Couturières solidaires en pays de Chateaubriant - À propos. Masques : l’État méprise l’organisation spontanée des couturières. C’est une colère qui monte au rythme des ronronnements de machine à coudre.
Sur les réseaux sociaux, couturières professionnelles et amatrices échangent photos et vidéos des masques vendus dans les commerces, ou distribués par les collectivités. Chaque modèle décrié a son petit nom : le masque « serpillère » baille au niveau des joues et ne tient pas. Le masque « string », dans un fin tissu blanc synthétique, a des coutures tellement bâclées qu’elles se demandent s’il résistera au moindre lavage. L’affaire a fait scandale à Montpellier (Hérault), où ils auraient été retirés de la vente. À Marcq-en-Barœul (Hauts-de-France), face à la difficulté à commander des masques, la mairie a distribué des kits à assembler soi-même. Les masques récupérés auprès de sa mairie par Barbara Barbara, d’un groupe de couturières solidaire du Tarn, n’est pas convaincue par ceux distribués par sa commune. « C’est un morceau de tissu, pas un masque. "Je pense avoir donné assez de ma solidarité" : sollicitées pour fabriquer des masques, des couturières ne veulent plus travailler bénévolement.
«Bas les masques» : des couturières professionnelles ne veulent plus travailler gratuitement. Sollicitées depuis plusieurs semaines pour confectionner bénévolement des masques en tissu et des blouses pour le personnel soignant et le grand public, des centaines de couturières et costumières professionnelles se sont regroupées depuis quelques jours dans un collectif, Bas les masques, pour exprimer leur ras-le-bol.
«Notre savoir-faire, notre temps, notre travail ne valent-ils plus rien ?» Peut-on lire dans leur pétition lancée mardi et ayant recueilli plus de 5 000 signatures en ce 1er Mai «symbolique» pour leur lutte. Après avoir investi leurs stocks de tissu et leurs compétences dans un mouvement bénévole destiné à «pallier les manquements gouvernementaux», ces couturières demandent que l’Etat s’appuie sur l’industrie textile, comme l’explique Jackie Tadéoni, costumière freelance et membre du collectif. Comment a débuté ce mouvement bénévole de confection de masques ?
Pourquoi avoir créé ce collectif Bas les masques ? Que demandez-vous aujourd’hui ? Adrien Franque Adrien Franque. Cerveaux non disponibles - □ Analyse du discours d'Olivier Véran concernant les masques en grande distribution □ JE COUDS DES MASQUES – Panser l'épidémie. Vendredi 3 avril 2020 Depuis une semaine, comme un rituel, une litanie, un mantra : je couds des masques en tissus.
Quel plaisir d’occuper mon temps à réfléchir à la meilleure disposition des coutures, à m’améliorer (ou pas) à chaque nouvel ouvrage, à ré-decrouvrir le plaisir de fabriquer de mes petites mains un bel objet (ben oui quand même) et utile, a essayer devant la glace mes œuvres d’art. J’y mets toute mon attention et mon amour à ce sésame protecteur destiné à mes proches de cœur et de sang. On pourrait dire, comme une petite bonne femme, dont l’énergie est totalement dédiée au dévouement, au care, jusqu’à l’oubli de soi, comme dirait certains… Et bien non, c’est bien tout le contraire… Alors que la machine pique et repique, j’écoute les podcasts de Binge Radio – Les couilles sur la table , qui parlent de man Gaze et female gaze, ou d’un podcast à soi sur Arte, qui parle en deux tomes de l’écofeminisme et de « pouvoir de »..
L jour ou j’écris ce texte un article est tombé : Masques, blouses : les couturières ne veulent plus travailler gratuitement. Sollicitées pour produire masques et blouses, des centaines de couturières dénoncent ce bénévolat qui se mue peu à peu en travail gratuit.
Elles réclament une rémunération pour leur "effort de guerre". Depuis plusieurs semaines maintenant, elles sont au boulot, tissus en main et machine à coudre à pleine puissance. Sollicitées pour produire des masques "grands publics" qui vont désormais être distribués aux populations ainsi que des blouses de protection, des centaines de couturières réclament d'être payées pour leur participation à l'effort de guerre.
Elle dénoncent cette activité au départ bénévole et qui devient petit à petit une sorte de travail gratuit. C'est le cas de Christie, pour qui, comme de nombreux intermittents du spectacle, la vie s’est arrêtée le 16 mars. Des petites mains contre le virus. Il y a un mois, les Couturières Solidaires d'Ille-et-Vilaine n'existaient pas.
Et, « dans un mois, j'espère bien qu'on n'existera plus » répète Marine, coordinatrice du collectif. Entre-temps, le virus est passé par là et nous a toutes et tous fait revoir nos priorités. Parce que le manque de masques textile pour diminuer la propagation du virus par les postillons est criant et que la communication officielle faite autour de la maladie a déjà fait perdre beaucoup trop de temps, des initiatives bénévoles voient le jour un peu partout en France depuis quelques semaines. Dans la région rennaise, Marine et ses ami-es fabriquent et distribuent ces petits bouts de tissus indispensables notamment aux personnes qui continuent à travailler en lien avec du public : caissier-ères de supermarchés, aides ménagères à domicile, boulanger-ères, etc. « On nous a dit : portez un masque si vous êtes malades ; mais on peut tous être porteurs sains »