Un Chinois émet désormais plus de CO2 qu’un Européen
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart La hausse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) se poursuit à un rythme effréné et coïncide avec le plus pessimiste des quatre grands scénarios de développement imaginés par la communauté scientifique. Dimanche 21 septembre au soir, le Global Carbon Project (GCP), un consortium d'organismes de recherche internationaux de référence, a rendu public le bilan des émissions anthropiques de CO2 durant l'année 2013 et confirmé que celles-ci sont hors de contrôle. En 2013, la combustion des ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon) et les cimenteries ont émis quelque 36 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2), en hausse de 2,3 % par rapport à 2012.
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est un organisme intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents.
Climat : attention, ça chauffe !
Faute de baisse des émissions de gaz à effet de serre, les impacts du réchauffement de la planète, déjà de plus en plus perceptibles, seront massifs. En mai 2013, la concentration de CO2 dans l'atmosphère (mesurée à Hawaii) a franchi le cap des 400 parties par million (ppm). Une augmentation folle depuis le dépassement, il y a un siècle, du seuil des 300 ppm, lequel n'avait jamais été atteint durant le million d'années précédent. Cette accumulation du principal des gaz à effet de serre est directement liée à une consommation mondiale d'énergie qui ne fléchit pas (environ 13,5 Gtep en 2013, en hausse de 54 % depuis 1990).
Réchauffement climatique : nouveau rapport alarmant du GIEC
Le deuxième volet du nouveau rapport du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat assombrit encore un peu plus les perspectives de la planète au XXIe siècle. Sécheresses, inondations, maladies, migrations, pénuries alimentaires, risques de conflit, etc. : le deuxième volet du cinquième rapport du groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC), publié lundi 31 mars, recense les impacts déjà observables du changement climatique. Selon ce texte du GIEC, résultat d'un immense travail de lecture et de compilation de douze mille publications scientifiques, le changement climatique a eu ces dernières décennies des impacts « sur tous les continents et dans les océans », essentiellement sur les systèmes naturels. Dans de nombreuses régions, le changement dans les régimes de précipitations et la fonte des neiges et des glaciers ont modifié les systèmes hydrauliques, « affectant les ressources en eau en quantité et en qualité ».
Monsieur Climat le dos au mur
Des regrets mais pas d’excuses. Le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Rajendra Pachauri, refuse toujours de porter la responsabilité de l’énorme erreur contenue dans le quatrième rapport de son organisation: le fait que les glaciers himalayens allaient très probablement disparaître complètement d’ici à 2035, alors qu’ils vont subsister de toute évidence pendant plusieurs siècles. Loin de faire son mea culpa, il dénonce les «climato-sceptiques», accusés de comploter une fois de plus contre lui. «Ils ne peuvent pas attaquer la science, alors ils attaquent ma personne, s’est-il défendu. Mais ils ne vont pas me couler. Je suis l’insubmersible Molly Brown.»
Les étés caniculaires vont devenir la norme en Europe
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir L'Europe est aujourd'hui dix fois plus susceptible qu'au début des années 2000 de connaître des étés « extrêmement chauds » en raison du changement climatique d'origine anthropique. C'est ce que concluent des chercheurs du Mett Office, le service national britannique de météorologie, dans une étude publiée, lundi 8 décembre, dans la revue Nature Climate Change.
Français — IPCC
À propos du GIEC Note: Certains liens mènent le lecteur à des documents de langue anglaise où aucune version traduite n’est proposée. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est le principal organe international chargé d’évaluer le changement climatique. Il a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) pour fournir au monde une vision scientifique claire de l’état actuel des connaissances en matière de changements climatiques et de leur incidence potentielle sur l’environnement et la sphère socio-économique. La même année, l’Assemblée générale des Nations Unies approuvait cette initiative de l’OMM et du PNUE. Le GIEC est un organe scientifique.
Le réchauffement climatique ferait basculer 100 millions de personnes dans la pauvreté
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE - Nouvelle mise en garde pour la communauté internationale: 100 millions de personnes pourraient basculer dans l'extrême pauvreté dans les quinze prochaines années si aucune action n'est prise pour freiner le changement climatique. Lancé dimanche 8 novembre par la Banque mondiale, l'avertissement accentue la pression sur les dirigeants du globe qui se réunissent début décembre à Paris pour la conférence COP21, avec l'objectif de conclure un accord international limitant les gaz à effet de serre. Depuis dimanche, les ministres d'une soixantaine de pays sont réunis pour accélérer les négociations en vue de cet accord. L'avertissement de la Banque mondiale intervient également quelques jours après un rapport alarmiste des Nations unies assurant que les promesses de réduction des gaz à effet de serre sont, en l'état, insuffisantes pour contenir le réchauffement à +2°C.
2015, année de tous les records climatiques
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart L’atmosphère terrestre semble synchronisée avec l’agenda de la diplomatie climatique. A trois semaines de l’ouverture, à Paris, de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21), le Met Office britannique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont séparément annoncé, lundi 9 novembre, le franchissement en cours ou imminent de deux seuils symboliques importants. Deux piqûres de rappel qui coïncident avec la « pré-COP21 », la réunion préparatoire qui rassemble une soixantaine de ministres à Paris jusqu’à mardi, afin d’ouvrir la voie à un accord contraignant et universel prenant la suite du protocole de Kyoto. Le Met Office a ainsi déclaré, sur la foi des neufs premiers mois de l’année, que 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle. Urgence à agir