Enfants et écrans de 0 à 2 ans. Enfants et écrans de 0 à 2 ans Nathalie Berthomier, Sylvie Octobre Septembre 2019. 32 p.
Les avis successifs de l’Académie des sciences (2013) et des Académies de médecine, de science et de technologie (2019) déconseillent l’exposition des enfants de moins de 2 ans aux écrans, notamment ceux face auxquels les enfants sont passifs – comme celui de la télévision –, la surexposition favorisant le développement de certaines pathologies (sédentarité, obésité, etc.).
Le suivi de la cohorte Elfe constituée d’un panel de 18 000 enfants nés en 2011 permet de décrire, à l’échelle nationale, l’équipement des foyers en écrans et la fréquence d’exposition des enfants avec les différents écrans, passifs ou interactifs, au cours des deux premières années de leur vie. Les écrans sont largement présents dans leur quotidien : la quasi-totalité des foyers sont équipés d’ordinateur, de téléviseur, de téléphone portable et d’une connexion internet. Publication du rapport du HCSP relatif aux effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans. Enfants et écrans : «Les adultes sont face à des injonctions contradictoires» Les écrans et la consommation qu’en font certains enfants posent-ils un problème ?
Question corollaire : que font les parents ? Que font les pouvoirs publics, répond plutôt Claude Martin, sociologue, directeur de recherche au CNRS, titulaire de la chaire Enfance, bien-être, parentalité à l’Ecole des hautes études en santé publique, auteur notamment de l’ouvrage Etre un bon parent, une injonction contemporaine (1) et Accompagner les parents dans leur travail éducatif et de soins (2). A lire aussiEnfants et écrans : une étude qui en remet une couche Les écrans sont accusés de fabriquer des petits crétins pour paraphraser le titre du livre du spécialiste en neurosciences cognitives Michel Desmurget. Cette façon de dénoncer un danger vous surprend-elle ? Les écrans ont-ils un effet causal sur le développement cognitif des enfants?
Par Ava Guez et Franck Ramus. Extrait d'un article paru dans la Revue suisse de pédagogie spécialisée, vol. 4, pp 14-21. Télévision, ordinateurs, tablettes, smartphones, jeux vidéo : difficile désormais d’échapper aux écrans. En France, ce sont plus de deux tiers des enfants de deux ans qui regardent la télévision au quotidien et 28% qui utilisent un ordinateur au moins une à deux fois par semaine, tandis que plus d’un quart jouent sur un smartphone au moins une fois par mois (Gassama, Bernard, Dargent-Molina, & Charles, 2018). La question de l’impact de cette exposition sur le développement cognitif fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des chercheurs. Les risques des écrans sur les enfants. Corrélation n’est pas causalité Olivier Houdé (professeur de psychologie à l’Université Paris Descartes) rappelle qu’il existe un effet de corrélation entre une surexposition aux écrans et des troubles du développement chez certains enfants mais qu’il ne s’agit pas d’une relation de cause à effet.
Les scientifiques n’ont pas réussi à démontrer quelle variable est à l’origine de cette corrélation : si ces enfants sont surexposés aux écrans, c’est peut-être qu’ils ne trouvent pas d’adultes assez disponibles dans leur entourage ou qu’ils s’ennuient par ailleurs. Si c’est le cas, alors la variable est éducative ou à trouver dans l’absence d’occupations et n’a rien à voir avec les écrans en eux-mêmes. Les écrans sont comme des desserts pour le cerveau. Elena Pasquinelli, chercheuse en philosophie et sciences cognitives, estime que les écrans sont comme des desserts pour le cerveau.
Dans son livre Comment utiliser les écrans en famille, elle écrit que les éléments nécessaires à l’obtention d’un jeu vidéo à succès correspondent aux préférences du cerveau liées à l’histoire de l’évolution humaine. Elle rappelle que ce qui attire plus facilement notre attention et nous distrait est un stimulus sensoriel : un bruit inattendu, un flash lumineux, un objet qui bouge… cela ne vous rappelle rien :) ? Quand nous pensons aux dispositions qui ont permis à nos ancêtres de survivre (repérer les mouvements, les bruits et odeurs inhabituels puis se préparer au mouvement – fuite ou attaque), certains de nos goûts et préférences face aux stimulis artificiels que sont les écrans sont compréhensibles. Tablette, smartphone, console, télé, ordi… Faut-il les interdire aux enfants ? La question se pose très différemment selon les âges.
Pour les tout-petits, l’utilisation intense des écrans répond souvent à des difficultés sociales : mère isolée, famille nombreuse, faible accès à des jardins surveillés… Les parents des milieux populaires se méfient également moins de ces usages, qu’ils associent au progrès et à un horizon de mobilité sociale. Pour les adolescents, la connexion aux plateformes numériques entraîne une surexposition aux images violentes, sexuelles et haineuses, qui provoquent chez eux d’intenses émotions, auxquelles s’ajoutent celles qu’ils expriment (ou non) en réaction sur lesdites plateformes.
Face à ces images, qui donnent une piètre vision des filles, certains adhèrent aux messages véhiculés, de façon plus ou moins profonde, mais d’autres développent parfois des discours intégristes. L’exposition aux écrans. Selon des données scientifiques, généralement britanniques ou nord-américaines reprises en France par un site de référence tel que cité ci-dessous, le temps passé devant un écran est corrélé à une forme physique moins bonne et à des problèmes de santé mentale et de développement social.
Une pratique excessive peut avoir des conséquences : sur le développement du cerveau et de l’apprentissage des compétences fondamentales. Ecrans et tout petits : le facteur social est crucial. Oui les enfants de moins de 3 ans regardent la télévision (un enfant sur deux à 18 mois) et utilisent un écran tactile.
Certains (8% des enfants de deux ans) de façon trop massive. Avoir des parents d’origine étrangère ou peu diplômés constitue le facteur majeur d’exposition précoce. Ce sont les principaux résultats, provisoires, concernant la problématique des écrans, présentés ce jour lors d’une journée scientifique dédiée à la cohorte Elfe. D’autres thématiques ont été abordées que nous détaillerons très prochainement.
Les publications scientifiques issues de cette cohorte sont de plus en plus nombreuses, essentielles à la compréhension du développement de l’enfant, et permettent à la France de rattraper son retard en matière de données longitudinales. Ecrire que ces résultats étaient attendus relève de la litote. Peu de certitudes issues de la littérature Que sait-on des précédentes études réalisées sur le sujet ? Enfants et ados face aux écrans : quels risques ? Ecrit par Ariase 65% des Français de plus de 12 ans disposent au moins d’un ordinateur et d’un smartphone à domicile, et 36% sont également équipés d’une tablette.
Sans compter la télévision, encore omniprésente dans les foyers. Ces chiffres, issus du Baromètre du Numérique 2017 (1) illustrent l’importance du phénomène écrans, et interrogent l’exposition des plus jeunes aux nouveaux univers connectés. Santé, apprentissage, lien social, rapport à la réalité et à l’information : quels risques les écrans font-ils courir à nos enfants ? Enfants de moins de quatre ans, écrans et troubles du comportement. Entretien avec Franck Ramus - SPS n°323, janvier / mars 2018 C’est par une vidéo postée sur YouTube le 1er mars 2017 (intitulée « écrans : un danger pour les enfants de 0 à 4 ans ») qu’Anne-Lise Ducanda et Isabelle Terrasse, médecins de PMI (protection maternelle et infantile), décident d’« alerter les parents, les professionnels et les pouvoirs publics » sur les conséquences graves de tous les écrans sur les enfants de moins de quatre ans, avec « notamment des troubles qui ressemblent en tout point aux troubles du spectre autistique ».
Pour elles, il s’agit là « du plus grand défi de santé publique concernant des enfants dans les pays développés » (18’10”). L’enjeu pourrait aussi être de contribuer à résoudre le « problème de la violence à l’adolescence » (20’20”). La vidéo fait le « buzz » sur Internet. Âge, durée : comment bien protéger votre enfant de la surexposition aux écrans ? FAMILLE - Les enfants et ados passent plus de quatre heures par jour devant des écrans.
Soit une heure de plus qu'en 2006. Quels en sont les dangers ? Comment faut-il réguler leur utilisation, en fonction de l'âge de l'enfant ? Pouvoir de l'image. Parents et écrans. Santé mentale des jeunes. Screen Time for Kids. Intelligence émotionnelle des enfants. Le cerveau des enfants serait modifié par les écrans. Peut-être... et alors ? Un documentaire américain livre des résultats très préliminaires d’une étude en neurologie: les enfants abusant des écrans auraient un cortex prématurément aminci. Des résultats à prendre avec la plus grande prudence. Un amincissement prématuré du cortex chez des enfants très gros consommateurs d’écrans? Relayés (prudemment) par un documentaire sur la chaîne de télévision américaine CBS, ces premiers éléments (non encore publiés) issus d’une très grosse étude américaine ne manqueront pas d’alimenter les débats sur les dangers supposés des écrans.
Directrice de l’étude ABCD («Adolescent Brain Cognitive Development») pour le compte du National Institute on drug abuse (NIDA), le docteur Gayathri Dowling précise pourtant d’emblée: «Nous ne savons pas si cela est causé par le temps passé devant les écrans. Les écrans modifient le cerveau des enfants selon une étude américaine. Ce lundi 10 décembre, RTL va parler du danger des écrans pour nos enfants.
La chaîne CBS vient de rendre publics, il y a quelques heures, les premiers résultats de la plus grande étude jamais réalisée sur l’effet des écrans sur les cerveaux des enfants et adolescents. C’est un projet scientifique de long terme, financé par le gouvernement fédéral américain, mené par une agence sanitaire, qui étudie les écrans comme elle pourrait examiner l’effet du tabac ou du cannabis. À terme, 11.000 enfants vont être suivis pendant une décennie, pour un coût de 300 millions de dollars.
Podcasts. Les écrans, le cerveau et... l'enfant.