Fillon : "La Tribune dit n'importe quoi !" "Je peux vous dire que La Tribune raconte n'importe quoi", a dit le Premier ministre à Reuters en marge d'un séminaire consacré à la Révision générales des politiques publiques.
Standard & Poor's a refusé de commenter notre article (lire ici). "S&P ne commente pas les rumeurs sur ses notations", a dit à Reuters une porte-parole du bureau parisien de S&P. L'agence pourrait annoncer sous peu le placement de la note AAA de la France sous perspective négative, rapporte mardi La Tribune, qui cite des "sources concordantes". "Cela pourrait intervenir sous une semaine, ou peut-être 10 jours", dit une source diplomatique citée par la Tribune, qui évoque une intense réflexion en ce sens au sein de l'agence. Le placement sous perspective négative serait une première étape vers une possible dégradation de la note maximale dont jouit la France et qui lui permet d'emprunter à des taux avantageux. "N'importe quoi" "La Tribune dit n'importe quoi".
C'est ainsi que François Fillon avait sobrement commenté notre information, donnée il y a un peu plus d'une semaine, sur la menace d'une mise sous surveillance négative de la France par Standard & Poor's. On passera pudiquement sur la réaction du chef économiste français de l'agence de notation en cause, Jean-Michel Six, pour lequel nous n'étions qu'un quotidien "en mal de tirage", critique qui prend tout son sens lorsqu'elle est proférée par un responsable d'une entreprise qui a vécu grâce à des notations complaisantes accordées à des produits financiers aussi sûrs que les subprimes ou qui gratifiait, il y a peu, son client Dexia, aujourd'hui en faillite, d'un satisfecit... Cette information, dénichée et vérifiée avec soin par notre rédaction, a été confirmée hier soir par le "Financial Times " et publiée à la une du quotidien anglo-saxon.
Plan Fillon : triple A ou triple 0. Le deuxième plan d’austérité est un contresens économique dramatique. Tout le monde à Paris semble convaincu que c’est le prix à payer pour éviter de perdre le AAA. C’est en fait le meilleur moyen d’y arriver. D’ailleurs les marchés n’ont pas réduit les primes de risques sur la dette française après l’annonce de ce plan. Nul n’ignore que la situation économique se détériore en France et en Europe, et même aux États-Unis. Ce n’est pas surprenant. Fillon : Objectif nul. La dernière carte de François Fillon. Le Gouvernement plancherait, parait-il, aujourd’hui sur l’adaptation des propositions budgétaires pour l’année 2012.
Comme citoyen, je requiers premièrement que le Gouvernement cesse de m’embrouiller en me parlant séparément des finances de l’Etat, de celles de la Sécurité sociale et de celles Collectivités Locales. J’attends donc demain une présentation du Premier Ministre qui couvre les finances des « administrations publiques » selon le périmètre de Maastricht, puisque c’est sur cette base que sont fondés nos engagements européens, et celle sur laquelle nous seront jugés et peut-être condamnés. Deuxièmement, je demande que l’on cesse de me bercer d’illusions avec des recettes futures pour me faire avaler des dépenses nouvelles. J’insiste donc pour que l’on prenne solennellement l’engagement de ne pas autoriser les « administrations publiques » à dépenser globalement plus en 2012 qu’elles ne l’ont fait en 2010 (derniers chiffres connus) ! En France, les banques devront renforcer leur niveau de fonds propres. La France veut aller de l'avant malgré l'annonce d'un référendum grec sur l'accord du 27 octobre.
Après Nicolas Sarkozy hier mardi 1er novembre, c'est François Fillon qui a réaffirmé aujourd'hui la position française : l'organisation de ce référendum ne remet pas en cause l'application de l'accord européen. Politique : François Fillon, VRP du G20 et des réformes en Asie. Le premier ministre, en Corée et au Japon, a estimé qu'il était indispensable que l'Europe règle ses problèmes avant le G20.
Grisâtre, la mer se confond avec le ciel. Les rivages s'étendent à perte de vue, désolés.Les maisons de bois ont été balayées. A la place, des montages de gravats, des voitures entremêlées, une école éventrée Seules les constructions en béton, de même que les stèles des cimetières, ont plus ou moins résisté. C'est sous la pluie, et dans la boue, que François Fillon a visité Ishinomaki, ville portuaire martyre, dévastée par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier. La vague de 14 mètres, qui s'est jetée sur la côte japonaise, a tué 4 000 habitants de cette ville, soit près du quart des 20 000 victimes de la catastrophe. Le premier ministre a cheminé dans les décombres, avant de déposer une gerbe au monument dédié aux victimes, une simple planche de bois, dotée d'une inscription : «Courage, tenez bon».