- reader. - reader. L’écopoétique : une nouvelle approche de la littérature française. 1« Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi » (« Toi, Tityre, couché sous le vaste feuillage de ce hêtre ») est l’incipit célèbre de la première églogue des Bucoliques de Virgile, dans lesquelles des bergers chantent la beauté de la forêt.
Accompagnés par leurs chèvres et leurs moutons, ils y mènent une vie paisible en harmonie avec une nature pastorale souvent associée à l’amour. Lorsqu’aujourd’hui, 2000 ans après les boutades de Mélibée, on aborde la question du monde naturel, c’est surtout pour montrer comment des catastrophes écologiques dégradent notre planète et pour souligner que la défense de la nature fait partie de nos responsabilités envers les générations à venir. Maintenant que le discours environnemental est omniprésent dans les médias, nous observons aussi la place toujours grandissante que les problématiques liées à la nature occupent dans la littérature des dernières décennies. 1 Alice Ferney, Le Règne du vivant, Arles, Actes Sud, 2014, p. 12. 3 Ibid., p. 220. Comment la pandémie va changer nos récits: avec William Shakespeare, Virginia Woolf, Yan Lianke et Nicolas Mathieu.
Penser l’après-crise : au-delà des imaginaires de la fin du monde. Les membres de Making Tomorrow, un collectif de design fiction, ont réalisé un travail de datavisualisation pour classer près de 500 imaginaires de fiction autour de la notion de crise et de ses différentes formes (sanitaire, militaire, nucléaire, etc.).
Avant d'entrer dans le détail de leurs découvertes, ils présentent leur démarche dans l'article ci-dessous, infographies à l'appui. Qu'ils s'expriment à travers la littérature, la bande dessinée, le cinéma, les jeux vidéo ou d'autres formes de culture populaire, les imaginaires de fiction ont démontré leur capacité à... imaginer des avenirs qui demeurent, pour beaucoup d'entre nous, absolument « inimaginables ». La série d'articles que nous initions ici se présente comme une tentative de prise de recul initiée dans l'urgence : et si nos imaginaires nous aidaient à penser la crise sans tomber dans les « peurs habituelles » ?
Et s’ils avaient une certaine capacité à prédire les crises futures ? Placer des obstacles sur la voie. Dans cette série de textes des années 80, l’écrivaine Ursula le Guin nous livre des réflexions aux échos contemporains, du féminisme à la création littéraire, de l’utopie à la réflexion sur la technologie.
Des textes blindés d’humour et de bienveillance, de malice et de simplicité, à lire comme on discute avec une amie chère au coin du feu un soir d’hiver... Temps de lecture : 6 minutes. Du zénith au nadir, tant de zones à dire. Accueil - Literature.green - Littérature, environnement et écologie. Un site d'écopoétique. Imaginer la suite du monde, grâce à la fiction. Bifurcations de l'imaginaire : les Printemps arabes ont partout essaimé après 2011, l’ordre étatique et capitaliste s’est peu à peu effondré.
En 2021, des sociétés anti-autoritaires ont émergé. C’est cette uchronie qu'un collectif d’écriture explore dans un recueil de nouvelles qui questionne notre capacité à imaginer et à vivre l’autonomie. Temps de lecture : 15 minutes. L’effondrement comme métamorphose. Que se passe-t-il après un effondrement systémique ?
Confrontées au déclin du monde, deux héroïnes réinventent leur vie en composant de nouveaux rapports avec une forêt polyphonique. Dystopie faisant appel à notre imaginaire, Dans la forêt de Jean Hegland nous propose une nouvelle façon d'envisager le monde d'après. Hors des décombres, typologie des lignes de fuite. De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction ne concerne pas que les galaxies lointaines mais aussi notre présent, comme passé d'un monde à venir.
C'est cette pluralité que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans « Hors des décombres du monde - Écologie, science-fiction et éthique du futur ». Imaginer la suite du monde, grâce à la fiction. La théorie de la Fiction-Panier. En mobilisant toutes les ressources de l’imaginaire et à rebours d'un storytelling dominant qui glorifie le Héros, l’écrivaine féministe Ursula K.
Le Guin explore, dans cette traduction inédite d’un texte de 1986, d’autres possibles narratifs pour cueilleur·se·s d’histoires et d'avoine sauvage. Temps de lecture : 14 minutes Traduit de l’anglais (US) par Aurélien Gabriel Cohen Dans les régions tempérées et tropicales où les hominidés sont devenus des êtres humains, l’alimentation de ces espèces était principalement d’origine végétale. Au Paléolithique, au Néolithique et à l’époque préhistorique, entre 65 et 80 % de ce que mangeaient les êtres humains dans ces régions était cueilli ; la viande ne constituait l’alimentation de base que dans l’extrême Arctique. Quinze heures par semaine consacrées à la subsistance, cela laisse beaucoup de temps pour d’autres choses.
Cette histoire-là ne contient pas seulement de l’Action, elle possède un Héros. Tout cela est bien ancien pourtant. L'aplatissement de la terre. C’était certainement le résultat d’un processus complexe, quoique prévisible, annoncé par certains, traités bien entendu de pessimistes, de catastrophistes, etc.
N’empêche. C’était là. Il y eut un mouvement de panique, mondial et bien compréhensible, les parents surtout étaient hystériques, se faisaient entendre dans les médias complaisants et sur tous les réseaux sociaux, parlaient à tort et à travers de leurs enfants, des dangers qui les menaçaient, moi le mien il court partout, moi le mien il est casse-cou, tête en l’air... Les gouvernements sonnèrent l’alarme et décrétèrent qu’ils prenaient toutes les mesures qui s’imposaient. Mais quelles mesures ?