Évaluation multidimensionnelle de l’impact d’équipements numériques mobiles sur les apprentissages des élèves : premiers résultats des effets du Plan numérique de 2015. Note d'Information n° 21.05, février 2021 Ces équipements ont notamment été distribués dans le cadre du Plan numérique de 2015, sous la forme de tablettes, individuellement (équipements individuels mobiles – EIM) ou collectivement (classes mobiles – CM).
En fin de cinquième, on observe un effet positif des EIM sur les résultats des élèves en compréhension orale du français et sur leurs compétences numériques. En fin de quatrième, les résultats des élèves bénéficiaires d’EIM connaissent également une évolution positive en compréhension écrite du français et en mathématiques par rapport aux élèves non équipés. De manière générale, les effets mesurés deux ans après la distribution des EIM correspondent à la progression d’un rang dans la classe pour un élève médian. Un impact positif des CM de même ampleur s’observe également sur les compétences mathématiques et numériques des élèves de quatrième en fin d’année scolaire. Effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans. Les écrans font aujourd’hui partie du quotidien.
La littérature apporte des éléments contradictoires sur l’effet des écrans sur le développement cognitif de l’enfant, ses apprentissages, et sur les troubles de la santé mentale. Les effets sur le sommeil sont établis et sont plus importants si le temps d’utilisation augmente. Les comportements associés aux écrans sont responsables de l’augmentation du surpoids : prises alimentaires augmentées, temps de sommeil réduit et de qualité altérée. Dépasser la mesure du temps d’écran ? Ecrans et troubles du langage : Ce que ne montre pas l’étude d’Ille-et-Villaine. L’année dernière a été publié une rare étude française portant sur l’effet de l’exposition aux écrans sur les troubles du langage chez l’enfant (Collet et al. 2019).
Un compte-rendu en français vient d’en être diffusé sur le site Santé publique France. Cette étude est intéressante et contribue au débat. Mais il y a fort à parier qu’elle va faire l’objet de commentaires allant bien au-delà de ce qu’autorisent les données. Sans titre. L’apprentissage de la lecture n’est pas toujours une mince affaire chez les enfants.
Les parents se demandent toujours comment les aider au mieux pour accélérer le processus. Une nouvelle étude vient apporter un enseignement assez surprenant. Avis0113. Exposition aux écrans : quels effets réels sur le cerveau ? Tablette, ordinateur, smartphone, télévision… Omniprésents dans notre quotidien, les écrans font souvent l’objet d’un jugement négatif quand il s’agit d’évoquer l’apprentissage et le développement des enfants.
Abrutissants, ils empêcheraient de dormir et favoriseraient l’obésité, le repli sur soi, voire la dépression : tels sont les reproches que l’on entend fréquemment. Contre ces affirmations catégoriques, Grégoire Borst exprime un point de vue plus mesuré. Professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation à l’université Paris Descartes, ce spécialiste du cerveau ne nie pas que l’exposition aux écrans est une question sérieuse mais il entend s’en saisir d’une manière raisonnée et scientifique.
Il partage volontiers son point de vue lors de conférences, dans lesquelles il transmet à la fois ses connaissances et ses réserves. Car bien souvent, explique-t-il, les études divergent et il est difficile de se faire une opinion. Les écrans ont-ils un effet causal sur le développement cognitif des enfants? Par Ava Guez et Franck Ramus. Extrait d'un article paru dans la Revue suisse de pédagogie spécialisée, vol. 4, pp 14-21. Télévision, ordinateurs, tablettes, smartphones, jeux vidéo : difficile désormais d’échapper aux écrans. En France, ce sont plus de deux tiers des enfants de deux ans qui regardent la télévision au quotidien et 28% qui utilisent un ordinateur au moins une à deux fois par semaine, tandis que plus d’un quart jouent sur un smartphone au moins une fois par mois (Gassama, Bernard, Dargent-Molina, & Charles, 2018).
La question de l’impact de cette exposition sur le développement cognitif fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des chercheurs. Ecrans et capacités cognitives, une relation complexe. « La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle. » C’est ce qu’affirme le chercheur en neurosciences Michel Desmurget dans un entretien au Monde, très lu et commenté sur notre site.
A l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants, ce chercheur a aussi alerté dans de nombreux autres médias sur les risques de l’exposition des enfants aux écrans. Dans une interview au groupe L’Est républicain, très partagée depuis quelques semaines sur Facebook, il s’inquiétait ainsi pour « la première génération dont le QI sera inférieur à la précédente ». Les écrans rendent-ils crétins ? "Non, c'est l'usage que l'on en fait" Les écrans sont-ils dangereux pour la santé ?
Leur multiplication dans notre quotidien engendre-t-elle "une décérébration à grande échelle", comme l'affirme le neuroscientifique Michel Desmurget, directeur d'une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale au CNRS, dans son ouvrage La Fabrique du crétin digital, les dangers des écrans pour nos enfants (ed. Seuil) ? Depuis des années, le 'danger des écrans" est un sujet qui passionne aussi bien le monde scientifique que les médias et le grand public quitte à, parfois, glisser vers un "catastrophisme" facile que regrette Séverine Erhel, maître de conférences en psychologie cognitive et ergonomie à l'Université Rennes 2. Selon elle, la règle est simple : le problème ne vient pas de l'écran, mais de l'usage que l'on en fait.
Entretien. Les écrans rendent-ils crétins ? "Non, c'est l'usage que l'on en fait" Les troubles causés par l’exposition des enfants aux écrans par Olivier Houdé. Non, le Wi-Fi n’est pas un « tueur silencieux » « Le Wi-Fi : un tueur silencieux qui nous tue tout doucement… », veut alerter un article très partagé ces dernières semaines sur les réseaux sociaux.
Publié sur le site comment-economiser.fr, on en trouve toutefois des traces dans quantité d’autres publications, comme Santé + Magazine ou Astuces naturelles, tous deux classés en rouge dans le Décodex, car diffusant de nombreuses fausses informations. Lire aussi Santé+ Magazine, un site emblématique de la « mal-information » sur la santé Que dit l’article ? « Presque tout le monde a le Wi-Fi dans sa maison. Il faut dire que c’est bien pratique ! Pourquoi c’est faux Cette idée d’un Wi-Fi « tueur » continue de faire florès, certaines associations allant jusqu’à militer pour un arrêt définitif du Wi-Fi… alors que sa dangerosité est infirmée depuis plusieurs années dans des études officielles.
Bill Gates, Steve Jobs… Quand les patrons de la Silicon Valley interdisent les écrans à leurs enfants. Réseaux sociaux interdits, portable limité… Les pontes de la Silicon Valley protègent leurs enfants de leurs propres produits. Troubles de l'attention, retard de langage, addiction… En mai, les professionnels de la santé et de la petite enfance ont publié une tribune dans Le Monde dénonçant les "graves effets d’une exposition massive et précoce des bébés et des jeunes enfants à tous types d’écrans". "Nous recevons de très jeunes enfants stimulés principalement par les écrans, qui, à 3 ans, ne nous regardent pas quand on s’adresse à eux, ne communiquent pas, ne parlent pas, ne recherchent pas les autres, sont très agités ou très passifs", écrivaient-ils.
Numérique et santé mentale des jeunes : et si ce n’était pas exactement ce qu’on aime croire? Voilà une nouvelle qui est passée sous le radar récemment.
Un premier jalon scientifique a démontré que nos appréhensions concernant les jeunes et les médias sociaux étaient probablement exagérées. La recherche, menée par le professeur Andrew Przybylski et la doctorante Amy Orben, tous deux rattachés à la prestigieuse Université Oxford, s’est échelonnée sur huit ans et a analysé plus de 12 500 réponses d’adolescents âgés de 10 à 15 ans. Des impacts psychologiques négatifs mineurs Essentiellement, la publication Social media’s enduring effect on adolescent life satisfaction démontre que la satisfaction des jeunes face à la vie est davantage axée sur le contexte familial, le cercle d’ami et tout l’aspect scolaire.
Je vous rappelle que cela détonne de la conception largement diffusée par les médias et même par des chercheurs en éducation et en psychologie que les médias sociaux puissent causer, à moyen ou long terme, des dépendances, des maladies mentales et même des psychoses. À mon avis : Numérique en éducation: pour en finir avec la technophobie. M.
Normand Baillargeon, avec tout mon respect, je me dois de vous faire part de mon profond étonnement (remarquez l’euphémisme ici) relativement aux propos que vous avez tenus dans votre chronique De l'école et des écrans , publiée dans le journal Le Devoir, le 4 mai 2019, au lendemain de la publication du nouveau Cadre de référence de la compétence numérique. Vous évoquez de nombreux feux rouges qui s’allument pour remettre en cause la passion des technophiles en éducation.
Technophiles... quel terme réducteur pour qualifier les centaines, voire les milliers d’acteurs de l’éducation, allumés, professionnels et rigoureux, qui travaillent d’arrache-pied pour tenter de se former afin d’intégrer de façon optimale le numérique dans leur enseignement. Secundo, je ne comprends tout simplement pas votre entêtement à opposer l’importance des savoirs et de la culture à l’utilisation du numérique.
En quoi avoir accès à Internet nuit-il à l’acquisition de connaissances? Les écrans ne sont pas la cause de l’autisme (virtuel) – Psy et Geek ;-) Récemment, en France, des deux médecins de PMI, les docteurs Isabelle Terrasse et Anne-Lise Ducanda, ont alerté les parents, les professionnels sur les dangers graves que représenteraient les écrans pour les enfants de zéro à quatre ans. Ces médecins constatent que les enfants en grande difficulté passent plusieurs heures par jour devant ces écrans ce qui nuit à leur développement parce que les enfants ne peuvent pas faire les connexions cérébrales que les jeux avec des objets tangibles leur permettraient de faire.
Les écrans fascinent les enfants, les isolent des communications avec leur entourage et contribuent à former des troubles qui “évoquent” l’autisme. Ce n’est pas la première fois que cette alarme est lancée. Smartphones et tablettes favoriseraient bien le développement des enfants. L'Académie américaine de pédiatrie estime que les écrans interactifs (smartphones et tablettes) peuvent contribuer au développement de jeunes enfants.
Une analyse partagée en France par l'Académie des sciences. C’est un sujet qui préoccupe naturellement tous les parents. À l’heure où les écrans sont partout, y a-t-il un risque pour le développement de l’enfant ? En réalité, il est très difficile de répondre à cette question de manière définitive. Pour deux raisons : d’abord, parce que la science n’est pas une matière figée dans le temps : elle évolue au rythme des progrès de la recherche. Loin des Lumières numériques, quand la recherche est en pleine panique morale. Quelle mouche a donc piqué les chercheurs ? Ou plutôt certains chercheurs… Paraît en effet aujourd’hui, 9 octobre, l’annonce, sur une liste de diffusion consacrée aux humanités numériques ainsi que sur le web, d’une journée d’étude, en juin prochain, à l’École des hautes études en sciences sociales.
Écrans et éducation, c’est compliqué. Paniques à propos des écrans, que peut-on en penser ? Addiction aux écrans : les ados s’inquiètent pour leurs parents. “Addiction” des enfants aux écrans : des professionnels de soin rétablissent la vérité. Dans une tribune publiée dans Le Monde, un collectif de professionnels de soin s’inquiète des “affirmations erronées” qui circulent suite au reportage d’Envoyé Spécial. Enfants face aux écrans, « ne cédons pas à la démagogie » Dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels du soin, de la prévention, et de chercheurs estime qu’une information à caractère sensationnel n’aidera pas à prévenir les risques associés aux nouvelles technologies. Tribune. En diffusant un documentaire associant autisme et écrans, les médias véhiculent une fake news. Ecrans et autisme: des chercheurs réagissent – Gynger. Après la publication de notre article relayant l’alerte lancée par le Docteur Anne-Lise Ducanda au sujet des écrans et de l’autisme, deux sujets inflammables, voici la réaction de deux chercheurs en sciences cognitives, Franck Ramus (directeur de recherches au CNRS et professeur attaché à l’Ecole Normale Supérieure) et Hugo Peyre (Pédopsychiatre à l’Hôpital Robert Debré et chercheur à l’Ecole Normale Supérieure).
À propos d'une tribune « Contre le numérique à l’école » Ils étaient variés. On y trouvait une critique de la pression qui pousse à acheter toujours plus d'équipements numériques, une inquiétude face aux conséquences « psychologiques et cognitives » qu'aurait le numérique, un reproche fait à Facebook de chercher délibérement à rendre ses utilisateurs « accros », un scepticisme vis-à-vis du numérique présenté comme solution magique à tous les problèmes… On le voit dans cette liste, il y a plein d'arguments auxquels je suis sensible. En effet, les vendeurs comme Apple font tout leur possible pour vendre leurs produits, y compris avec la complicité de l'Éducation Nationale.
En effet, Facebook joue un rôle très néfaste de plein de façons. Ecrans : incroyable, les parents de la Silicon Valley sont comme les autres ! Numérique : les parents attentifs de la Silicon Valley. "Ils doivent s'en payer une bonne tranche, du côté de la Silicon Valley, s'ils se font traduire certains articles publiés dans les médias francophones à propos des méfaits du numérique en général, du numérique dans l'éducation en particulier. On connaissait déjà l'argument selon lequel le choix de certains cadres des grandes entreprises du secteur d'inscrire leurs enfants dans une école qui bannit les écrans jusqu'à l'âge de 13 ans constituait un aveu de la dangerosité des ordinateurs chez l'enfant.
De manière assez cocasse, cet argument est régulièrement avancé par des syndicats ou enseignants très attachés au service public et à l'enseignement traditionnel. Les écrans, un bouc émissaire dangereux? Précisons en préambule que ce billet n’est évidemment pas un encouragement à laisser seuls devant des écrans des heures durant de jeunes enfants (et même des moins jeunes d’ailleurs !) Les écrans rendent-ils les enfants autistes ? Écrans et éducation, c’est compliqué. Serge Tisseron. Posté par Serge TISSERON le 5 février 2018.