La centrale de Fessenheim est désormais à l'arrêt mais la reconversion industrielle n’est toujours pas là. Dans la nuit du lundi 29 juin au mardi 30 juin, le second réacteur de la centrale de Fessenheim s’est arrêté, quelques mois après la première tranche en février dernier.
Pour la première fois de son histoire, la puissance nucléaire française a baissé et le pays ne compte plus que 18 centrales nucléaires actives et 56 réacteurs. L’Hexagone reste le pays le plus nucléarisé au monde avec une part de l’atome dans le mix énergétique entre 70 et 75 %. En théorie, la France aurait dû rester à son plafond de puissance nucléaire de 63 GW, comme prévu dans la loi de transition énergétique, grâce à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville. Mais des malfaçons sur le chantier ont retardé le calendrier. Ce n’est désormais qu’en 2023 que le mastodonte normand produira ses premiers électrons, avec 11 ans de retard. La centrale nucléaire de Fessenheim à l’arrêt, point de départ d’un démantèlement inédit sur quinze ans. Quarante-trois ans de service et un démantèlement qui s’annonce long : ce lundi 29 juin, la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim a, comme prévu, définitivement cessé de fonctionner avant d’être démantelée.
Une victoire pour les antinucléaires mais un crève-cœur pour les salariés et les habitants. L’opération, similaire à celle qui avait conduit à l’arrêt du premier réacteur, le 22 février, a commencé lundi à 16 h 30 – avec un peu d’avance par rapport à l’horaire annoncé –, avec une baisse progressive de la puissance du second réacteur, selon un porte-parole d’EDF. Réveil douloureux à Fessenheim après l’arrêt définitif du réacteur n°1. L’arrêt du premier des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans la nuit de vendredi à samedi, est une victoire pour les anti-nucléaire mais une hérésie pour les salariés et les habitants de la petite commune haut-rhinoise, qui ne comprennent pas cette décision.
Opposés à la fermeture de ce premier réacteur, avant l’arrêt du second le 30 juin, certains salariés menaçaient de désobéir et de ne pas appliquer les procédures permettant son arrêt et le découplage du réseau électrique national. Mais tout s’est finalement déroulé sans anicroches. "Le réacteur a été débranché vers 2 heures du matin et il faut saluer le travail remarquable des équipes, ça a été un moment très fort en émotion dans la salle de commande", a-t-on précisé du côté d’EDF.
"La procédure s’est déroulée sans aucun problème". Fessenheim : le premier réacteur de la plus vieille centrale nucléaire de France sera arrêté samedi. Le deuxième réacteur sera mis à l'arrêt le 30 juin.
L'évacuation des combustibles usés devrait intervenir d'ici l'été 2023. Samedi, à 2h30 du matin, ce sera le début de la fin pour la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Le décret confirmant l'arrêt total et définitif des réacteurs de la plus ancienne centrale nucléaire en activité de France, avant la fin du mois de juin 2020, a été signé par le gouvernement. Le décret, paru mercredi 19 février au Journal officiel, "entre en vigueur le 22 février 2020 pour le réacteur n°1 et au 30 juin 2020 pour le réacteur n°2". La centrale nucléaire de Fessenheim sera définitivement arrêtée en juin 2020, annonce EDF.
Sa fermeture, une promesse de l'ex-président François Hollande, devait intervenir initialement fin 2016, mais a été reportée à plusieurs reprises.
Le Conseil d'Etat annule le décret sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Ce décret, publié en avril 2017 lorsque Ségolène Royal était ministre de l'Environnement, était mis en cause par des collectivités locales.
Nouveau sursis pour Fessenheim (Haut-Rhin). Le Conseil d'Etat a annulé jeudi 25 octobre le décret d'avril 2017 sur la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire française. Il a jugé que cette décision n'avait pas été "légalement prise", EDF n'ayant pas alors formé de demande pour cette fermeture. Le gouvernement n'avait pas attendu la demande formelle de la part d'EDF pour publier son décret. Cette demande ne sera faite que "dans les six mois précédant" la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), avait alors précisé l'électricien. A l'audience au Conseil d'Etat, le 12 octobre, le rapporteur public s'était prononcé pour l'annulation du décret, jugeant que "le vice juridique" lui "semblait trop grave pour passer outre".
La centrale de Fessenheim totalement à l'arrêt pour "plusieurs semaines" La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) est totalement à l'arrêt depuis samedi.
Une situation qui devrait durer "plusieurs semaines", a annoncé EDF. La raison? Son réacteur numéro 1 doit être vérifié et le numéro 2 est hors d'usage jusqu'à début 2018 en raison d'une "anomalie". LIRE AUSSI >> Fessenheim: le décret de fermeture de la centrale nucléaire a été signé L'arrêt du réacteur numéro 1, depuis vendredi soir minuit, "permettra aux équipes de renouveler une partie du combustible contenu dans le réacteur et de réaliser des activités de contrôle et de maintenance dans les parties nucléaires et non nucléaires des installations", a précisé EDF. Quant au réacteur numéro 2 de la doyenne des centrales françaises, il a été stoppé en juin 2016, en raison d'une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication à l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire), EDF devant prouver sa fiabilité à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le décret sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim est signé. Indemnisation pour Fessenheim : la lettre de Ségolène Royal au PDG d'EDF. Untitled. Hollande confime la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. "Une centrale nucléaire ne se ferme pas comme une usine de caoutchouc!
" Le ponte de EDF peste après la décision brutale de François Hollande de rayer Fessenheim de la carte. Pas seulement l’abattage du « totem politique » que représente le site alsacien, mais aussi sur la faisabilité d’une fermeture, fin 2016. S’il s’agit simplement d’arrêter les réacteurs, l’opération peut se faire du jour au lendemain. Mais pour démanteler la centrale, c’est une autre affaire. À Brennilis (Finistère), petite centrale dont le réacteur a été arrêté en 1985, le démantèlement, expérimental, est toujours en cours. En intégrant les inévitables retards de ces immenses chantiers, une "fermeture" prend une dizaine d’années. Aux États-Unis, il a fallu une douzaine d’années pour démanteler des centrales. Mathieu Pechberty - Le Journal du Dimanche. Fessenheim : l’Etat propose moins de 100 millions d’euros d’indemnisation à EDF. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Denis Cosnard Les responsables d’EDF n’en sont pas encore revenus. « C’est sidérant », dit l’un. « Surréaliste », juge un autre. « Apocalyptique », s’étrangle un troisième.
En cause, l’indemnisation proposée par l’Etat à l’entreprise pour compenser la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Dans un courrier adressé début mai au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, et resté jusqu’à présent confidentiel, la ministre de l’environnement et de l’énergie, Ségolène Royal, avance pour la première fois un montant qui pourrait être versé au groupe public. En fonction des scénarios retenus, elle évoque une fourchette comprise entre 80 millions à 100 millions d’euros, indiquent quatre sources au fait du dossier. Une somme sans commune mesure avec celles évoquées depuis que François Hollande a promis, lors de la campagne présidentielle de 2012, d’arrêter Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire de France, en service depuis 1977.
EDF : "Il n'y a pas de fermeture de centrales de prévue dans les dix ans à venir", a annoncé le président Jean-Bernard Lévy.