Identité numérique et détournements La semaine dernière j’ai participé au colloque du magistère en droit des TIC de l’Université de Poitiers, intitulé « Sexe, mensonges et vidéos : nouveaux aspects de la cybercriminalité ». Au milieu de nombreux chercheurs en droit et juristes, je suis donc venu parler d’identité numérique, et des détournements de celle-ci : les concepts associés, les enjeux en termes de réputation et les manières de les identifier. Voici un compte rendu de cette présentation. A noter avant toute chose (hormis le fait que je ne suis vraiment pas un juriste :-)), je parle bien ici de détournement et pas d’usurpation. Plutôt que de poser simplement mes slides, j’ai décidé de varier un peu, et de vous proposer ci-dessous les commentaires en fonction des slides. Eléments de contexte : web social et détournements (slide 2) ==> Cette présentation s’axe sur le prisme de l’e-réputation, le détournement étant donc plus une question d’image et de réputation que l’on déforme. Identité ou traces numériques ?
Identité numérique : Particuliers La démocratisation des services dit Web 2.0, chaque internaute est producteur de contenu : il n’est plus spectateur du Web mais directement acteur de son évolution. L’exemple le plus caractéristique concerne les encyclopédies : alors qu’il y a peu de temps Encarta dominait le marché avec un contenu produit par des experts, Wikipédia a complètement renversé la donne et a fait place au savoir collectif et collaboratif. Réseaux sociaux, blogs, wikis, plateformes d’échanges, jeux en ligne prolifèrent sur le Web. Il a tenté de regrouper les services (en bleu) à des fonctions ou compétences (en vert). Ces différents services nous conduisent régulièrement à laisser des traces de notre activité sur Internet. Qu’est ce que l’identité numérique ? => Concept naissant avec l’apparition de l’Internet, l’identité numérique est aujourd’hui un sujet phare de l’Internet, notamment avec l’avènement du Web 2.0 et de cette masse de contenus générés par les utilisateurs. - Elle peut vous faciliter la vie.
Droit des technologies avancées La décision rendue par la Cour de justice de l’Union européenne le 13 mai 2014 consacre le droit à l’oubli numérique, un droit qui tend à faire de chacun d’entre nous « le seul archiviste de son propre passé sous réserve du devoir de mémoire » (1). Cette décision historique de reconnaissance du droit à l’oubli est l’aboutissement d’un débat commencé en 1997 aux Etats-Unis avec l’affaire Reno contre l’American civil liberties union (ACLU) et qui va se poursuivre avec la réforme de la directive européenne 95/46/CE sur la protection des données à caractère personnel. 1. Approche générale 1.1. C’est en 1997 que la Cour suprême des Etats-Unis à la longue tradition de gardienne du premier amendement de la Constitution sur la liberté d’expression, a posé les termes du débat sur les limites de l’internet, dans l’affaire Reno v. Ces dispositions ont été jugées inconstitutionnelles par la Cour suprême car beaucoup trop vague dans la définition du type de contenu qu’elles pénalisaient. 1.2. 2. 2.1.
#lift12 : Peut-on tuer son identité numérique sur les sites sociaux Par Hubert Guillaud le 29/02/12 | 4 commentaires | 3,658 lectures | Impression A l’heure où la technologie façonne notre identité projetée, quelle maîtrise en avons-nous vraiment ? C’est la question que nous adressait brillamment Gordan Savicic sur la scène de la 7e édition de Lift 2012. “Facebook est une manifestation physique et moderne de l’architecture centralisée du Panopticon“, estime l’artiste numérique Gordan Savicic (@frescogamba). Image : Gordan Savicic sur la scène de Lift, photographié par Ivo Näpflin pour LiftConference. Que se passe-t-il pourtant quand on essaye de supprimer cette identité ? Tuer son identité numérique pour en reprendre possession Cela a donné l’idée à Gordan Savicic de créer une machine pour se suicider plus facilement : la web 2.0 suicide machine (vidéo), un service qui vous efface de nombreux réseaux sociaux à votre place en répondant au processus à votre place. web 2.0 suicide machine promotion from moddr_ on Vimeo. Hubert Guillaud
Protéger sa vie privée dans Internet et les réseaux sociaux Photo: iStock Seulement Facebook ? On ne peut plus parler de vie privée dans Internet sans évoquer constamment Facebook. Ce n’est évidemment pas le seul site à surveiller, mais c’est celui où les internautes s’épanchent le plus, où ils font part de leur vie privée le plus naïvement. Les conseils suivant reflètent cette situation, mais ils peuvent être appliqués à toutes les sphères de votre vie numérique. 1- Il n’y a pas de renseignements banals Le nom de votre mère, votre date d’anniversaire, votre lieu de naissance… Ces renseignements que vous publiez ou que vous ajoutez à votre profil d’utilisateur semblent bien innocentes, mais en les croisant, on peut faire beaucoup. Pour vous permettre de récupérer un mot de passe perdu, par exemple, plusieurs sites utilisent une question personnelle comme « Quel est le nom de votre mère ? 2- Ne vous surestimez pas. Après tout, ces réglages changent souvent et sont parfois difficiles à trouver et à déchiffrer. 4- Faites des listes. Vous en doutez ?
Maîtriser son identité numérique Dans la vie courante, lorsque nous achetons une baguette de pain, il ne nous viendrait pas à l’idée de décliner notre identité et notre adresse au boulanger. Les relations que l’on entretient via Internet sont à gérer de la même façon. Pourquoi donner notre identité civile et notre adresse pour acheter un bien immatériel payé en ligne et qui n’a pas besoin d’être livré à une adresse postale ? Connaître et contrôler ce qu'on enregistre sur vous Lorsqu’on navigue sur internet, un certain nombre d’informations sont enregistrées en différents endroits du réseau, notamment sur l’ordinateur utilisé, chez le fournisseur d’accès ou chez les fournisseurs des services qu’on consulte. Lire la suite Endiguer la collecte excessive Ce n’est pas parce qu’un fournisseur de service déclare « avoir besoin » de certaines de vos données personnelles que sa demande est justifiée et légitime. Gérer ses profils et ses identités
Atteintes a la personne sur reseaux sociaux : fondements juridiques aux poursuites... Les réseaux sociaux, tels que facebook permettent de faciliter toutes les dérives qui portent atteinte au droit à l'image ou à la vie privée. Quelque soit le motif, vengeance, harcèlement, escroquerie tout est possible, mais la liberté d'expression a ses limites ... Sous couvert de la liberté d'expression un certain langage ou discours engendre un panel de délits du ressort du tribunal correctionnel le plus souvent ( ex injure, dénigrement,diffamation, usurpation d'identité, de l'usage d'une fausse identité fantaisiste ou non , du harcèlement ou de la discrimination...). La sanction encourue pourra être pénale, civile voire prud'homale. Divers textes concernant l'atteinte à la vie privée et le droit à l'image ... I- Les fondements "classiques" de l'atteinte à la vie privée et au droit à l'image commis sur un réseau social A) L’article 8 de la CEHD envisage la protection à la vie privée et familiale. " 1. 2. B) L’article 9 al 1 du Code Civil dispose : Rappelons l'article 434-23 du code pénal
Diaporama « Citoyen de l'Internet » Que font les "jeunes" sur Internet : Partage, communication, publication, etc. Ce diaporama, réalisé sous licence "creative commons" vous propose d’explorer ces différents usages et propose des pistes de réflexion pour mieux les cadrer. La version flash ne permet pas d’utiliser les liens hypertextes intégrés à la présentation. Ce diaporama a pour objectif d’appuyer un argumentaire oral. On peut décomposer cette présentation en 4 temps. 1er temps Présenter les usages des adolescents en utilisant une iconographie des principaux services utilisés. 2eme temps Donner quelques chiffres pour assoir votre discours. 3eme temps Enrichir votre présentation en utilisant des ressources sur internet. Sitographie Les ressources Internet utilisées dans le diaporama Dernier temps Proposer une synthèse pour chaque thématique développée dans le diaporama. Vous trouverez en pièces jointes, le diaporama sous différents formats (pdf, ppt, odp). Diaporama version OpenOffice version PDF version PowerPoint
Vous avez dit "identité numérique" ? - une expérience traumatisante Depuis peu, dans le champ du concept émergent - et même bien emergé ! - d'e-réputation, cyber-réputation, web-réputation ou tout simplement réputation numérique, s'orne d'un nouveau terme qu'il serait faux de confondre avec les précédents : identité numérique. On peut définir l'identité numérique comme l'ensemble des éléments présents sur les réseaux numériques - essentiellement Internet - qui vont se trouver associés, volontairement ou non, à une personne, une marque, une entreprise, une institution, un pays... Par exemple, l'individu portant bérêt, tenant sa baguette et son litron de rouge dans la poche est associé, par tradition populaire, au Français... Une expérience en vraie grandeur vient d'être lancée par le bimestriel Le Tigre qui plubie le "portrait Google" d'un individu pris au hasard, réalisé par Raphael Mletz, uniquement à partir des éléments trouvés sur lui via le célèbre moteur de recherche. Samuel Laurent, dans Le Figaro, a consacré un article à cet évènement.
Le droit à l’oubli numérique : un vide juridique ? Par Jean-Christophe Duton et Virginie Becht, Avocats Le rapport d’information du Sénat relatif au respect de la vie privée à l’heure des mémoires numériques a invité récemment le Sénat à réfléchir à la création d’un droit à l’oubli. Le caractère relativement perpétuel des données mises à disposition sur Internet, que ce soit volontairement par l’individu concerné ou par des tiers, ou involontairement, sous forme de traces laissées par la navigation comme les cookies, participe à une hypermnésie collective. Cette dernière devient de plus en plus préjudiciable à mesure que les technologies et les usages évoluent et que la diffusion et l’accès à ces données s’accroissent (plus grande exposition sur les réseaux sociaux notamment et, parallèlement, consultation des données par les recruteurs, assureurs ou organismes sociaux). L’inquiétude d’être « fiché » coïncide avec la divulgation très libérale d’informations parfois intimes. 1.1 La loi informatique et libertés 1.2 La LCEN et la loi HADOPI II 1.3 L’article 9 du Code civil