L'agriculture biologique française pousse bien. Du jamais vu.
Si l’agriculture biologique française progresse depuis plusieurs années, elle a connu en 2018 une «année record», selon les chiffres de l’Agence bio publiés ce mardi. Avec 5 000 exploitations supplémentaires l’an dernier, note cet organisme public, la France compte désormais 41 600 fermes (soit près de 9,5% du total) engagées en bio, un mode de production essentiellement caractérisé par l’absence d’engrais et de pesticides pétrochimiques, mais idéalement aussi respectueux de l’environnement et de la biodiversité au sens large, valorisant le lien social, avec une juste rémunération pour l’agriculteur.
A l’inverse, seules 3% des exploitations engagées en bio en 2017 ont abandonné cette voie en 2018. Le «cap symbolique» des deux millions d’hectares cultivés en bio a été franchi en 2018, ce qui correspond à 7,5% de la surface agricole utile du pays, contre 6,5% en 2017. Céréales, vin et fruits et légumes. Trailer L'Empire de l'or rouge Trailer (français) NE MANGEZ SURTOUT PAS DE TOMATE EN HIVER ! Inde : le Sikkim est le 1er État 100 % bio au monde. Is Organic Really Better? Healthy Food or Trendy Scam? Une «association» entre aliments bio et baisse du risque pour deux cancers VIDÉO - Les gros consommateurs d’aliments bio auraient un risque moindre de développer deux types de cancers, selon une étude française.
Une étude française publiée dans la revue Jama Internal Medicine , ce lundi, associe la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique avec une baisse du risque de deux cancers. «L’hypothèse qui nous semble la plus plausible, explique au Figaro Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à l’Inra et coauteur de l’étude, est que les pesticides de synthèse jouent un rôle.» «Le lien de cause à effet ne [peut pas] être établi sur la base de cette seule étude», précise toutefois un communiqué de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). » LIRE AUSSI - Pesticides: les fruits et légumes les moins contaminés Les auteurs ont interrogé près de 70.000 personnes de la cohorte française NutriNet sur leur alimentation, puis les ont suivis pendant sept ans.
#ZOOM sur… LA BIO & LE BIO. Manger bio est-il dangereux pour la planète ? L'agriculture biologique pourrait avoir des effets très néfastes sur le climat, en contribuant à une augmentation du CO2 dans l'atmosphère.
Pour moi le bio est bon pour nous et pour les écosystèmes, l'eau et le climat. Plus de terres mais quid du soja et de l'huile de palme qui nous servent au détriment des forêts du Sud ? Or détruire des forêts pour les remplacer par des plantations a un sacré coût climatique. Et utiliser des engrais pour éviter de consommer des terres dégrade les sols et demande davantage d'engrais. La clé c'est le sol et c'est une agriculture qui protège l'état du sol qui sera durable, pas l'industrielle ni la conventionnelle. J'ai hésité à placer cette perle mais elle est trop partielle pour être effective. Partielle volontairement ? A croire que c'est une étude à charge. – alwen
Chloé: Parfaitement d'accord avec toi. Il faudra ajouter à chaque action individuelle pour consommer moins et mieux, des actions du gouvernement favoriser des initiatives comme la permaculture qui a rendement bien plus important qu'une culture classique biologique. Un exemple à prendre est celui de la ferme du bc hallouin en normandie. Un maraîcher bio "classique" a besoin d'environ trois à quatre hectares pour produire 100 paniers de légumes. A la ferme en permaculture du Bec Hellouin sur une surface d'environ 5000m2 est produit l'équivalent de 100 paniers. Et ils ont commencé sur un sol dit complètement impropre à l'agriculture – lesdemainistes
Gautier: Moi ce qui me marque le plus c’est le « toutes choses égales par ailleurs » : en effet, passer au « tout bio » n’aurait pas de sens au niveau environnemental dans les conditions actuelles, par contre si cette transition est accompagnée de la réduction du gaspillage alimentaire, de la réduction de la consommation de viande et donc des surfaces cultivées pour nourrir le bétail, et la réduction des volumes consommés par personne, la elle pourrait trouver plus de sens pour nous comme pour la planète. – lesdemainistes
Gautier: C’est un article intéressant en effet, d’autant plus que le revue Nature est réputée. Evidemment les plus faibles rendements du « bio » nécessitent des surfaces de culture plus importantes pour arriver à produire la même quantité qu’en « conventionnel ». Personnellement ce que ça m’évoque c’est que comme sur beaucoup de sujets environnementaux, on ne trouvera pas de « remède miracle » qui rendra notre mode de consommation actuel plus durable. Plusieurs indicateurs montrent que nous ne pourrons pas conserver nos habitudes confortables « et en même temps » être durables. – lesdemainistes
Alors que les bienfaits du bio pour notre santé font débat dans la communauté scientifique, un article publié dans la revue Nature en décembre dernier démontre que l'agriculture biologique aurait un impact négatif sur le réchauffement climatique. Dans ces travaux dont Le Figaro s'était déjà fait l'écho, les scientifiques montrent que les cultures biologiques relâchent plus de CO2 que les cultures traditionnelles. Les rendements moins élevés demandent davantage de surface pour permettre aux plantes de pousser, causant donc une déforestation plus importante.