Anne-Clémentine Larroque-Existe-t-il plusieurs islamismes ? Les Experts du Dessous des cartes. L'ère des conflits asymétriques, par Marwan Bishara (Le Monde diplomatique, octobre 2001) L’attaque du 11 septembre vient de clore une période durant laquelle les Etats-Unis perfectionnaient leur approche de la « guerre à zéro mort », qui promettait de réduire au minimum les pertes de vies américaines dans les conflits futurs — tout en infligeant des dommages maximaux à l’ennemi.
Le président américain George W. Bush dut déclarer la « guerre » avant de savoir à qui la déclarer. Le nouvel ennemi est mobile, transnational — ou infranational. L’événement ouvre une nouvelle ère de la guerre, l’ère des conflits asymétriques. Des décennies durant, les Etats-Unis dépensèrent des milliers de milliards de dollars pour se protéger des retombées des affrontements. Mais certains stratèges commençaient à mettre en garde les Etats-Unis contre les schémas anciens et envisageaient des scénarios de « guerre asymétrique », qui les frapperait là où ils sont le plus vulnérables : des morts, civils ou militaires, la fierté nationale, Washington et Wall Street.
De nouvelles menaces. Genèse du djihadisme, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, décembre 2015) Phénomène multidimensionnel, le djihadisme est avant tout une idéologie globale.
A la faveur d’un bricolage intellectuel qui résulte du détournement de concepts, de symboles et d’images d’origine musulmane ou européenne, ses dépositaires prétendent offrir aux « croyants » un nouveau départ, une nouvelle identité et un nouveau mode de vie pour réussir ici-bas et dans l’au-delà. En somme, une représentation du monde qui donne la certitude d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi : le groupe d’élus chargé par Dieu de rétablir la vraie religion et de réunifier l’oumma (la communauté des croyants) sous l’égide du califat — la monarchie universelle islamique —, avant de se lancer à la conquête du monde et d’obtenir le salut. Retracer la genèse et le développement des principaux affluents de l’idéologie djihadiste permet de mieux comprendre son attractivité et son efficacité, de Saint-Denis à Karachi.
« Le terrorisme islamiste est né en Afghanistan » Gilles Kepel : Les Soviétiques, lorsqu'ils entrent en Afghanistan, veulent réaliser une sorte de « coup de Prague » centre-asiatique.
C'est-à-dire permettre le maintien d'un pouvoir communiste par l'intervention de l'Armée rouge. A Kaboul, en 1978, un coup d'État a placé à la tête du pays un gouvernement procommuniste, qui a perdu le soutien de la population en raison de son intransigeance. Pour éviter le renversement du régime, l'Armée rouge intervient donc, destitue les dirigeants et forme un gouvernement aux ordres, arrivé dans ses fourgons. Se trouve ainsi appliquée la « doctrine Brejnev », selon laquelle aucun pays qui a été communiste ne peut quitter l'orbite soviétique. G. Moscou ne s'y attendait pas car l'URSS comptait de nombreux clients dans le monde arabe : la Syrie, la Palestine, le Yémen du Sud, l'Algérie, etc.
G. En premier lieu, il y a ce mot de « jihad » qui signifie « effort » en arabe. Le réseau islamiste Al-Qaïda est une nébuleuses aux nombreuses ramifications régionales. L'organisation, dont le chef lors d'une opération commando américaine, emploie toute son énergie au jihad (guerre sainte) contre les Etats-Unis et leurs alliés.Elle a planifié ou inspiré des dizaines d'attaques dans le monde depuis le 11 septembre 2011.
L'organisation, dont le chef lors d'une opération commando américaine, emploie toute son énergie au jihad (guerre sainte) contre les Etats-Unis et leurs alliés. Elle a planifié ou inspiré des dizaines d'attaques dans le monde depuis le 11 septembre 2011. Constitué d'anciens moujahidine qui avaient combattu les Soviétiques en Afghanistan de 1979 à 1989, le noyau dur d'Al Qaïda était dirigé par .
Il était pour ses partisans l'inspirateur plutôt que l'organisateur des attentats, tandis que son bras droit, Ayman al-Zawahiri, est considéré comme le cerveau du réseau. L'Egyptien, numéro deux du réseau, est en fuite. Un réseau décentraliséAl-Qaïda opère de manière de plus en plus décentralisée depuis des années. En Afghanistan, les talibans se disent « prêts » à démarrer les pourparlers de paix avec le gouvernement. Les pourparlers de paix historiques entre les talibans et Kaboul, retardés depuis plus de six mois, démarreront samedi au Qatar afin d’essayer de mettre un terme à près de dix-neuf ans de conflit entre les deux parties en Afghanistan.
Dans un communiqué, les talibans ont annoncé, jeudi 10 septembre, être « prêts à participer à la cérémonie inaugurale des négociations interafghanes devant se tenir au Qatar (…) le 12 septembre 2020 », soit samedi. Puis d’insister sur leur intention de « faire avancer le processus de négociation » et « d’apporter une paix globale et un système islamique pur dans le cadre de [leurs] valeurs islamiques et de [leurs] intérêts nationaux supérieurs ».
La présidence afghane, sur Twitter, a ensuite annoncé le départ vendredi pour Doha de ses 21 négociateurs. Marc Hecker -Terrorisme : la France reste-t-elle une cible ?Les Experts du Dessous des cartes. Anne-Clémentine Larroque-Existe-t-il plusieurs islamismes ? Les Experts du Dessous des cartes. Pourquoi la mort d'Abou Bakr Al-Baghdadi ne signifie pas la fin de l'Etat islamique. Donald Trump a annoncé, dimanche 27 octobre, la mort d'Abou Bakr Al-Baghdadi.
Le chef de l'Etat islamique (EI) s'est tué pendant une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie. Le président américain s'est vivement réjoui de ce succès de politique internationale. Pourtant, la mort du jihadiste ne signifie pas la fin de l'Etat islamique. Fs87 hecker tenenbaum.