Louis Derrac - Du concept de « fracture(s) numérique(s) » à celui de capital numérique ? Cela fait quelque temps maintenant que je travaille autour de questions d’inclusions numérique, d’éducation au numérique, d’acculturation au numérique.
En cette rentrée difficile où les technologies numériques sont, c’est peu de le dire, au devant de la scène, j’ai eu l’occasion de travailler sur un programme très ambitieux de médiation numérique, pour le compte d’un gros acteur national. Je ne peux pas en dévoiler davantage, c’est encore un secret 🙂 Toujours est-il que pour concevoir ce programme, un élément fut essentiel : passer du concept désormais largement remis en question de « fracture(s) numérique(s) pour lui préférer celui de capital numérique. Fracture(s) numérique(s) ? Ainsi, les travaux de Dominique Pasquier ont permis de découvrir les usages populaires d’Internet (compte-rendu de OpenEdition Journals ici, interview de Internetactu ici). En 1998, 23% de la population française possédait un ordinateur, et à peine 4% avait accès à Internet.
Capital numérique Pour aller plus loin. Une pandémie de données ne soigne pas de la vérité. Le géographe américain Taylor Shelton (@kyjts) a publié dans l’excellente revue en libre accès Big Data & Society (@BigDataSoc, blog), une intéressante analyse sur les limites des politiques conduites par les données.
Un monde à réparer (2/2) : de quoi les pannes sont-elles le révélateur ? Quittons le colloque Ecologies Mobiles et sa focale sur la réparation pour le compléter, en observant un instant ce qui nous conduit à réparer.
Nicolas Nova qui y intervenait est également le codirecteur (avec Mathilde Bourrier) du dernier et passionnant numéro de la revue Techniques & Culture dédié à la panne (@Revue_TC). Dans leur remarquable introduction, le chercheur en ethnographie et en design, Nicolas Nova (@nicolasnova) et la sociologue Mathilde Bourrier, rappellent que si la panne est l’arrêt de fonctionnement d’un mécanisme, souvent accidentelle, celle-ci recouvre une très vaste gamme de dysfonctionnements… qui nécessite souvent de distinguer les modalités opératoires de la fonction de l’objet technique en question, à l’image d’un ascenseur dont les voyants lumineux peuvent ne plus s’allumer tout en continuant à faire ce pourquoi il est fait, ou l’inverse. « La panne (…) n’est pas ce point clair entre l’objet qui fonctionne et l’objet qui ne fonctionne plus ».
Hubert Guillaud. Un monde à réparer (1/2) : les cultures de la réparation. L’un des grands thèmes du colloque Ecologies Mobiles tenait assurément du sujet de la réparation.
« Le terme IA est tellement sexy qu’il fait prendre des calculs pour de l’intelligence » Tribune.
C’est une éminente figure de l’intelligence artificielle (IA), Yann Le Cun, qui souligne que les prouesses de l’IA démontrent bien plus les limites intellectuelles humaines que l’intelligence de ses réalisations. Nous sommes de mauvais calculateurs, nous ne savons pas brasser de grandes quantités d’informations, notre mémoire n’est pas fiable. Sous cet angle, il est moins étonnant que des IA dopées aux gigahertz et aux téraoctets écrasent les experts humains dans des exercices que nous considérions, il y a peu, comme des sommets intellectuels.
Lisons-nous différemment l'information depuis Internet ? Quelles sont les différences entre la lecture des informations écrites “sur papier” et “en ligne” ?
La consommation des actualités a-t-elle changé ? “C’est toi la fake news” – Extrait de débat sur Internet, 2020. De nouvelles données Une des nouveautés liées à Internet concerne justement le nombre de données dont nous disposons pour répondre à ce genre de questions. Nous n’avons jamais autant disposé d’éléments nous permettant de connaître la consommation informationnelle des individus. Faut pas pousser bébé dans les ordis. «L’exposition aux écrans des jeunes enfants est un problème de santé publique.»
L’affirmation claque. Surtout en chute d’une étude publiée par l’agence Santé publique France dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 14 janvier. D’autant que cette conclusion est partagée par une équipe de chercheurs internationaux qui sort ce mercredi ses travaux sur l’impact des écrans sur la motricité des jeunes enfants. Des atteintes au secret des correspondances plus lourdement sanctionnées lorsque commises par le partenaire de la victime. Dans le cadre de l’examen du projet de loi contre les violences conjugales, un amendement a été adopté en commission des lois pour sanctionner plus durement les atteintes au secret des correspondances.
La CNIL observe une progression des pratiques de protection des données personnelles - Laboratoire d'Analyse et de Décryptage du Numérique. Depuis 2015, le LINC (Laboratoire d’innovation numerique de la CNIL) publie les résultats de son étude sur les pratiques numériques et la maîtrise des données personnelles, réalisée avec Médiamétrie.
Les pratiques des individus liées à la protection de la vie privée et des données personnelles sont à la hausse depuis 5 ans. Ces usages sont désormais bien ancrés. Sous surveillance numérique: comment les écoles américaines espionnent des millions d'enfants. For Adam Jasinski, a technology director for a school district outside of St Louis, Missouri, monitoring student emails used to be a time-consuming job.
Les réseaux sociaux en France et dans le monde : les chiffres d’utilisation en 2019. Sur Facebook et Instagram, un accès « restreint » qui ne l’est pas complètement. Avant, sur Facebook, on ne se posait pas trop de questions : lorsqu’on voulait partager des photos de vacances ou de soirée, on les postait sur son profil, on les diffusait en « public » ou on choisissait de les rendre accessibles seulement pour ses « amis » ou « amis d’amis ».
Et voilà. Depuis, l’environnement Facebook – qui inclut maintenant Messenger, Instagram, Whatsapp – s’est considérablement étoffé. Les paramètres pour restreindre la visibilité de nos images ont suivi le mouvement. Sur Facebook, on peut par exemple définir des listes précises de diffusion, afin que des images ou vidéos ne soient accessibles que pour une partie définie de nos contacts. Plus de 500 millions d’usagers quotidiens. Comment les réseaux sociaux accentuent l’enfermement dans ses idées. Écrire à la main : un geste du passé ?
L’odeur du papier, les taches d’encre sur les mains, le bruit de la plume qui gratte le cahier d’écolier… autant d’images d’Épinal qui nous semblent de plus en plus surannées alors que l’écriture cursive perd chaque jour du terrain. Et oubliez les pleins et les déliés, car on ne parle pas seulement de calligraphie : c’est bel et bien la pratique-même de l’écriture manuscrite qui est train de disparaître, remplacée peu à peu par la dactylographie. Un phénomène qui n’a rien d’anecdotique, d’abord parce qu’il témoigne d’une transformation sociétale où l’homme s’en remet toujours plus à la machine, mais aussi parce qu’il entraîne une mutation de nos capacités cérébrales, comme nous l’explique Jean-Luc Velay, chercheur en neurosciences cognitives au CNRS. Du point de vue des neurosciences cognitives, quelle est la différence entre apprendre à écrire à la main et apprendre à dactylographier ?
Barometre du numerique 2018 031218. Michel Guillou - Michel Guillou a partagé un lien. Michel Guillou - Michel Guillou a partagé un lien. Des effets des outils sur nos pratiques : pourquoi les médecins détestent-ils leurs ordinateurs ? Le chirurgien et journaliste Atul Gawande (@atul_gawande), célèbre pour son Checklist Manifesto (« Le manifeste de la liste de contrôle », un bestseller qui a permis aux chirurgiens de réduire les erreurs en salle d’opération par la pratique de la liste de contrôle pré-opératoire, cf. « Concrètement, comment rendre les algorithmes responsables et équitables ? ») est un infatigable défenseur de l’amélioration de la santé publique. Dans une récente tribune pour le New Yorker, il décrivait les effets de l’informatisation sur le travail des praticiens hospitaliers, en soulignant et expliquant le conflit entre la logique informatique et les pratiques. Il y montrait très concrètement combien la transformation numérique, comme souvent, remplace une logique par une autre.
Plongée au cœur du Facebook des « gilets jaunes » C’est une France qui ne manifeste pas spécialement de pensée raciste, homophobe ou antisémite, et se réclame plus volontiers de Coluche que de n’importe quel parti politique. C’est une France qui nourrit un sentiment de défiance, voire de ressentiment profond pour les « élites » de tous bords.
C’est une France qui se sent vulnérable et injustement traitée, que ce soit par les forces de l’ordre, Emmanuel Macron ou les chaînes d’information. Et qui verse facilement dans un sentiment de persécution et dans une certaine forme de complotisme. Pour tenter de saisir la pensée des « gilets jaunes », nous avons réuni et analysé les deux cents publications les plus partagées au sein des différents groupes Facebook de la mouvance, depuis sa naissance jusqu’au 22 janvier. Au total, ces publications ont été partagées près de 6,9 millions de fois. Après analyse, quatre grandes thématiques se dégagent de ce grand déversoir de frustrations. La Chine, laboratoire de la dictature 2.0. L’Intelligence artificielle révolutionne la traduction des langues.
Une révolution dans le monde de la traduction s’est produite depuis la proposition de la traduction automatique avec l’intelligence artificielle. Depuis la première moitié du 20ème siècle, la traduction automatique a connu des étapes de développement importantes. Comment les algorithmes entretiennent l'illusion de répondre à nos goûts musicaux. L’économie des plateformes ne se contente pas de brasser des données. Elle les véhicule, les oriente et les redirige dans la jungle des contenus en ligne grâce à ces recommandations nommées algorithmes.
Face à la surabondance des flux, l’évidence semble s’imposer : le besoin de se repérer crée l’organe qui facilite le choix. L'école niou age de zéro à onze ans. Comment les outils numériques aggravent les violences conjugales. Comment nommer la manière dont les GAFA agissent avec nous ? Le livre de Nick Srnicek, qui enseigne l’économie numérique au King’s College de Londres, a un premier avantage : il décrit l’économie des plateformes (par là il entend Google, Facebook, Apple, Microsoft, Uber, etc.) de manière vive, brève et problématisée. De la fiabilité façon Facebook. Télécharger un jeu vidéo pollue plus que de l'acheter en magasin. Les différences générationnelles concernant l'utilisation pédagogique des technologies. Lorsqu’on pense aux « natifs du numérique », on pense à des jeunes toujours branchés et hypercompétents en ce qui a trait à l’usage des technologies numériques.
Mais le sont-ils plus que leurs prédécesseurs en matière de littératie numérique? L’attention, une question politique ? Vers des interactions automatisées et empathiques à la fois. DDIY : Don't Do It Yourself. Les technologies de l'à ta place. La tyrannie de la commodité. La fracture numérique n’est plus, elle est redevenue une fracture sociale. L’enfer de la maison intelligente. Médias sociaux & Communication : La voix est-elle amenée à connaître un fort regain d'intérêt. Débogage d'un mythe sur le numérique à l'école. En Chine, un journaliste est repéré par les caméras de surveillance et arrêté en 7 minutes chrono. Données personnelles et Communs : une cartographie des thèses en présence. Michel Guillou - Michel Guillou a partagé un lien. Michel Guillou - Michel Guillou shared a link. Enquête : comment les apps Figaro, L'Équipe ou Closer participent au pistage de 10 millions de Français - Politique.
The digital native is a myth. Immersion chez les lurkers, une communauté connectée, souvent silencieuse mais potentiellement influente. Bruno Devauchelle : Numérique, arrêtons d'être dans les nuages... La petite mort de la conversation téléphonique. Rien de personnel. Le coût écologique d’internet est trop lourd, il faut penser un internet low-tech. Pour la CNIL, "la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires". De la culture plein les doigts. Bruno Devauchelle : La captologie et le miracle de l'attention. Chère Najat Vallaud-Belkacem.
Sommes-nous en train de devenir complètement abrutis ? Mars 2016 à l'Université de Nantes. Les enfants font plus attention que leurs parents à ce qu'ils postent sur le net.