Présentation évolution usages des écrans_Infirmieres33_IMartin_oct19. Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des “crétins digitaux" ? J’ai l’impression que le discours sur les jeunes et les écrans est en train de changer.
Alors qu’il y a quelques années, on vantait les compétences de ces digital natives - certes un peu accro à leurs écrans, mais tellement habiles à les manipuler - aujourd’hui, ce qu’on entend, ce sont le plus souvent des discours très alarmistes. Pour ne prendre qu'un exemple, en septembre dernier, un livre a connu un gros succès commercial et médiatique “La fabrique du crétin digital”, d’un neuroscientifique du nom de Michel Desmurget. Adolescence, médias sociaux et santé mentale par le crésam, centre de référence en santé mentale situé à Namur. Les écrans ne sont pas la cause d’une “épidémie” de troubles du développement... (Merci à Guillaume Gillet pour sa relecture) Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde daté du 16 Janvier 2019, le CoSE ou Collectif de surexposition aux écrans s’inquiète de l’exposition des enfants aux écrans.
Le paysage dessiné par le CoSE est très éloigné des données rapportées par la recherche depuis maintenant plusieurs décennies. Dans sa tribune publiée dans le journal Le Monde, CoSE fait état d’une “épidémie des troubles mentaux” chez les écoliers. Le collectif s’appuie sur des chiffres donnés par la DEPP (la Direction de l’évaluation, de la Prospective et de la Performance) pour affirmer une “hausse de 24% des troubles intellectuels et cognitifs, de 54% pour les troubles psychiques et de 94% pour les troubles de la parole et du langage” (CoSE, 2019) Dans le même temps, note le CoSE, les troubles physiques sont “constants”.
A quoi est dûe cette hausse ? Une lecture partielle de la recherche Or, le CoSE fait un compte-rendu très partiel des études sur lequel il s’appuie. Dépasser la mesure du temps d’écran ? Effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans. Les écrans font aujourd’hui partie du quotidien.
Enfants et écrans : «Les adultes sont face à des injonctions contradictoires» Les écrans et la consommation qu’en font certains enfants posent-ils un problème ?
Question corollaire : que font les parents ? Que font les pouvoirs publics, répond plutôt Claude Martin, sociologue, directeur de recherche au CNRS, titulaire de la chaire Enfance, bien-être, parentalité à l’Ecole des hautes études en santé publique, auteur notamment de l’ouvrage Etre un bon parent, une injonction contemporaine (1) et Accompagner les parents dans leur travail éducatif et de soins (2). A lire aussiEnfants et écrans : une étude qui en remet une couche. Les enfants qui regardent un écran le matin ont trois fois plus de risque de développer des troubles du langage. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire se penche ce mardi sur les enfants de 3 à 6 ans et leur rapport aux écrans.
Cette étude de cas-témoins en Bretagne avance l’idée que les marmots qui consomment des écrans (télévision, tablette, smartphone, ordinateur…) le matin, sans en parler avec leurs parents, ont six fois plus de risques d’avoir des troubles du langage. Si les dangers des écrans sur les cerveaux en construction sont de plus en plus étudiés, peu d’études se penchent sur les conséquences selon les contenus. Depuis quelques années, le débat fait rage sur les écrans. Certains médecins alertent concernant les effets néfastes, sur la santé et l’apprentissage des plus petits, de ces objets omniprésents et bien pratiques (souvent utilisés comme baby-sitter gratuit). Les écrans tôt le matin augmenteraient les risques de troubles du langage chez les enfants. Le débat ne cesse de revenir sur le devant de la scène, sans qu'aucun consensus scientifique ne soit encore établi : les écrans sont-ils mauvais pour les enfants ?
Sans apporter une réponse définitive, une étude de la médecin généraliste Manon Collet avance néanmoins de nouveaux éléments. Pourquoi cette étude sur les écrans et les troubles du langage est à prendre avec précaution. L’enfant, l’adolescent, la famille et les écrans. 09 Avr2019 Publié dans Colloques, conférences et débats Séance commune Académie des sciences-Académie nationale de médecine-Académie des technologies.
L’enfant, l’adolescent, la famille et les écrans - Appel à une vigilance raisonnée sur les technologies numériques. Publié dans Rapports, ouvrages, avis et recommandations de l'Académie Appel commun de l'Académie des sciences, l'Académie nationale de médecine et de l'Académie des technologies - Avril 2019 Depuis moins de trois décennies, une nouvelle science s’est développée, la science informatique. « Les écrans utilisés de manière raisonnée peuvent avoir un effet bénéfique sur les enfants » Le sujet des enfants face aux écrans s’invite régulièrement dans le débat public.
Toutes les opinions côtoient la parole d’experts. Il est parfois difficile de s’y retrouver… Qu’en dit la science ? Nous avons interrogé Séverine Erhel, maître de conférences en psychologie cognitive et ergonomie à l’université Rennes 2. Addiction aux jeux vidéo : le décryptage d'un spécialiste. Manette de jeu © Pixabay Hardcore gamer, troll, nolife, cheater… Bienvenue dans la famille des « accros aux jeux vidéo », dans un monde virtuel où des ados scotchés à leurs écrans et cachés derrière des avatars aux pseudos douteux décrochent doucement mais sûrement de la « vraie vie », sous le nez de leurs parents désemparés et souvent impuissants.
Sans doute la faute à la révolution numérique et à la place de plus en plus envahissante qu’occupent tablettes, smartphones, ordinateurs et autres consoles de jeux dans notre quotidien toujours plus saturé de digital ; à l’évolution impressionnante des technologies et à la multiplication des produits disponibles sur ce marché en constante progression; à cette génération de digital natives en mal de sensations fortes et à des parents dépassés ou trop permissifs… L’addiction au jeux vidéo : une maladie L’arbre qui cache la forêt « Au secours, mon ado est accro !
Enfants et écrans : les parents tiraillés par leurs contradictions. Les parents en ligne de mire : la dernière étude MEDIAMETRIE-OPEN et UNAF met en lumière toutes les contradictions de la parentalité numérique.
Tiraillés de toutes parts, les parents sont pris au piège de nombreuses pressions sociales, mais ils peuvent mieux faire. Publiée lundi 10 février, l’enquête “La Parentalité à l’épreuve du numérique”, commandée par l’OPEN et l’UNAF, est riche d’enseignements. Elle réserve aussi quelques surprises… En bref : la vie n’est pas facile pour les parents à l’ère du tout-numérique, mais nous pouvons faire beaucoup mieux pour accompagner et protéger nos enfants. Au travail ! Les enseignements de l’enquête : 1.