La Vacuité. La vacuité (shunyata, en sanskrit) est un grand mystère.
C’est un concept qui est au cœur même de tout l’enseignement du Bouddhisme Mahâyâna. On a écrit sur ce sujet d’innombrables traités et les allusions qui y sont faites dans les écritures sacrées rempliraient des volumes. Pourtant, comme tout ce qui est objet d’expérience mystique, la vacuité ne peut être ni décrite ni définie. En vérité, à peu près rien n’en peut être dit qui vaille.
Peu de savants occidentaux paraissent en avoir saisi le sens, et même dans les pays bouddhistes, à l’exception de rares mystiques accomplis qui, dans leurs médi-tations les plus profondes, se sont trouvés face à face avec la vacuité, il y a relativement peu de gens qui, grâce à certaines intuitions préliminaires acquises au cours de la méditation, associées à une vaste connaissance des sûtras, peuvent s’être formé une idée approximative de ce qu’est la vacuité.
La vacuité. Un jour, un étudiant vient voir un sage tibétain pour lui demander de lui expliquer ce que «vacuité» voulait dire.
Le sage lui donne les éléments de base habituels, et l’étudiant semble très content, pour ne pas dire ravi. C’est vraiment super ! Dit-il à la fin. D’après l’expérience personnelle du sage, il n’est pas facile de comprendre la vacuité du premier coup. C’est pour cela qu’il lui demande de passer les quelques jours suivants à méditer sur ce qu’il avait appris. Quelques jours plus tard, l’étudiant apparait tout d’un coup devant la porte du sage avec une expression de terreur. Deux ou trois jours plus tard, l’étudiant revient voir le sage à l’improviste. Quand le sage fut certain que l’étudiant avait tout dit, il lui demande : «Qui va se dissoudre ?» L’étudiant soupire et accepte d’essayer encore. Le vide, réservoir de l’infini. Le concept de sunyata (en sanskrit), ou kû (en japonais), a été diversement traduit par latence, non-substantialité, vide ou vacuité.
C’est l’érudit bouddhiste Nagarjuna, qui vécut en Inde entre 150 et 250 de l’ère chrétienne, qui a été le premier à développer ce principe, décrivant la véritable nature de toute chose comme étant « ni existence ni non-existence ». Un concept redécouvert par la science moderne Très étrangère à la logique dualiste occidentale, le caractère paradoxal de cette idée contribue depuis des siècles à enfermer le bouddhisme dans le stéréotype d’une philosophie mystique pour laquelle le monde n’est qu’une grande illusion. Pourtant, les implications du concept de kû sont très terre-à-terre et s’accordent avec les découvertes scientifiques les plus récentes. La physique des particules, en tentant de percer l’essence de la matière, est parvenue à une description de l’univers qui se rapproche beaucoup de celle de Nagarjuna. Il en est de même pour les souvenirs. Les ultimes aspects de la doctrine de la vacuité (RevuesDharma.D47A17) - XWiki. ExportPdf Jean Marc Vivenza La philosophie du Madhyamaka trouva de nouveaux développements au Tibet après l’introduction du Dharma dans ce pays au VIIIe siècle.
Le point de vue shentong qui s’appuie sur le troisième cycle d’enseignements du Bouddha, met en avant « la vacuité de la vacuité » ou plénitude de l’éveil à travers ses qualités. Le bardo de la vacuité (VoieDuBouddha.225) - XWiki. ExportPdf 2.2 Vies, morts et renaissances 2.2.5.
Le bardo de la vacuité «Lorsqu’arrivera le moment Où cesse l’expérience de la vacuité essentielle, Puissé-je ne pas être effrayé Par l’assemblée des aspects paisibles et courroucés, Qui sont l’irradiation de mon propre esprit.» Bouddha, Jésus, et les autres... - La vacuité. La vacuité est sans doute le concept central du bouddhisme, quel que soit le Véhicule.
La vacuité est sans doute le concept le plus difficile du bouddhisme, car il semble, dans sa forme, une contradiction fondamentale. Vacuité vient du sanskrit « shunyata », qui est la composition de deux mots : «shunya» et «ta». Shunya signifie littéralement « inconcevable », « inexprimable ». Cela est à rapprocher du nom de Dieu présent dans la Bible juive qui s'écrit « yod hé wav hé » et qui veut dire « ce qui ne se conçoit pas ».
Ce tétragramme peut être perçu comme l'équivalent de shunya.