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Heuristique de la peur

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« Il y a instrumentalisation de la notion d’effondrement. On a toujours instrumentalisé la peur pour gouverner car cela produit de la réduction du système complexe politique.

La menace pensée comme repli et non comme occasion d'un commencement. » CynthiaFleury. Coronavirus : une épidémie de la peur ? Gérald Bronner, notre invité aujourd’hui, est sociologue, membre de l'Académie des technologie, de l'Académie nationale de médecine et enseignant à l'université Paris-Diderot.

Coronavirus : une épidémie de la peur ?

Spécialiste des croyances collectives et de la cognition humaine, il a participé à l'élaboration des centres de déradicalisation et est notamment l'auteur de La démocratie des crédules (PUF, 2013), La planète des hommes. Réenchanter le risque (PUF, 2014) ou encore de La pensée extrême (réédition aux PUF, 2016). Nous ne pouvons pas opérer de l'arithmétique quand il s’agit de morts, raisonner de façon linéaire. (Gérald Bronner) Il s'intéresse à l'épidémie comme à un"objet social total" révélateur, notamment, de nos modes de représentation. «Le catastrophisme peut contribuer à esquisser une démocratie écologique» Maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle, Luc Semal a publié Face à l’effondrement.

«Le catastrophisme peut contribuer à esquisser une démocratie écologique»

Militer à l’ombre des catastrophes. Il y retrace l’histoire du catastrophisme en écologie à travers deux mouvements politiques qui ont émergé dans les années 2000 : la décroissance en France et les Transition Towns en Grande-Bretagne. Lié aux noms de Paul Ariès ou Yves Cochet, le premier s’est structuré contre le discours sur le développement durable, proposant une démarche plus radicale. Le second, autour du professeur de permaculture Rob Hopkins, se propose d’améliorer la capacité des communautés locales à s’adapter à l’épuisement des hydrocarbures.

Luc Semal s’intéresse notamment à la place de la peur dans ces mouvements, qui est parfois un moteur de l’action individuelle et collective. Face au risque d’effondrement, faut-il accepter d’avoir peur ? Pour moi, la phrase clé vient de Rob Hopkins, l’initiateur du mouvement des Transition Towns. Greta Thunberg ou Robot Humanoïde : de quel avenir devons-nous avoir le plus peur ? Il y a une semaine, deux actualités étaient à la Une de tous les médias et il fallait vraiment vivre dans une grotte pour ignorer que Greta Thunberg avait déversé son courroux à la tribune de l’Onu et qu’Atlas, le célèbre robot de Boston Dynamics pouvait égaler les talents des meilleurs gymnastes.

Greta Thunberg ou Robot Humanoïde : de quel avenir devons-nous avoir le plus peur ?

Ce genre de coïncidences donnent matière à penser. En rentrant en collision, ces deux évènements nous ont dévoilé une thématique commune : la peur de l’avenir. Qu’il s’agisse du discours enflammé de la jeune suédoise qui lance grimaçante « vous m’avez volé mes rêves » ou des fantasmes que génère la gestuelle de cet androïd sorti d’un film de science-fiction, l’émotion est au rendez-vous, et la panique gagne les foules. Peur et instrumentalisation de nos peurs Hollywood n’est pas pour rien dans cette fantasmagorie et comme l’indique le titre de notre éditorial, on retrouve des stéréotypes éculés derrière chacun des personnages. Nous aurions donc tort de relativiser les deux évènements.

Est-ce que ça finit bien ? Je n’ai jamais aimé les films d’horreur.

Est-ce que ça finit bien ?

Et, depuis quelque temps, je n’aime pas non plus les films qui finissent mal. Je supporte même de moins en moins bien les films dont le ressort dramatique est la mort possible du héros. Au point que, quand le scénario devient trop noir, et la menace particulièrement cruelle, il m’arrive d’interrompre la projection. Article qui résonne avec le livre de #GeraldBronner "La planète des hommes. Réenchanter le risque. Heuristique d’affect. Gouvernance émotionnelle. Les marchands de doute. La peur au ventre. Collapsologie.

Critique de la pensée écologique. Pascal's scams (I) Beware of what I call Pascal's scams: movements or belief systems that ask you to hope for or worry about very improbable outcomes that could have very large positive or negative consequences.

Pascal's scams (I)

(The name comes of course from the infinite-reward Wager proposed by Pascal: these days the large-but-finite versions are far more pernicious). Naive expected value reasoning implies that they are worth the effort: if the odds are 1 in 1,000 that I could win $1 billion, and I am risk and time neutral, then I should expend up to nearly $1 million dollars worth of effort to gain this boon. The problems with these beliefs tend to be at least threefold, all stemming from the general uncertainty, i.e. the poor information or lack of information, from which we abstracted the low probability estimate in the first place: because in the messy real world the low probability estimate is almost always due to low or poor evidence rather than being a lottery with well-defined odds:

Pascal's scams (ii) Besides the robot apocalypse, there are many other, and often more important, examples of Pascal scams.

Pascal's scams (ii)

Hans Jonas. Gérald Bronner. Thérophobie. Anxiété sociale.

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