25 nov. 2020 LR, LREM : Même combat. Dans le précédent On Sort Les Dossiers, on soutenait qu'à trop vouloir mettre le gouvernement et le parlement dans le même sac, on se prive du moyen de faire jouer un pouvoir contre un autre.
Car le Parlement est normalement le coeur de la démocratie : sont censés s'y confronter les intérêts et les opinions divergents. On pourra rétorquer qu'une majorité de députés "Playmobils" siégeant à l'Assemblée Nationale, le débat démocratique est quelque peu verrouillé. Pour tenter de sauver nos parlementaires, penchons-nous donc sur ce que fait l’opposition, et voyons si elle joue son rôle. Par opposition, nous entendons ici l’opposition de droite Les Républicains, puisque c’est la plus importante à l’Assemblée, et qu’elle tient le Sénat. 17 nov. 2020 LOI SÉCURITÉ, RETRAITES, UNIVERSITÉS : MORT DE L'ÉTAT SOCIAL, NAISSANCE DE L'ÉTAT POLICIER.
17 nov. 2020 Le Sénat vote en catimini le recul de l'âge de départ à la retraite à 63 ans ! C’est reparti pour un tour.
Le « monde d’après », c’est pas pour tout de suite tout de suite. Depuis quelques jours, la France (comme d’autres) fait face à une nouvelle « confinerie ». Pour Monique Pinçon-Charlot, sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS et amie de Là-bas de longue date, « on est entrés là dans une phase de violence terrible, mais qui est toujours ouatée, toujours minimisée, parce qu’il ne faut surtout pas que les gens comprennent la réalité de ce qui va advenir ». Alors comment faire face ? Comment hurler avec un masque ? Daniel Mermet — Monique, salut ! Monique Pinçon-Charlot — L’aubaine, ils la pressurent. Daniel Mermet — Nous avons fait un entretien ensemble fin mars où tu étais très radicale – « il faut penser un monde nouveau » – et tu espérais qu’on allait vers une bifurcation.
Monique Pinçon-Charlot — Je dirais que c’est le livre noir du capitalisme qui continue à s’écrire. 15 nov. 2020 Retraite : au Sénat, la droite propose de repousser l’âge de départ à 63 ans. Allonger l'âge de départ à la retraite, c'est un sujet que la droite remet régulièrement sur le tapis, mais en cette période de crise sanitaire, la gauche s'indigne d'un amendement voté par le Sénat.
Samedi, la majorité de droite a en effet ressorti le sujet, à l'occasion de l 'examen du projet de budget de la Sécu, en proposant notamment de travailler plus longtemps. L'amendement du rapporteur LR pour la branche vieillesse, René-Paul Savary, qui de l'aveu même de son auteur n'a aucune chance de survivre à la navette parlementaire, se décline en plusieurs séquences, avec l'objectif « d'atteindre l'équilibre financier de l'ensemble des régimes de retraite de base en 2030 ». 200 voix pour, 118 contre. Retraites : la réforme est "nécessaire" même si "on ne peut pas la faire comme avant la crise", estime Emmanuel Macron. "On ne peut pas faire la réforme comme avant la crise, mais il faut la faire avec le même rapport à la vérité qu'on a eu dans la crise Covid", a déclaré le président de la République devant l'Association de la presse présidentielle.
La réforme des retraites, interrompue en raison de la crise sanitaire du coronavirus, est "nécessaire", a déclaré vendredi 28 août Emmanuel Macron à des journalistes. "L'universalisation du régime est un élément de justice", a justifié le chef de l'État, expliquant que les travailleurs de la "deuxième ligne" auxquels les Français ont rendu hommage pendant le confinement étaient des "sacrifiés dans le système actuel". L'actuel système de retraites est "un système anti-héros Covid", a poursuivi Emmanuel Macron. "La modernisation du pays ne peut pas s'arrêter.
La Ve République en coma politique, par André Bellon & Anne-Cécile Robert (Le Monde diplomatique, avril 2020) Visiblement interloqué par l’ampleur de la mobilisation contre la réforme des retraites, cet élu Les Républicains (LR) laisse échapper un cri du cœur : « Vous vous rendez compte : si on avait été sous la IVe République, le gouvernement aurait déjà été renversé (1). » Et l’homme, pourtant opposant au président Emmanuel Macron, de vanter les mérites de la « stabilité » des institutions françaises. « Plus stable que moi, tu meurs », serait-on tenté de rétorquer tant l’Élysée et Matignon font figure, depuis le déclenchement du mouvement des « gilets jaunes », de forteresses assiégées versant sur la foule des manifestants l’huile bouillante de la répression policière.
Alors que tout indique que la réforme des retraites est rejetée par une majorité d’électeurs — grèves multiples et de longue durée, manifestations à répétition partout en France, caisses de grève bien alimentées —, rien dans la Constitution ne permet d’y faire barrage. L’impérieuse nécessité démocratique. #RDLS108 - Polanski, Coronavirus, 49-3... On se lève. Et on se barre. Assemblée nationale. Retraite : la parodie de débat parlementaire a pris fin. La politique du bulldozer. Les échanges qui ont émaillé le débat sur la motion de censure n’ont pas échappé à la règle du genre.
Ils ont été violents et sans concessions. À l’image du clivage que suscite dans l’opinion le projet de loi. Le projet de loi sur les retraites a donc été adopté en première lecture. Les motions de censure rejetées, le projet de réforme adopté. Ni banderoles, ni slogans.
Une marche funèbre au loin, les portraits des victimes et le silence innombrable des pas. Jamais Paris n’avait vu autant de fleurs, autant de foule, autant de visages graves. Nous sommes un million, disait Pierrot, au moins un million. On était là, le cœur battant entre la République et le cimetière du Père-Lachaise pour l’enterrement des huit tués par la police au métro Charonne. Huit morts. Il faut laisser sa part à l’oubli et à la gomme du temps. Comment pouvons-nous accepter que ces crimes soient toujours passés sous silence et restent toujours impunis ? ARTICLE 49.3 : «Vous ne viendrez jamais à bout de nous» - Motion de censure contre le gouvernement. LREM refuse la Commission d'enquête sur l'étude d'impact de la réforme des retraites. De quoi avait peur la majorité ?
Les députés LREM et Modem de la commission des affaires sociales ont repoussé mercredi 4 mars la proposition de créer une commission d’enquête sur la « sincérité » de l’étude d’impact. Le groupe socialiste avait décidé d’user pour l’occasion de son « droit de tirage » pour déclencher une commission d’enquête sur « la sincérité, l’exhaustivité et l’exactitude » de l’étude d’impact de la réforme des retraites. Le « droit de tirage » est une disposition de la Constitution permettant à tous les groupes parlementaires de déclencher une fois par année une commission d’enquête. Pour rappel, une Commission d’enquête parlementaire possède des droits d’investigations considérables, qui lui permettent de convoquer et de faire parler sous serment à peu près qui elle veut. Si les motions de censure étaient dispersées, la proposition de Commission d’enquête des socialistes était soutenue par l’ensemble de l’opposition, des communistes au parti Les Républicains.
Assemblée nationale. Incapable de défendre sa réforme, LaREM perd son calme.