Des citoyens révoltés (4/4) - La désobéissance numérique
Dernière étape de notre semaine placée sous le thème de la mobilisation citoyenne. Ce matin, c'est d'une forme de mobilisation dont on a observé l'émergence au moment de l'avènement du "web 2.0": du militantisme "en ligne" au "cyber-activisme". Dernière étape de ce parcours parmi les révoltes citoyennes, lundi le passage au plan institutionnel et parlementaire – Florian Delorme évoquait Syriza, mardi elle se construisait à travers l'écologie, hier elle était traversée par des courants identitaires plus ou moins violents... Et pour finir, la révolte des citoyens est aussi celle des usagers : les usagers d'internet et leur méthodes que nous avons intitulée « la désobéissance numérique ».
« Au cœur de la censure », un webdocu pour RSF et Rue89
Chaque jour, combien de journalistes subissent une entrave à leur métier ? Combien meurent dans l’exercice de leur fonction ou sont injustement emprisonnés ? La censure de l’information est une réalité quotidienne au Mexique, en République démocratique du Congo, en Russie, en Iran comme en Chine. Cinq nations où le silence médiatique fait force de loi, par le muselage systématique des canaux de l’information. La censure s’y opère par des voies spécifiques à chaque pays : presse mexicaine, radio africaine, TV russe, Internet iranien et chinois y subissent de graves atteintes à leur liberté d’expression. Ce webdocumentaire de 45 minutes s’articule en cinq parties (une par pays, déclinées en trois sous- parties) et propose pour chacune éclairages et liens complémentaires.
Dessine-moi un Charlie
Mercredi 7 janvier 2015, plusieurs hommes lourdement armés ont attaqué le journal satirique français Charlie Hebdo, faisant douze morts, dont cinq caricaturistes : Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et Honoré. Le même jour, le dernier dessin de Charb, étrangement prémonitoire, était publié dans le numéro Charlie Hebdo de la semaine. Les deux jours suivants, d'autres attentats porteront le bilan des victimes à 17. En réaction à ces évènements tragiques, des centaines de dessins sont apparus dans le monde et sur les réseaux sociaux pour donner de la voix à la liberté d'expression.
Déclarations des droits de l’homme : liberté de pensée et d’opinion
Rédigées au moment de la Révolution française pour l’une et après la Seconde guerre mondiale pour l’autre, rappel sur ce que disent ces deux déclarations des droits de l’homme en matière de liberté de pensée et d’opinion. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 Article 11 « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » Déclaration universelle des droit de l’homme de 1948 Article 18 « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »
La Liberté de la Presse
Après les événements tragiques survenus à Paris le mercredi 7 janvier 2014, nombreux sont les enseignants qui se questionnent sur la façon d’aborder un sujet aussi délicat en classe. Sophie Garcia, professeur de FLE, propose à cette occasion une activité qui aborde premièrement le concept de « Liberté de la presse », pour ensuite tenter de fournir aux apprenants un panorama des attentats contre Charlie Hebdo. Elle met à leur disposition une sélection d’images et des videos pour mieux comprendre cette tragédie, car il est nécessaire d’en parler, et surtout de fournir aux élèves les outils nécessaires à la comphréhension de cette tragédie pour que cela ne se reproduise plus jamais. L’activité a été créée originalement pour des élèves de FLE niveau B1-B2, mais elle est tout à fait adaptée aux élèves de primaire ou de collège.
la liberté d'expression francaise américanisée
Depuis quelques semaines, on assiste à une série de dérives autour de propos discriminatoires sur les réseaux sociaux. Si le phénomène n'est pas nouveau, il gagne en ampleur et en exposition. Les auteurs de ses propos s'abritent principalement derrière l'humour et la liberté d'expression. Capture d'écran du hashtag #Unbonmusulman sur Twitter. Crédit : Mehdaax
Charlie Hebdo, Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ?
Qui n'a pas été choqué par les propos d'un journal, d'un humoriste ou d'une figure médiatique ? Parfois, certains d'entre eux vont très loin. Mais où se situe la ligne rouge ?
Liberté d’expression : la caricature est aussi une exception au droit d’auteur
Samedi et dimanche derniers, les manifestants se sont levés en masse pour défendre la liberté d’expression, gravement remise en question par les attentats contre Charlie Hebdo. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que la caricature, la parodie et le pastiche, qui constituaient les moyens d’expression privilégiés des dessinateurs assassinés sont protégés par une exception au droit d’auteur, instaurée au titre de l’intérêt général par le législateur pour permettre le débat d’idées, la libre critique et la création artistique. Alors qu’un nouveau numéro de Charlie Hebdo paraît aujourd’hui, avec une caricature de Mahomet signée Luz, on peut se souvenir que certaines des parodies qui ont illustré les unes du journal, détournant des personnages célèbres, s’appuyaient sur cette exception au droit d’auteur. C’est le cas de cette une de Charb ou de la suivante par Luz, détournant Astérix et Obélix. Pourtant les pratiques, elles, débordent déjà de toutes part !
La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique
L'arrestation et la procédure judiciaire entamée contre Dieudonné étonne les Américains. Placé en garde à vue, mercredi, le polémiste sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", après avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", en référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. Les médias américains ont réagi à cette décision, d'un bout à l'autre du spectre politique. Le site Vox explique les différences concernant le droit d'expression en France et aux Etats-Unis, où la liberté de parole est beaucoup plus poussée -- Il est parfaitement possible de diffuser de la propagande nazie en vertu du 1er amendement.