Real Driving Emissions (RDE) – Émissions en conditions réelles de conduite - Enjeux et défis. En conditions réelles, les voitures hybrides rechargeables consomment deux à quatre fois plus qu’annoncé. Capables de rouler en 100 % électrique sans craindre les longs trajets, les voitures hybrides rechargeables (ou PHEV, pour Plug-in Hybrid Electric Vehicle) semblent une solution dans l’air du temps.
Leur intérêt écologique dépend cependant de la bonne volonté de leurs conducteurs, qui peuvent ou non les recharger. Une nouvelle étude signée du Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research ISI ainsi que de l’ONG ICCT (International Council on Clean Transportation) dresse un état des lieux regrettable. Une partie électrique qui sert bien trop peu Afin d’évaluer la consommation et la pollution des voitures hybrides rechargeables en conditions réelles, l’étude s’appuie sur différentes bases de données, dont des sites permettant aux conducteurs de déclarer leur consommation réelle. Voiture hybride: les normes d'homologation sont "biaisées", selon T&E. Est-ce la fin des voitures hybrides rechargeables ?
L'étude conduite par l'ONG Transport & Environnement (T&E) et dévoilée ce lundi pourrait bien enfoncer davantage encore cette technologie de plus en plus remise en cause. D'après l'ONG, ces véhicules qui combinent moteur thermique et propulsion électrique pourraient être beaucoup plus polluants que ce qui est annoncé par les constructeurs, suivant le protocole WLTP (pour Worldwide Harmonised Light vehicles Test Procedure, le protocole d'homologation des véhicules au sein de l'Union Européenne). Ainsi, trois modèles ont été soumis à des tests réels par l'organisation basée à Bruxelles. Il s'agit des Mitsubishi Outlander, Volvo XC60 et BMW X5. L'étiquette officielle indique pour chacun de ces modèles des émissions respectives de 46 et 71 grammes de CO2 par kilomètres, et même 32 grammes pour l'imposant SUV de BMW. Suivez La Tribune Partageons les informations économiques, recevez nos newsletters. Les voitures hybrides rechargeables pourraient rejeter jusqu’à douze fois plus de CO2 que ce qu’annoncent les constructeurs.
L’Europe fonce-t-elle vers un nouveau « dieselgate » ?
C’est la question que n’hésite pas à poser l’ONG bruxelloise Transport & Environnement (T & E) dans l’intitulé de sa dernière enquête-choc, publiée lundi 23 novembre, et portant sur une classe particulière de véhicules électriques en plein essor : les hybrides rechargeables. T & E a étudié, en conditions réelles de circulation, les émissions de CO2 de trois modèles-phares, en l’occurrence des SUV (ou 4 × 4 urbains), de cette catégorie. Et les écarts constatés entre, d’une part, le niveau de carbone rejeté dans l’atmosphère tel qu’il est affiché par les constructeurs et, d’autre part, les données enregistrées lors des tests laissent pantois. La différence entre théorie et monde réel se monte à + 28 % au mieux. Mais, dans certaines conditions, la divergence bondit jusqu’à trois fois, cinq fois, voire douze fois plus qu’annoncé.
Lire aussi Le véhicule électrique, pas toujours si vertueux La critique n’est pas nouvelle. Hybrides rechargeables : leur consommation réelle au cœur d’une nouvelle étude. Cette fin d’année a été marquée par le fiasco des véhicules hybrides rechargeables.
Suivant les traces des premières études, l’ADAC Ecotest a livré les résultats de ses investigations sur plusieurs modèles du marché. Cumulant tous les avantages, les véhicules hybrides rechargeables ont le vent en poupe. Qu’ils fonctionnent en mode 100 % électrique, à la seule force du moteur thermique ou en mode hybride, ils annoncent des niveaux de consommation et des rejets polluants records. De ce fait, tous les modèles échappent au malus écologique assassin et profitent d’avantages fiscaux. Aussi, certains exemplaires peuvent même prétendre à un bonus gouvernemental de 2 000 € en France. Des essais réalisés selon trois protocoles distincts Toutefois, ils ne seraient pas aussi propres que leur fiche technique le laisse penser.
Toujours au centre des débats, la technologie hybride rechargeable a donc intéressé l’ADAC Ecotest, qui a décidé de passer au crible quelques références du segment.