Samuel Hayat - Science politique - Mouvement ouvrier, démocratie, socialisme. « Au printemps de 1832, quoique depuis trois mois le choléra eût glacé les esprits et jeté sur leur agitation je ne sais quel morne apaisement, Paris était dès longtemps prêt pour une commotion.
Ainsi que nous l’avons dit, la grande ville ressemble à une pièce de canon ; quand elle est chargée, il suffit d’une étincelle qui tombe, le coup part. En juin 1832, l’étincelle fut la mort du général Lamarque. » Victor Hugo, Les Misérables Les épidémies n’emportent pas seulement les corps, elles mettent les sociétés en tension et les Etats en danger. Les effets de choix politiques de longue durée s’y révèlent, comme la déconstruction obstinée du service public de la santé, mais aussi de l’appareil de production industrielle (notamment de matériel de santé), qui laisse de nombreux pays, dont la France, singulièrement démunis face au virus[1].
‘insurrection de juin 1832, gravure sur bois de Beval, 1870 Une reconfiguration des espaces politiques L’absence de réponse démocratique au virus. Coronakrach, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 11 mars 2020) Donc c’est reparti pour un tour ?
Le coronavirus révélateur d'une démocratie grippée -Laurent Le gall. Dominique Méda : "La crise du Covid-19 nous oblige à réevaluer l'utilité sociale des métiers". Pour l’Eco.
La crise sanitaire du Covid-19 semble redonner un statut à ceraines professions essentielles à notre vie de démocratie et de société : personnels soignants, agriculteurs… La pandémie peut-elle conduire à réinterroger la valeur travail ? Dominique Méda. Cette crise va nous donner l’occasion d’une double réflexion : sur le rôle social du travail, d’une part, et sur l’importance relative accordée aux différents métiers, d’autre part.
Ce que fait le coronavirus aux inégalités. Le coronavirus accentue une partie des inégalités qui existent dans la société française.
Il faut s’en inquiéter et prendre les mesures pour amortir le choc. Mais cette crise ne frappe pas que les plus pauvres. Elle peut être l’occasion de réfléchir à de nouvelles solidarités. Comme toutes les crises, celle du coronavirus frappe d’abord les moins protégés de notre société. Le niveau de vie détermine la surface dont dispose chacun dans son logement et être confinés à cinq dans un deux-pièces n’est pas la même chose que de l’être dans une maison avec jardin. L’effondrement de l’activité économique fait chuter l’emploi.
B. Latour: Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production avant-crise. Il y a peut-être quelque chose d’inconvenant à se projeter dans l’après-crise alors que le personnel de santé est, comme on dit, « sur le front », que des millions de gens perdent leur emploi et que beaucoup de familles endeuillées ne peuvent même pas enterrer leurs morts.
Et pourtant, c’est bien maintenant qu’il faut se battre pour que la reprise économique, une fois la crise passée, ne ramène pas le même ancien régime climatique contre lequel nous essayions jusqu’ici, assez vainement, de lutter. En effet, la crise sanitaire est enchâssée dans ce qui n’est pas une crise – toujours passagère – mais une mutation écologique durable et irréversible. Si nous avons de bonne chance de « sortir » de la première, nous n’en avons aucune de « sortir » de la seconde.
L'après-coronavirus selon Cyril Dion : "Cette crise montre qu'il faut anticiper les risques climatiques" "Soit nous anticipons, soit nous subissons".
Pour Cyril Dion, cette période de crise est l'occasion de changer nos modèles de sociétés pour faire face à la crise climatique. (Crédit : Brunos Charoy) Quelles leçons tirer de la crise sanitaire mondiale ? Pour l'écrivain et cinéaste Cyril Dion, elle nous appelle à anticiper davantage les risques à venir, et notamment climatiques. Alors que tous les voyants écologiques sont au rouge, cette crise doit nous pousser à changer au plus vite notre modèle de société, seul moyen d'éviter la catastrophe annoncée.
À lire aussi "Soit nous anticipons, soit nous subissons". Quelles leçons tirer de la crise sanitaire mondiale ? À lire aussi. Confinement : la galère des Français privés d’Internet et de téléphone - Société. [Reportage Numerama] Pour les personnes en situation de précarité qui ne disposent pas d'un accès illimité au téléphone ou à Internet, le confinement est vécu comme un isolement du reste de la population.
Alors que les déplacements sont limités à leur strict nécessaire, il devient impossible de maintenir le lien avec ses proches mais aussi d'effectuer ses démarches administratives, de travailler ou d'organiser l'école à la maison. Des ONG de lutte contre la pauvreté interpellent les opérateurs téléphoniques et réclament des solutions. Pour beaucoup de Françaises et Français, difficile de compter les heures passées sur Internet ou sur son téléphone depuis le début du confinement, tant elles défilent. Certains télétravaillent pendant que les plus jeunes poursuivent leur scolarité grâce à des plateformes en ligne. Voisins Solidaires – Les bons côtés d'être à côté.