Vîrus : "C'est peut-être une des rares fois où on a tous quelque chose en commun" Vîrus connaît les différentes dimensions de la solitude et de l'enfermement, physique ou mental.
Elles ont été abordées dans les grandes largeurs avec un disque, Huis clos, sorti en 2015 sur le label Rayon du fond. Le rappeur originaire de Rouen, qui regarde aujourd'hui avec un œil nouveau le choix de son pseudonyme, ne vit pas les mesures du confinement imposées comme un grand dérangement de son ordinaire. Celui qui fut membre du groupe Asocial Club (avec la rappeuse Casey, Al et Prodige) observe une généralisation du huis clos, des jours sombres pour le vagabondage, et des rythmes temporels qui tendent à se détraquer.
L'ennui, sentiment qu'il ne craint pas, prend de plus en plus d'espace. Mais là où le confinement a changé des choses, c'est dans sa manière de renverser les normes qui régissaient notre rapport à l'enfermement : L'enfermement, c'est de cette façon qu'on punit les déviants dans notre société : habituellement, quand on fait un "acte déviant", on nous enferme. Après le déconfinement, réfléchir à une «hibernation humaine» Tribune.
Chaque jour dans le monde entier, des milliards d’individus font l’épreuve d’une relation singulière entre leur soi – c’est-à-dire leur immunité – et un virus. Covid-19 : "Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique" A quoi s'attendre quand on demande à la population d'un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ?
Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ? Alors qu'un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l'Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Université, veut rappeler l'importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu'une catastrophe naturelle.
Que sait-on de l'effet du confinement sur notre psychologie aujourd'hui ? On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré. Et qui sont les plus exposés ? Qu'est-ce que le confinement nous apprend sur notre rapport à l'espace-temps ? Ce Lundi de Pâques marque le début de la 5e semaine de confinement en France.
Et difficile pour certains de conserver des repères spatio-temporels fiables en cette période si particulière. Qu'est-ce que le confinement nous apprend sur notre relation au temps et à l'espace ? En quoi le fait d'être dans un espace fermé bouleverse le rapport au temps ? Pour nous éclairer, une voix bien connue des auditeurs de France Culture puisqu'il s'agit d'Étienne Klein, physicien spécialiste du temps. Il est l'invité de la Question du Jour de ce lundi. Une perception de l'espace et du temps bouleversée ? "On a l’habitude de dire que la différence entre l’espace et le temps tient en ce que nous pouvons nous déplacer librement à l’intérieur de l’espace alors que nous ne pouvons pas changer volontairement notre position à l’intérieur du temps.
Revenez sur chEEk ! Le contraire eut été étonnant, mais ce premier mois de confinement m’a rappelée à peu près tous les jours que j’étais célibataire puisque je suis confinée seule.
Non que j’aie soudainement découvert que personne d’autre n’habitait dans mon appartement. Mais les commentaires que j’entends ou que je lis sur le sujet me rappellent à quel point nous vivons dans une société qui continue d’en faire un tabou et qui panique à l’idée de vivre seul·e, même dans la situation inédite et extrême que nous connaissons. «Pour l’immense majorité, le confinement est une grande souffrance personnelle» Non, ce virus n'est une bonne chose pour rien, ni personne. Tribune.
Depuis le début de la propagation du virus Covid-19, on voit fleurir des articles, des statuts, des dessins, des discours sur les bienfaits écologiques et humains du confinement. «Un peu de répit pour la planète» par-ci, «l’occasion de développer de nouvelles solidarités» par-là, «tout le monde à égalité devant le virus», sans compter les éternels déplaceurs de débat qui s’écrient en larmoyant «nous sommes le véritable virus de ce monde». L'intimité confinée. France Info TV, 25/03/2020xphone... la crise du covid, parce qu’elle a imposé des mesures de quarantaine, nous oblige à communiquer différemment, qu’il s’agisse du travail, de sa famille ou des médias.
En témoignent, par exemple, ces nouvelles interviews à la télé désormais faites par écrans interposés et laissant apercevoir des invités sur fond d’espace privé. Bibliothèque ou mur blanc, plantes vertes ou table tasse, je me demande comment chacun décide de cette mise en scène personnelle… j’y ai même vu au départ une manière de casser les codes de ces interventions si bien rodées, une sorte d’accès à quelque chose de plus intime. Mais il faut le dire : cette crise casse peut-être les codes mais les barrières subsistent, que l’on regarde la télé ou qu’on parle à sa mère. Pourquoi, même confrontés au danger, restons-nous, malgré tout, à distance les uns et des autres ? 3, 9 milliards d'humains confinés Si proches et si loin Partage intime. Eloge de la solitude. Qui de mieux qu'Alain Delourme pour parler de la solitude comme d'une aventure choisie, féconde, voire initiatique?
Une aventure qui permet, paradoxalement, de se rapprocher des autres et de se relier, en engendrant un nouveau rapport à soi et au monde. La solitude comme art de vivre amène aussi à se tourner vers l’essentiel, à sacraliser la vie. Notre invité a étudié la psychologie et la philosophie, il est psychologue et psychanalyste avec une spécialisation dans les thérapies transpersonnelles et il a déjà à son actif une dizaine d’ouvrages sur différentes formes de thérapies. Il s'intéresse depuis longtemps à la question de la solitude à la fois dans sa pratique personnelle et dans sa démarche thérapeutique et, dans La solitude initiatique, il fait une synthèse de plusieurs années de réflexion et de pratique. Même si nous ne faisons rien ou presque, la procrastination demeure. Nous vivons des jours passionnants.
Oui, bien sur, je ne suis pas dupe : je sais bien que derrière ce coté passionnant, il y a surtout un coté effrayant, mais celui-ci, il est tellement évident que je n'ai pas besoin de développer pour vous en convaincre. 2,6 milliards d'individus à l'arrêt Mais en dehors de la menace qui rode, pour la première fois, nous voilà pour une bonne part d'entre nous complètement à l'arrêt, près de 2,6 milliards d'individus, puisque l'Inde vient de rejoindre le mouvement – ou plutôt l'absence de mouvement. D'ailleurs la citation la plus citée du moment, la plus usée donc, est celle où Pascal explique que « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans leur chambre ». Coronavirus : qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? - Ép. 1/5 - Coronavirus, une conversation mondiale.
Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du Débat propose une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette pandémie, en convoquant les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et romanciers du monde entier.
Par ces « conversations mondiales », nous souhaitons à la fois réfléchir à partir d’une pensée globale face à la pandémie, tout en soulignant les caractères particuliers de chaque situation géographique, mais aussi, les points de vue singuliers d’intellectuels, artistes et romanciers. Notre invitée Cristina Comencini est l'autrice d'une tribune "Chers cousins français" publiée jeudi 12 mars. À l'intérieur. Coronavirus : confinements solidaires. Covid-19 : "Nous ne sommes pas accoutumés au recueillement", selon le philosophe Nicolas Grimaldi. Alors que les Français vivent confinés chez eux depuis ce mardi 17 mars, comment tenir psychologiquement, philosophiquement ?
Et que révèle cette situation de notre rapport aux autres et à nous-mêmes ? Pour répondre à ces interrogations, Florence Sturm est allée chercher l'éclairage du philosophe Nicolas Grimaldi. Cet ancien professeur à la Sorbonne a consacré la plupart de ses ouvrages à élucider nos expériences de la subjectivité. Il interroge notre rapport à la crise sanitaire actuelle et au confinement, avec le regard très particulier de celui qui vit lui-même "comme un trappiste cloîtré", dans l’ancien sémaphore de Socoa sur la Côte Basque.
Puisque nous sommes seuls. Puisque nous voilà réduits à nous-mêmes, enclos et retranchés, astreints à un isolement en passe de devenir synonyme d’inaction, de stagnation, propice en apparence à la seule inquiétude, au repli, au malaise, puisque cet isolement – que la rhétorique hygiéniste et militaire nomme « confinement » – est en train de devenir notre quotidien imposé, Le livre du confinement #2 – Le manuel de survie de Mona Chollet. Covid-19 : "Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique" A quoi s'attendre quand on demande à la population d'un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ? Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ?
Alors qu'un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l'Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique de Sorbonne-Universités, veut rappeler l'importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu'une catastrophe naturelle.
Que sait-on de l'effet du confinement sur notre psychologie aujourd'hui ? On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré. Et qui sont les plus exposés ? Le confinement n'est ni un atelier d'écriture de haikus, ni une retraite spirituelle. Temps de lecture: 7 min «This episode of Black Mirror sucks.» Quand il s'est agi de dégainer une référence pop pour décrire cet absurde et télégénique confinement, la dystopie Netflix s'est vite imposée. « Confinement jour 3 : mon fils part en courant vers le jardin d’hiver, je le rattrape et m’esclaffe avec lui. Nous rions sans raison, assis dans les glycines, brins d’herbe en bataille dans les chevelures. Mais la sole de midi sur la table du jardin aura.
Marie Darrieussecq : « Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris » Lire "Voyage autour de ma chambre", un texte ô combien d’actualité ! Emmanuel Laurentin, producteur du Temps du Débat, vous explique pourquoi Voyage autour de ma chambre (disponible en ligne sur Gallica, ou ici dans sa version numérisée) peut devenir un parfait manuel en temps de confinement, et reste de toute époque un classique très particulier.
Il est très-sûr, me disais-je, que les murs de ma chambre ne sont pas aussi magnifiquement décorés que ceux d’une salle de bal : le silence de ma cabine ne vaut pas l’agréable bruit de la musique et de la danse ; mais, parmi les brillants personnages qu’on rencontre dans ces fêtes, il en est certainement de plus ennuyés que moi.