Le double regard des sciences humaines sur le médium algorithmique Au-delà de la simple posture de consommateur ou d’utilisateur, si nous voulons y voir un peu plus clair sur la manière dont nous entremêlons nos pensées et nos symboles dans le médium algorithmique, si nous voulons comprendre la mutation numérique en cours et nous donner les moyens de peser sur son déroulement, il est nécessaire de garder les deux yeux bien ouverts: aussi bien l’oeil critique que l’oeil visionnaire. L’oeil critique Du côté de l’oeil critique, apprenons d’abord à sourire devant les slogans de pacotille, les mots-clic du marketing, les courses au Klout et les poses de « rebelle du libre ». L’Internet est peut-être pour certains une nouvelle religion. Pourquoi pas? Mais de grâce, ne nous construisons pas de nouvelles idoles : l’Internet n’est ni un acteur, ni une source d’information, ni une solution universelle, ni un modèle (Evegeny Morozov nous explique fort bien tout cela dans son dernier livre To Save Everything, Click Here: The Folly of Technological Solutionism).
Intégration web - Les bonnes pratiques Intermédiaire entre le chef de projet, le designer et le développeur, intégrateur web (ou développeur front-end) est un métier à part entière. Maillon indispensable dans la création de sites, il rassemble tous les éléments pour monter les pages et livrer un site performant, accessible et utilisable. Son travail nécessite tout autant de compétences techniques en HTML, CSS et JavaScript qu'une bonne appréhension de la qualité web (ergonomie, accessibilité, performance...). S'appuyant sur l'expérience de l'auteur, souvent appelée à la rescousse sur des projets mal engagés, ce livre offre aux intégrateurs débutants, comme aux plus expérimentés, un recueil précieux des meilleures pratiques, méthodes et outils pour améliorer et réussir leurs intégrations dans le respect des standards du Web. Une référence pour tous les créateurs de sites web ! Avec une préface d'Elie Sloïm et Laurent Denis.
Biblionet - Méditations sur le réel et le virtuel, de Denis Berthier 26 juin 2004 Notes par Jean-Paul Baquiast Méditations sur le réel et le virtuel Le 17 janvier 2003, nous avions présenté dans cette revue le gros livre de Denis Berthier, intitulé Le savoir et l'ordinateur [L'Harmattan Novembre 2002]. Le virtuel, ou si l'on préfère la réalité virtuelle, étant un des thèmes, avec l'intelligence artificielle, auquel nous avions à sa création décidé de consacrer notre revue, nous nous devions donc de présenter à nos lecteurs ce nouvel ouvrage de Denis Berthier. On ne doit pas chercher dans le présent livre (désigné ici en abrégé par MRV) une description détaillée des outils et des applications du virtuel, qui font l'objet d'un nombre de plus importants d'ouvrages et d'articles. Notre commentaire. MRV présente les thèmes qui se retrouvent en général dans les films américains sur le virtuel. La deuxième partie du livre, Une frontière en question, aborde les différents sens que l'on donne aujourd'hui au mot virtuel. Notre commentaire.
Milad DOUEIHI - Entretien France Culture Avec Milad Doueihi , titulaire de la Chaire de recherche sur les cultures numériques au Québec, à l’occasion de la parution de son ouvrage Qu’est-ce que le numérique ? (PUF). Entretien réalisé par Caroline Broué et Antoine Mercier, en compagnie de Pierre Assouline , écrivain et journaliste, animateur de La République des Livres . Milad DOUEIHI : « l’informatique c’est la dimension technique alors que le numérique c’est la dimension sociale avec les usages et les pratiques culturelles qui se sont développés . » « L’humanisme numérique rappelle que l’homme est architecte : il ne peut pas ne pas modifier son espace . « Pour moi, l’oubli numérique est l’un des grands enjeux dans lequel on peut saisir l’importance du retour de l’humain. Il y a un vrai problème en France, on a du mal à dépasser une vision archaïsante de la lecture et du rapport au livre classique, objet de papier. Dans les Idées au quotidien , à 13h25, retour sur les rebondissements de l'affaire Snowden.
Les racines utopiques du nazisme Dans Crime et utopie, Frédéric Rouvillois tente de déceler ce que le national-socialisme doit aux théories millénaristes. Si les historiens s'accordent sur le caractère monstrueux du nazisme, le débat subsiste quant aux raisons qui ont conduit un pays de haute culture comme l'Allemagne à céder à l'hitlérisme. Chacun connaît le faisceau de causes qui ont favorisé ce basculement, depuis le traumatisme de la défaite de 1918 à la crise de 1929, en passant par la peur du bolchevisme. C'est à un tout autre aspect des choses que s'intéresse Frédéric Rouvillois dans Crime et utopie. Et, bien sûr, chez Hitler lui-même, qui définit, dans Mein Kampf, l'aryen comme le «Prométhée de l'humanité». Que ces idées soient folles et criminelles, nous explique Rouvillois, n'enlève rien à leur caractère utopique. C'est cette dimension messianique, patente dans la croyance en l'avènement d'un Reich de 1 000 ans, qui explique, selon Rouvillois, le charisme que le Führer a exercé sur les Allemands.
La Condition numérique La condition humaine. La connexion permanente Il serait bon d'avoir un peu de modestie numérique. Malgré l'abondance des écrans qui nous entourent, malgré ces téléphones portables si souvent tenus en main, malgré les ordinateurs, les consoles, les télévisions, les tablettes et les liseuses, Homo sapiens n'est pas devenu Homo numericus. Toujours à portée d'un message ou d'un accès, nous nous trouvons à la fois en alerte et prêts à partir sur les réseaux numériques. Internet n'évolue pas selon le plan secret de quelques éditeurs ou producteurs de technologie qui fixent son devenir. Il n'est définitivement plus possible de considérer Internet comme un média ; il se trouve même à l'exact antipode de ce qui caractérisait les médias, la diffusion d'un contenu à partir d'une source unique : atelier d'impression, émetteur de radio ou de télévision. pages 9-16 Lire : L'éditorial de Jean Birnbaum, "Le plaisir de l'hypertexte" L'Ancien Régime et la Révolution. Le pouvoir et le réseau pages 170-172
Mobilités sans incertitude ? Incertitude des mobilités ? La réduction de l’incertitude constitue pour l’individu mobile contemporain une revendication majeure, aussi bien pour ses déplacements que pour l’acheminement des biens matériels dont il use. Les innovations développées dans les domaines du transport et des technologies de l’information et de la communication confèrent à chacun et aux organisations collectives une plus grande maîtrise des déplacements et des acheminements. L’hypothèse à valider est qu’elles génèrent aussi de nouvelles formes d’incertitudes, tout autant liées aux dysfonctionnements de systèmes techniques très sophistiqués mais fragiles qu’à l’inégale capacité des acteurs en responsabilité et des usagers à s’en saisir. 1- Maîtrise des trajectoires L’homme mobile voit son désir d’indépendance et de gestion de l’imprévu conforté par l’insertion du numérique dans ses pratiques de déplacement et dans l’acheminement des biens qui lui sont destinés. 2- Intrusion des réalités virtuelles dans le déplacement
"Apprendre avec le numérique", Franck Amadieu et André Tricot Un mythe, selon le CNRTL, est un « récit relatant des faits imaginaires... mettant en scène des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social ». Ces discours sont produits à cause d'une ignorance (quasi) totale de tout ce qui est posture et processus d'apprentissage... En quatrième de couverture, l'éditeur évoque les attentes et les croyances associées aux nouvelles technologies. On reste bien dans l?univers mythologique confronté au monde réel. L'ouvrage ne se contente pas de démonter onze lieux communs sur le sujet, il fait rapidement pour chacun un état de l'art des connaissances scientifiques s'y rapportant (avec étude de recherches et de méta-recherches). La question fondamentale pour les auteurs est celle de la plus-value apportée parle numérique aux apprentissages, aux apprenants. tous objets censés être améliorés par le numérique. A chaque assertion simple, il est répondu par un vrai questionnement et une prise en compte de la complexité des choses. Isabelle Lardon
Phil Libin, Evernote : "La France est un pays compliqué pour le business" Son entreprise est valorisée plus d'un milliard de dollars. Phil Libin, fondateur d'Evernote, emploie plus de 340 personnes à travers la planète. Son application de prise de notes et d'archivage en ligne, lancée en 2007 (un an après Twitter), compte près de 80 millions d'utilisateurs partout dans le monde, dont 1,5 millions en France. En attendant une prochaine introduction en Bourse (pas avant 2015), Phil Libin continue d'innover, de développer de nouveaux produits, et de recruter des ingénieurs Français... Entretien. Etes-vous en contact avec des entrepreneurs français ? Un peu, essentiellement grâce à Loïc (Le Meur). Même si vous ne venez pas souvent, avez-vous vu les choses changer à Paris ? Par rapport à mes premières visites qui datent d'une dizaine d'années, ça a bien changé. Trouvez-vous la France attractive pour des investisseurs étrangers ou une entreprise comme la vôtre ? L'intérêt de LeWeb, c'est plutôt de se faire des contacts ou de signer des contrats ? Oui c'est vrai.