toutes femmes, Toutes communicantes » dénonce l’évolution des clichés sexistes dans la publicité depuis un demi-siècle.
« Manterrupting », le sexisme ordinaire sur la voix publique. Sur le plateau, le tailleur rouge de Sylvia Pinel tranche avec les costumes gris de ses voisins. En ce jour de débat, la seule femme de la primaire à gauche évoque les leçons politiques de François Mitterrand quand David Pujadas lui pose une question sur le dépassement des clivages traditionnels. La candidate reprend la parole. « Ecoutez, c’est… », commence-t-elle. Une voix s’élève à sa droite : sans lui jeter un regard, Jean-Luc Bennahmias répond à sa place. « C’est l’un des ratés du premier gouvernement Hollande de ne pas avoir permis à François Bayrou d’être élu », explique-t-il avec assurance.
La caméra est tournée vers le visage de Jean-Luc Bennahmias mais on entend au loin un rire un peu crispé. « Jean-Luc, Jean-Luc, lance Sylvia Pinel en faisant un signe de la main. À la radio et à la télé, les femmes parlent deux fois moins que les hommes. L’analyse massive des fonds collectés de 2010 à 2018 dresse un état des lieux caractérisé par un fort déséquilibre entre le temps de parole utilisé par les hommes et les femmes.
Les prises de parole des femmes à la télévision représentent moins d’un tiers du temps de parole alloué (32,7 %). Ce constat est encore plus frappant à la radio où il n’est que de 31,2 %, comme le montre la figure ci-dessous. Le taux de parole (axe horizontal) correspond au pourcentage de parole observé sur les chaînes proportionnellement aux autres phénomènes (musique, bruits d’environnement, applaudissements...). A la télévision et à la radio, la parole des femmes en net déséquilibre par rapport à celle des hommes.
C’est une étude de grande ampleur, soulignant une nouvelle fois le manque de crédit accordé à la parole publique des femmes. Selon une enquête, diffusée lundi 4 mars par l’INA, les femmes ont parlé deux fois moins longtemps que les hommes à la télévision et à la radio au cours des dernières années, toutes chaînes confondues en France. Pour son enquête, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a créé un logiciel d’analyse acoustique pour mesurer le temps de parole des femmes sur 700 000 heures de programmes, journalistes et intervenantes confondues, ce qui est « le plus gros volume de données jamais analysé au monde », selon les auteurs David Doukhan et Jean Carrive, avec des données remontant jusqu’à 2001 pour la radio et 2010 pour la télévision.