Liberté académique sous pression en Belgique: le long bras de Pékin. Ouïghours : le Parlement canadien reconnaît un «génocide» Deux ans de travail, plusieurs témoins et activistes entendus, et une conclusion : les Ouïghours sont victimes d’un génocide, orchestré par le gouvernement chinois.
Rien de bien nouveau pourrait-on penser, Libération sortait déjà en juillet une série d’articles documentant le virage génocidaire du Parti communiste dans l’est de la Chine. Mais jamais une commission parlementaire d’un pays démocratique n’avait retenu le terme de «génocide» pour qualifier ces faits, jusqu’au communiqué publié mercredi par le sous-comité en charge des droits internationaux de la personne pour la Chambre des communes du Canada. Dans leurs conclusions, ce groupe d’élus de tous bords politiques dénonce la «variété de stratégies» employées par le régime chinois pour «persécuter les groupes musulmans qui vivent au Xinjiang». Le grand virage de la Chine face à ses minorités. Les nouvelles des droits de l'homme en Chine se suivent et se ressemblent ces dernières années: internement de millions de Ouïgours dans des camps de rééducation, destructions de croix, de mosquées, déplacement et travail forcé des Ouïgours et des Tibétains… Récemment, ce sont les Mongols qui ont manifesté pour dénoncer la suppression de l’enseignement dans leur langue en Mongolie intérieure, au profit du mandarin.
Derrière le durcissement généralisé du régime chinois depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping en 2012, ces mesures témoignent d’un changement d’approche radical dans la gestion des minorités. L’objectif est désormais affiché: l’assimilation des minorités chinoises, l’imposition du mode de vie de la majorité han, et de l’idéologie communiste, par la force s’il le faut. Rumeurs de sanctions chinoises sur HSBC : l'action dévisse, à l'ère de l'argent sale. Le titre du géant bancaire a clôturé sur une baisse de 5,33% à 29,30 HKD, un plus bas depuis 1995, les investisseurs s'interrogeant sur sa capacité à poursuivre ses opérations en Chine et à Hong Kong.
Le quotidien nationaliste anglophone chinois Global Times rapporte que le groupe pourrait être l'un des premiers à être inscrit sur une "liste des entités non fiables" par Pékin, dans le cadre de mesures de représailles contre certains pays étrangers, au premier rang desquels les Etats-Unis. L'article met notamment en cause le rôle de HSBC dans l'enquête menée par Washington sur Huawei, et l'arrestation au Canada, à la demande des Etats-Unis, de la directrice financière du géant chinois, Meng Wanzhou.
L'inscription de HSBC sur une telle liste pourrait impliquer des sanctions allant d'amendes à la restriction d'activités ou d'entrée de matériel et de personnel en Chine. Ces faux « cousins » chinois qui s’imposent dans les familles ouïgoures. Ils étaient à la maison une semaine par mois.
A partager les repas en s’assurant que Zumret Dawut, une femme ouïgoure, savait cuisiner des plats chinois, à faire mine d’aider à laver la vaisselle, mais inspectant au passage tous les recoins de la maison en quête d’un Coran suspect. A poser des questions aux enfants dès que leur mère avait le dos tourné : les parents leur parlaient-ils de Dieu ? Allaient-ils à la mosquée le vendredi ? La mère de famille avait appris à ses trois enfants, deux filles et un garçon, à répondre non à toutes ces questions de ces étranges visiteurs ou à esquiver.
La nuit aussi, les « cousins » étaient là, dormant sur un matelas au sol dans la même chambre que Mme Dawut et son mari, utilisant leur salle de bains au petit matin, puis prenant le petit déjeuner qu’elle leur préparait. « Pour eux, ça semblait comme un jeu, mais qui consistait à nous espionner », raconte cette femme, désormais réfugiée avec sa famille en Virginie (Etats-Unis) et âgée de 38 ans. Sans titre. Depuis une dizaine d’années, ONG et reporters dénoncent sans relâche la persécution que subit la communauté ouïghoure de Chine, dans la province du Xinjiang.
Sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste, les autorités chinoises se livrent à une répression implacable de cette minorité turcophone et à majorité musulmane, estimée entre 10 millions et 15 millions d’habitants et vivant en Asie centrale, à l’ouest du pays, dans ce qui était autrefois appelé le «Turkestan oriental». Les observateurs internationaux estiment que près de 10 % de cette population seraient actuellement enfermés dans des «camps de rééducation» qui sont, en réalité, des camps de concentration et de travail - dont abusent d’ailleurs certaines grandes marques occidentales : Apple, Sony, Adidas, Lacoste, Nike, entre autres. Taïwan : Pékin abandonne l'adjectif "pacifique" pour évoquer la "réunification" Les images spectaculaires des échauffourées au Parlement de Hong Kong.
Une séance chaotique.
L’enceinte du Parlement local à Hong Kong a été le théâtre d’impressionnantes échauffourées, le 18 mai, donnant lieu à l’évacuation par la force de plusieurs élus pro-démocratie. Des agents de sécurité portant masques chirurgicaux et gants de protection se sont parfois mis à cinq pour porter en dehors de l’hémicycle les parlementaires d’opposition les plus véhéments, comme en témoignent les images de cette vidéo : La colère des élus pro-démocratie porte sur un projet de loi visant à criminaliser le fait d’insulter l’hymne chinois. A Wuhan une romancière accusée de trahison pour son journal de confinement. Où sont passés les lanceurs d'alerte chinois? Les mois passent et la question demeure : sont-ils au moins encore en vie?
Chen Qiushi et Fang Bin, deux journalistes-citoyens chinois, sont toujours portés disparus, après avoir bravé la censure et révélé les angles morts de la crise sanitaire du Covid-19 dans leur pays. « On a aujourd'hui très peu d'informations à leur sujet. La seule certitude qu'on ait, c'est qu'ils sont aux mains des autorités chinoises », explique au Parisien Pierre Haski, président de Reporters sans frontières (RSF), qui alerte ce week-end sur leur situation. Témoignage d’une enseignante dans un camp chinois au pays ouïghour (II) Cet article a été publié originellement en anglais le 17 octobre 2019 sur le site du quotidien israélien anglophone Haaretz.
La Chine montre la voie de l'épuration ethnique en toute impunité. Temps de lecture: 5 min Les révélations publiées le 16 novembre par le New York Times [et celles de l'ICIJ, reprises par dix-sept médias dont Le Monde le 24 novembre, ndlr], basées sur des centaines de pages de documents du Parti communiste chinois ayant fuité, détaillent l'organisation et les délibérations derrière les détentions de masse dans les camps de rééducation pour musulmans de la province chinoise du Xinjiang, dont la majorité des prisonniers sont membres du groupe ethnique des Ouïghours.
Comment les instituts Confucius constituent une menace pour la liberté académique. Cet article a été publié originellement en anglais par Benedict Rogers le 5 mai 2019 par le journal Hong Kong Free Press.
Témoignages de Wuhan. Le Dr Li, qui est cardiologue à l’hôpital N° 4 de Wuhan, a passé la troisième semaine de mars à préparer la réouverture des cliniques générales de l’hôpital, qui ont fermé le 22 janvier, lorsque l’hôpital N° 4 est devenu un établissement clé pour le traitement des patients du Covid-19. Après avoir travaillé durant deux mois en première ligne de l’épidémie, Li est mentalement et psychologiquement perdu quant à la suite des événements. Il n’arrive ni à dormir ni à manger, se sent souvent hébété et parfois, sans savoir pourquoi, il se met à pleurer. Le traumatisme de Li contraste fortement avec l’image diffusée par les médias chinois, qui regorgent d’articles et d’émissions glorifiant la réponse du gouvernement à l’épidémie.
Un banquet officiel au coeur de la pandémie en Chine. Tribune. Pendant que le monde se confine et enterre ses morts emportés par le Covid-19, le président chinois Xi Jinping triomphe. La propagande présente sans relâche le commandant suprême victorieux de «la guerre du peuple» contre le coronavirus. Des femmes ouïghoures forcées de dormir avec des hommes envoyés par le régime chinois. Témoignage d’une enseignante dans un camp chinois au pays ouïghour (I) En France, les Ouïghours suivis à la trace.
Une vidéo choquante rappelle le traitement des prisonniers ouïghours en Chine. (12) Chine : les Ouïghours enfermés dès l’école. Disparitions forcées en Chine : un système rodé et institutionnalisé. Le pouvoir chinois veut tester la fidélité des journalistes des médias d’Etat. S’ils veulent pouvoir continuer à exercer leur métier, les journalistes chinois travaillant pour les médias d’Etat vont devoir passer un examen permettant de vérifier leur fidélité au Parti communiste et à son secrétaire général, Xi Jinping. La Chine suspend les voyages individuels vers Taïwan.
La Chine a annoncé mercredi qu’elle «suspendrait» à partir de jeudi la délivrance de laissez-passer aux touristes individuels de Chine continentale souhaitant se rendre à Taïwan, un coup dur potentiel pour l’économie de l’île. Le Ministère chinois de la culture et du tourisme a indiqué dans un très court communiqué publié sur son site internet que la mesure était prise «en raison des relations actuelles entre les deux rives».
Propagande : comment la Chine s’infiltre à l’Ouest. Chine : des productions dictator’s cut. En Chine, « on m’avait prévenu, “ils vont te tester” » « Ouïghours, à la force des camps », silence, on rééduque... On entend régulièrement parler des Ouïghours mais que sait-on de cette communauté chinoise que l’Etat persécute ? Chine: «Au Xinjiang, un musulman sur six serait en détention» OffshoreLeaks : révélations sur l'argent caché des « princes rouges » chinois. Répression chinoise massive au Xinjiang. Comprendre la répression des Ouïgours de Chine en cinq questions.