La Fondation pour l’innovation politique a publié plusieurs contributions sur ces enjeux énergétiques. Nous pensons utile d’y revenir dans le cadre des présupposés suivants : alors que relever le défi climatique doit être une priorité absolue et que, depuis au moins deux siècles, nos sociétés ont montré que leurs ambitions en termes de niveau de vie et de style de vie entraînaient une dépendance croissante à l’énergie, toutes sources confondues, l’hypothèse d’une réponse au défi climatique par une décroissance de la consommation d’énergie ne correspond ni à la marche économique, démographique, technologique et sociale du monde, ni à ce que les populations sont en mesure d’accepter compte tenu de leurs attentes légitimes de progrès.
En conséquence, il nous semble que la combinaison de la prise en considération de l’impératif climatique et de la satisfaction des besoins et des attentes de nos sociétés appelle un système de production et de distribution d’une énergie décarbonée.
Le paradoxe des antinucléaires. Par Michel Gay.
L’Agence de la transition écologique, nouveau nom depuis ce printemps 2020 de l’ex Agence gouvernementale de l’environnement et de la maitrise des énergies (ADEME), notoirement antinucléaire et proche du Syndicat des énergies renouvelables, s’échine à minimiser les qualités du nucléaire pour la transition énergétique et à promouvoir coûte que coûte les éoliennes fabriquées à l’étranger et les panneaux photovoltaïques (PV) chinois. Dans le cadre de la future réglementation énergétique 2020 (RE 2020), sa dernière publication sur le contenu en CO2 de l’électricité (éditée en juillet 2020) est un monument d’hypocrisie et de paradoxe. Un mix électrique « très décarboné » Cette agence gouvernementale, dont l’un des rôles est d’aider les décisions des politiques dans le domaine de l’énergie, se serait-elle lourdement trompée ?
Que nenni ! Mais… La note de l’ADEME donne l’impression qu’elle a dû se faire tordre un bras pour admettre son « erreur ». France – Allemagne : 1 – 0 Oui ! #2 : La transition énergétique n'a jamais existé - Nourritures terrestres. «A mieux considérer le passé, on s’aperçoit qu’il n’y a en fait jamais eu de transition énergétique ».
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences et de l’environnement, chargé de recherche au CNRS et à l’EHESS. C’est l’un des chercheurs les plus intéressants à suivre sur l’histoire environnementale. Les conclusions des recherches qu’il a menées jusqu’à présent convergent dans la même direction : la notion de transition énergétique doit être sérieusement remise en question.
«L’Allemagne est le contre-exemple absolu en matière de transition énergétique» Green Deal européen : la politique à 1000 milliards d’Ursula von der Leyen. Avec 1000 milliards d’euros à distribuer, il faudra avoir des copains à la Commission européenne pour prospérer à l’ombre de tout cet argent public… Vous aimez cet article ?
Partagez le ! Par Michel Gay. La nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué lors de son intervention à la COP25 à Madrid vouloir présenter un plan intitulé Green deal (ou « pacte vert » de 1000 milliards d’euros au cours de la prochaine décennie. L’objectif principal est de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne (UE) en 2030 par rapport à 1990 pour le climat. Un capitalisme de connivence. Le parlement européen soutient le nucléaire pour le climat. Le 28 novembre 2019, le Parlement européen a adopté la résolution 59 indiquant que le nucléaire peut jouer un rôle significatif et durable dans la lutte contre le changement climatique.
Vous aimez cet article ? Partagez le ! Par Michel Gay. Sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, la nouvelle Présidente de la Commission européenne, et dans le cadre d’un « green deal européen » soutenu par 1000 milliards d’euros sur dix ans, le Parlement européen a adopté le 28 novembre 2019 un objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990 (résolution 24 et 25). La transition énergétique « bas carbone » : enjeux et contraintes. Les flux d’énergie consommée par un pays au cours d’une année sont comptabilisés au sein du bilan énergétique.
Cette énergie peut être produite localement ou importée. Elle peut être obtenue par prélèvement sur un stock de ressources (charbon, pétrole, gaz, uranium, biomasse) ou produite par un flux (hydraulique, solaire, éolien). Cette énergie est tantôt qualifiée de « renouvelable » si la quantité consommée durant l’année ne réduit pas la quantité disponible pour les années suivantes ‒ soit parce qu’il s’agit d’un flux (hydraulique, solaire ou éolien), soit parce que le stock de départ a été reconstitué (biomasse prélevée sur une forêt qui a été replantée) ‒, tantôt de « non renouvelable » si le prélèvement se fait sur un stock fini qui à terme risque de s’épuiser (cas du charbon, du lignite ou des hydrocarbures).
La problématique de l’énergie dans les rapports du GIEC. Les analyses des climatologues permettent de quantifier le changement climatique lié aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’en anticiper les conséquences.
Si ces émissions ne diminuent pas rapidement et fortement, on s’achemine vers un changement climatique de très grande ampleur. Les simulations du climat, réalisées en préparation aux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, IPCC en anglais), indiquent que l’on pourrait assister, en un siècle, à une évolution des températures comparable à ce qui s’est produit en 10 000 ans, depuis que la Terre est sortie de la dernière période glaciaire. C’est donc une évolution cent fois plus rapide qui pourrait entraîner la disparition de nombreux écosystèmes, faute de capacités d’adaptation suffisantes.
En 1988, en réponse aux alertes des climatologues, le GIEC a été créé pour établir un constat scientifique sur les questions liées au changement climatique. La production d’énergie Références. Elisabeth Borne invite EDF à envisager un scénario « 100 % renouvelables » La ministre de la transition écologique, Elisabeth Borne, a appelé EDF, dimanche 10 novembre, à « réfléchir » à son rôle au cas où un scénario « 100 % énergies renouvelables » serait retenu à terme pour la fourniture d’énergie en France, aux dépens de nouvelles centrales nucléaires. « L’objectif est de réduire la part du nucléaire à 50 % d’ici 2035.
Au-delà, on doit avoir tous les scénarios sur la table avec un objectif d’assurer pour tous les Français et les entreprises une électricité abordable », a déclaré Elisabeth Borne dans l’Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde. Dans un document interne révélé samedi par Le Monde, EDF évalue à au moins 7,5 milliards d’euros le coût unitaire d’éventuels nouveaux EPR, soit plus du double du prix initial du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville qui a accumulé les retards et dont la facture actuelle atteint 12,4 milliards. Morts par unité d'énergie produite. Réussir notre transition énergétique. Entre la présentation programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) mardi 26 novembre, et l’ouverture de la COP24 à Katowice (Pologne) le lundi 3 décembre, les jours qui viennent s’annoncent cruciaux pour la transition énergétique et les choix politiques et économiques qui seront réalisés détermineront notre souveraineté énergétique.
Dans cette optique, nous vous proposons quelques données et réflexions visant à alimenter le débat énergétique de manière dépassionnée. En 2017, les énergies fossiles représentaient 84% du mix énergétique primaire mondial. Elles sont la principale source d’émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère (35 Mds tCO2 en 2017) et contribuent de façon significative au réchauffement climatique[1]. Pour des raisons environnementales mais surtout en raison de leur disponibilité à moyen terme, il est urgent d’en réduire progressivement leur poids dans le mix énergétique mondial en les déplaçant vers d’autres sources d’énergie. Impératif climatique : le retour de la fée électricité. Le grand débat sur la transition énergétique donne lieu à d’abondantes controverses insuffisamment documentées, au risque de biaiser les discussions et de rendre finalement impossible les bonnes décisions publiques.
La Fondation pour l’innovation politique a publié plusieurs contributions sur ces enjeux énergétiques. Nous pensons utile d’y revenir dans le cadre des présupposés suivants : alors que relever le défi climatique doit être une priorité absolue et que, depuis au moins deux siècles, nos sociétés ont montré que leurs ambitions en termes de niveau de vie et de style de vie entraînaient une dépendance croissante à l’énergie, toutes sources confondues, l’hypothèse d’une réponse au défi climatique par une décroissance de la consommation d’énergie ne correspond ni à la marche économique, démographique, technologique et sociale du monde, ni à ce que les populations sont en mesure d’accepter compte tenu de leurs attentes légitimes de progrès.
Soyez écolo, prônez le nucléaire ! Rapport : Énergies 2050. Énergie (économie) Évolution des cours mondiaux de l'énergie, 1991-2010 (indice 100 en 2000)[1].
Prix du pétrole aux États-Unis, sur une période longue. La prise de conscience des effets du réchauffement climatique a conduit ces dernières années à un débat mondial sur la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre et à des actions pour leur réduction. Cela conduit à envisager des transformations des modes de production et de consommation énergétique (transition énergétique), non seulement en raison des contraintes liées à l'épuisement de l'offre, mais aussi à cause des problèmes posés par les déchets, les pollutions causées par l'extraction et la consommation des énergies fossiles, ou certains scénarios géopolitiques. Énergie durable. Certaines personnes y incluent quelques sources non renouvelables, comme le nucléaire[1],[2] ou encore le charbon avec stockage géologique du CO2, si certaines conditions sont respectées (notamment, une consommation suffisamment réduite pour qu'elle puisse durer longtemps) ; cependant, d'autres personnes contestent vigoureusement le classement de telles sources parmi les sources d’énergie durable[3].
Energie : les fausses bonnes idées. Décidément, je ne comprendrai jamais l'acharnement pathétique et obsessionnel des "écolos" contre l'énergie nucléaire qui, après l'hydroélectricité, est le moyen le plus sûr, le plus autonome et le plus propre de production d'électricité. Il est temps de sortir du syndrome "Hiroshima", de comprendre la tragi-comédie de Tchernobyl non pas comme une défaillance de la technologie nucléaire, mais bien comme une négligence coupable et connue du pouvoir soviétique, et de rappeler que le drame et les victimes de Fukushima sont la conséquence d'un tsunami où le nucléaire - qui a quasi parfaitement résisté - n'a strictement rien à voir.
Les mythes énergétiques. Il n'y a pas d'énergie renouvelable. Il y a seulement de très mauvais carburants gratuits (les marées, le vent et la lumière solaire essentiellement) qui ne sont pas utilisables comme tels. Pour en tirer quelque chose - toujours avec de très mauvais rendements thermodynamiques -, il faut des installations gigantesques et non durables, qui consomment énormément de ressources non renouvelables (béton, métaux non ferreux, fibres de carbone, terres rares, matériaux composites, cellules photovoltaïques, etc …), tant pour leur construction que pour leur exploitation et leur maintenance. Ces carburants "gratuits" sont gratuits précisément parce que, dès le départ, leur entropie est trop élevée (donc leur qualité trop faible) pour en tirer quoique ce soit de rentable dans des laps de temps courts, avec des densités énergétiques compatibles avec les activités humaines.
Charbon ou nucléaire : concentrer ou diluer les déchets. Dossier - Gestion des déchets par Jean-Jacques Ingremeau - Science et pseudo-sciences n°324, avril / juin 2018 Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a récemment annoncé repousser l’objectif de descendre à 50 % la part d’électricité d’origine nucléaire dans le mix électrique français. Sur la base d’une étude du gestionnaire du réseau électrique RTE [1], il privilégie la fermeture des dernières centrales à charbon et la non-ouverture de nouvelles centrales thermiques, au fait de fermer des réacteurs nucléaires. Werk Ludwigshafen, Robert Friedrich Stieler (1847-1908) Cette décision est l’occasion de revenir sur une comparaison des déchets et rejets issus de ces deux modes de production d’électricité. Énergie concentrée, déchet concentré. Gaz à effet de serre. Hydrocarbures.
Énergie renouvelable. Stockage d’énergie. Électricité. Secteur des transports. Energy Transition. Mythes modernes. La pensée écologique. Finance verte. Transition énergétique. France. Livres. Podcasts. Transition.