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Théâtre classique

Théâtre classique
le Théâtre à l'époque classique (XVIIe siècle) Daniel Maher Le théâtre du XVIIe siècle s'inspire directement de l'Antiquité gréco-latine. La tragédie "[...] est la représentation d'une action noble, menée jusqu`à son terme et ayant une certaine étendue, [...]" La comédie met en scène une action basse et donc des personnages bas (normalement des bourgeois mais parfois des paysans). Règles du théâtre La théâtre est soumis à une série de règles, la bienséance, la vraisemblance, etles trois unités (unités de temps, de lieu, et d'action). La bienséance (adjectif bienséant) - ce qu'il est permis de montrer sur la scène sans choquer le public de l'époque. Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose,Les yeux en la voyant saisiront mieux la chose; Mais il est des objets que l'art judicieux Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux. (Boileau, l'Art poétique, 1674, édition de Guy Riegert, (Paris: Larousse, 1972) chant III, vv.51-54) Pour Boileau: Pour l'abbé d'Aubignac: Les trois unités Related:  Molière sa vie et son oeuvreFrançais

La comédie anciennement Tout visiteur d'Athènes connaît le théâtre de Dionysos au pied de l'Acropole ; tout helléniste sait que les concours dramatiques avaient lieu pendant les fêtes de Dionysos, les Dionysies. Le lien entre le dieu et les représentations théâtrales est donc clairement établi. Mais s'il est aisé de rapprocher le drame satyrique, le dithyrambe et la comédie du culte, du cortège dionysiaque, en revanche, le lien entre ce même culte et l'origine de la tragédie grecque donne lieu à des interprétations diverses voire contradictoires. L'essai de Nietzsche, La Naissance de la tragédie, n'est pas le maillon le moins célèbre de cette controverse. Les Dionysies Les Dionysies donnaient lieu à de nombreux préparatifs pour la préparation du concours, mais aussi les préparatifs destinés à s'assurer de la présence du dieu, Dionysos Eleuthereus. Dionysos et l'origine du théâtre La comédie Pour ce genre, le lien avec Dionysos, bien que mal défini, paraît évident.

Le théâtre au XVIIème siècle Le XVIIème siècle est le grand siècle français du théâtre. La Tragédie Reprenant les théories de la Poétique d’Aristote, très commentée pendant la Renaissance, et à la formulation de la règle des trois unités, la tragédie classique respecte la règle des trois unités. Cette règle a pour but de ne pas éparpiller l’attention du spectateur pour qu’il se concentre sur l’intrigue pour mieux le toucher et l’édifier : Unité d’action : la pièce ne met en scène qu’une seule action principale. Théâtre du Marais. La tragédie classique française est inspirée des tragédies antiques grecques. Les faits doivent paraître vraisemblables aux spectateurs : il faut qu’ils aient l’illusion d’assister au déroulement d’une histoire réelle. La tragédie doit également respecter la bienséance. Le dénouement est souvent tragique. Les principaux auteurs de tragédies au XVIIème siècle sur Libre Théâtre : Jean Racine (1639-1699) Pierre Corneille (1606-1684) Jean de Rotrou (1609-1650) Georges de Scudéry (1601-1667)

Le héros tragique Objectif : connaître les principales formes littéraires ainsi que les règles qui les régissent. Le héros tragique est le personnage qui, dans le registre tragique, se trouve au centre de la situation tragique : conflit de l'homme avec les dieux, conflit des hommes entre eux, conflit de l'homme avec lui-même. C'est avant tout dans la tragédie qu'on rencontre ce type de héros. 1. Dans la tragédie grecque, les héros appartiennent le plus souvent à l'univers de la mythologie et des légendes qui ont fondé l'histoire hellénique. Selon la Poétique d'Aristote (IVe siècle avant J. Le héros tragique, chez les Grecs, n'apparaît pas comme un individu autonome et responsable. Ainsi, à travers le héros, la tragédie grecque s'interroge sur les rapports de l'homme avec ses actes, à savoir s'il est réellement maître de ce qu'il fait. 2. Selon l'esthétique classique, le héros se caractérise par sa grandeur, grandeur d'âme et courage pour affronter son destin, mais aussi par sa noblesse de sang et de cour.

Les genres en vogue au 17ème siècle Les principes du classicisme Les classiques partagent une même vision de l'art et de l'homme. Les théoriciens élaborent les règles du beau, fondées sur la lecture des œuvres de l'Antiquité. Plaire et instruire. Rechercher la clarté. Respecter les règles. La tragédie classique Corneille et Racine sont les principaux représentants de la tragédie classique. Les objectifs de la tragédie. La comédie classique En appliquant les règles du classicisme à la comédie, Molière attire dans les théâtres un public nouveau, sensible au divertissement qu'il propose. Les objectifs de la comédie.

commedia dell'arte italien commedia dell'arte comédie de l'art Genre théâtral né au xvie s. mais ainsi nommé au xviiie s., reposant sur l'improvisation d'acteurs souvent masqués. Ingéniosité, naïveté, ruses et travestissements sont les principaux ingrédients de la commedia dell'arte (« comédie de métier »), qui a remporté un vaste succès en Europe, du xvie au xviiie s. Connue jusqu'au xviiie s. sous le nom de « comédie d'histrions », « comédie improvisée » ou « comédie à l'impromptu », cette forme théâtrale (→ théâtre) est née en Italie à l'initiative des hommes de théâtre qui cherchaient à se démarquer à la fois du théâtre littéraire et du dilettantisme des comédiens de l'époque de la Renaissance. Les personnages de ce type de comédie seraient issus des atellanes, comédies latines du iiie s. avant J.-C., qui développaient de courtes fables improvisées à partir d'un schéma très simple. 1. Les gestes et le jeu corporel, qui priment sur le texte et le décor, s'accompagnent de dialogues pour une large part improvisés sur un canevas. 2. 2.1. 2.2. 2.3.

Les règles du théâtre classique du XVIIe siècle Repères - collège Contexte historique : le Cardinal de Richelieu est le principal ministre de Louis XIII dès 1624 et le reste jusqu'à sa mort (en 1642). Le Cardinal Mazarin lui succède alors, pendant la jeunesse de Louis XIV. En 1661, âgé de 23 ans, Louis XIV règne enfin (jusqu'à sa mort, en 1715). La création des règles : A partir de 1630 environ, le pouvoir (exercé par Richelieu puis Mazarin et Louis XIV) cherche à éviter toute instabilité politique et souhaite s'affirmer, même au niveau culturel. Les règles du théâtre classique (et en particulier de la tragédie) : La règle des trois unités : temps, lieu, action Toute pièce de théâtre doit présenter une histoire qui se déroule en une seule journée (24 h) : c'est la règle de l'unité de temps. "Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli." La règle de la vraisemblance L'intrigue et la situation d'énonciation doivent être possibles. Les dramaturges du XVIIe siècle Style d'écriture

Les différentes comédies de Molière et ses cibles Auteur dramatique français (Paris 1622-Paris 1673). Acteur, chef de troupe, auteur et metteur en scène, Molière est l'homme de théâtre complet par excellence. Il joue, en tant qu'auteur, sur toute la gamme des effets comiques, de la farce la plus bouffonne jusqu'à la psychologie la plus élaborée. Ses pièces où, s'attaquant à un vice de l'esprit ou de la société, il campe des personnages qui forment des types, sont de véritables chefs-d'œuvre. Famille Son grand-père et son père sont maîtres tapissiers du roi. À 40 ans, Molière se marie avec Armande Béjart. Jeunesse Jean-Baptiste étudie à Paris dans un collège jésuite. Débuts En 1643, il fonde avec la comédienne Madeleine Béjart l’Illustre-Théâtre. Il fonde avec Madeleine une nouvelle troupe qui tourne en province pendant treize ans. Gloire Avec le triomphe des Précieuses ridicules (1659), Molière devient un auteur adulé, jalousé, redouté. Mais la vie privée de Molière est agitée. Son Dom Juan (1665) provoque un nouveau scandale. Disgrâce Mort

Petite biographie de Molière Un acteur Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris en janvier 1622. Son père était tapissier du roi. Il fait des études de droit pour devenir avocat, mais préfère finalement fonder sa propre troupe de théâtre (L’Illustre-Théâtre) avec la comédienne Madeleine Béjart. C’est à ce moment qu’il prend le pseudonyme de Molière. Un auteur En 1645, Molière est même emprisonné au Châtelet pour dettes pendant quelques jours. Les difficultés financières de Molière l’amènent à quitter Paris et à partir en province de 1645 à 1658. Le retour à Paris En 1658, Molière revient à Paris et joue Nicomède (une tragédie de Corneille) et Le Docteur amoureux devant le roi. On dit que Molière est le peintre de son temps, et surtout de la bourgeoisie dont il dénonce les défauts. Ces personnages nous font rire, mais le divertissement qu’ils apportent nous sert de leçon, comme une morale dans une fable : nous devons nous garder de reproduire les défauts de ces personnages. La mort de Molière

Mimesis et Catharsis dans le théâtre classique La définition du théâtre : Selon Aristote - mimesis : Terme tiré de la poétique d'Aristote et qui définit l'œuvre d'art comme une imitation du monde tout en obéissant à des conventions. Le terme de « mimesis » renvoie à l'imitation des actions des hommes, aux hommes agissants et à l'imitation de la vie humaine. Dans la Poétique, Aristote reprend le concept de mimesis à Platon et semble, par là, s’inscrire dans la tradition platonicienne en présentant l’art comme une imitation. - catharsis : Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique. La purgation des émotions, ou catharsis, se produit de la manière suivante : le spectateur est censé ressentir de la pitié ou la crainte face au spectacle qu'il voit. L'imitation consiste en effet à reproduire la « forme » de l'objet sur une autre scène et dans une autre « matière », à la mimer dans le geste ou le récit, pour que la passion puisse se purifier.

La farce et Molière Genre dramatique qui prit forme au xve s., dans la tradition des récits et des dialogues comiques. Un genre comique français Genre comique spécifiquement français, la farce consiste à porter sur scène, en une intrigue vivement menée, les bons et mauvais tours que se jouent, dans la vie courante, les gens de moyenne et petite condition, notamment les juges, les médecins, les marchands et leurs pratiques, les maris et les femmes, les parents sévères et leurs enfants. Les moyens scéniques en sont gros, le style dru, souvent grossier. Il nous reste quelque 150 farces du Moyen Âge, dont la première est la Farce du garçon et de l'aveugle (entre 1266 et 1282), peinture impitoyable des démêlés d'un aveugle égrillard et du malhonnête garçon qu'il a embauché pour le conduire. La sotie Au xve s. et au début du xvie, on cultiva les farces satiriques appelées soties. Lorsque Louis XII lui eut donné toute licence, la sotie eut un moment d'éclat par l'irrévérence de ses attaques contre l'Église.

Tout Molière Les valets et les servantes de comédie sont des types. Ils constituent un personnel comique traditionnel au jeu, à I’habit, au langage, aux fonctions caractéristiques, au même titre que les amoureux, les rivaux, les barbons ou les pères depuis que "la comédie nouvelle", avec Ménandre, Plaute et Térence, du IVe au lIe siècle av. J.-C., a fait des conflits familiaux - et non plus socio-politiques comme chez Aristophane - la matière toujours recommencée du genre. Loin de toute tendance "naturaliste", ces emplois* demeurent donc des emplois de convention dans des intrigues de convention. Comment expliquer la permanence et le succès de ces types ? A l’opposé, la souveraineté radieuse du fourbe procure, cette fois par identification, un sentiment de triomphe. Mais ici, la vérité humaine se mêle à la plus folle fantaisie.

Comédie-ballet Molière invente le genre de la comédie-ballet pour satisfaire aux goûts du roi, qui préfère de beaucoup, semble-t-il, ces œuvres aux comédies pures ; le souverain n’a en effet jamais vu représenter Dom Juan, ni Les Fourberies de Scapin, ni probablement Le Misanthrope. Molière donne ainsi naissance à une bonne quinzaine d’œuvres, conçues en collaboration avec les plus grands musiciens de son temps, tels que Lully de 1661 à 1670 et Marc-Antoine Charpentier ensuite. « Il a, le premier, inventé la manière de mêler des scènes de musique et des ballets dans ses comédies et trouvé par là un nouveau secret de plaire qui avait été jusqu’alors inconnu », dit Donneau de Visé. En effet, s’il existe depuis longtemps des Divertissements de Cour faisant appel à la musique et à la danse, possédant leurs traditions et leurs théoriciens, ce genre ancien, sans aucune prétention littéraire, ne vise que le plaisir du spectacle dans l’instant.

Cécile CATHELIN

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