Pour une reconnaissance des bibliothèques dans l'inclusion numérique. Libération a publié cette semaine un entretien très intéressant avec une bibliothécaire qui partage son quotidien et les problèmes liés à la fracture numérique qu’elle constate sur son territoire.
Cet article n’a rien de nouveau mais il a le mérite de révéler la réalité à laquelle nous sommes confrontés. Pour une fois, la précarité informationnelle numérique déborde du cadre bibliocentré et du microcosme de notre profession. Cet article n’a pas été publié à n’importe quel moment puisqu’il est sorti quelques jours après l’annonce du Secrétaire en charge du numérique pour son plan de lutte contre l’analphabétisme digital qui concerne 13 millions de français, soit 1/5 de la population ! Pour ce plan, une enveloppe sera accordée pour construire des actions de formation au numérique en partenariat avec des organismes publics (Pole Emploi, Caf…). Sommes-nous réellement préparés pour cette mission ? E-inclusion en bibliothèque : l'intervention des professionnels bientôt cadrée.
Pouvez-vous m’aider à mettre à jour mon dossier de la CAF ? Comment dois-je faire pour remplir ma déclaration de revenus en ligne ? Qu’ils aient, ou pas, d’ordinateur à la maison, nombre d’usagers restent désemparés face aux démarches en ligne. La plupart viennent en bibliothèque où ils savent qu’ils trouveront des ordinateurs disponibles et des bibliothécaires à qui demander de l’aide. « Il m’est même déjà arrivé plusieurs fois d’être sollicité par des personnes pour les aider à procéder à des achats en ligne, et ils me tendaient leurs cartes bancaires pour que je saisisse les données.
Mais les bibliothécaires ne peuvent pas faire ça ! Les bibliothécaires face à trois problèmes Ces sollicitations mettent les professionnels de la lecture publique mal à l’aise. 1 – La définition de leurs missions numériques : Comment les bibliothèques sont devenues des points d’accueil administratif. 1 mois communs-innovation & actualites = 0communs-innovation & outils = 0communs-innovation & eclairages = 0communs-innovation & experiences = 0communs-innovation & dossiers = 0communs-innovation & rapports = 0.
Illectronisme : quelles solutions pour les exclus du numérique ? Le Syndicat de la Presse sociale (SPS) publie un Livre Blanc contre l’illectronisme. Un phénomène qui concerne 23% de la population française. 23% : le chiffre, paru en 2018, est considérable. Près d’un quart des Français, soit 11 millions de personnes, sont « mal à l’aise » avec le numérique. On parle en ce qui les concerne d’« illectronisme », terme utilisé pour la première fois en France en 1999, quand la France comptait 5,5 millions d’internautes. « À travers l’école, en particulier, l’État peut prévenir l’illectronisme, avant qu’il ne devienne un nouvel avatar de l’illettrisme », déclarait Lionel Jospin, alors Premier ministre.
C’est plus ou moins raté : vingt ans plus tard, l’école n’a pas suffi et l’écart se creuse entre la vitesse à laquelle les services publics se dématérialisent et celle à laquelle les Français s’adaptent au « tout numérique ». En 2022, le gouvernement s’est fixé l’objectif de parvenir à 100% de services dématérialisés. La responsabilité des designers. Les bibliothécaires en plein débat sur l'inclusion numérique gazette des communes. Les compétences numériques sont indispensables à l’emploi et à l'inclusion sociale. Saviez-vous que 95 % de la population mondiale vit dans une région couverte par au moins un réseau mobile 2G ?
La croissance rapide de l’accès et de la connectivité internet a ouvert la voie au développement d'une économie numérique à travers le monde, mais il existe des inégalités majeures qui découlent d’une pénurie de compétences numériques tant dans les pays en développement que dans les pays développés. Du 26 au 30 mars 2018, la Semaine de l’apprentissage mobile – l’événement phare annuel de l’UNESCO pour les TIC dans l’éducation - examinera les types de compétences nécessaires dans l'économie et la société connectées d'aujourd'hui, en insistant sur les aptitudes et les compétences numériques. Elle se concentrera par ailleurs sur les défis et les stratégies concernant l’offre de possibilités de développement de ces compétences pour tous. « Je viens pour apprendre à envoyer des mails » : reportage auprès de ceux qui veulent sortir de l'illectronisme. À l’heure du passage au tout numérique, ceux qui ne connaissent rien à l’informatique se retrouvent exclus de l’accès à des services importants au quotidien.
Depuis 2013, Emmaüs Connect tente d’y remédier en proposant notamment des cours d’initiation. « Je viens pour apprendre à envoyer des mails. Parce que je vis en foyer, et là-bas, tout risque d’être volé, même le courrier. Alors que grâce à internet, je pourrais parler avec mes proches. » Ali Bardi a une belle barbe blanche, les yeux rieurs, et 74 ans au compteur. Il est venu d’Aubervilliers ce jeudi matin pour assister au quatrième cours de la session d’initiation à l’informatique que propose Emmaüs Connect dans son centre de Saint-Denis.
. « Si je maîtrise les outils numériques, j’espère que ça aidera mon dossier » Sur six inscrits, quatre apprenants ont fait le déplacement. Il faut tout apprendre Assis juste à côté, Ali Bardi rigole : « Mais, il est chaviré mon bateau là !