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Penser comme terriens - Ép. 5/5 - Environnement : qu'il est dur de convaincre ! François Gemenne est l'auteur, avec Aleksandar Rankovic et l’atelier de cartographie de Sciences-Po, d’un Atlas de l’Anthropocène (éditions Presses de Sciences Po, 2019).

Penser comme terriens - Ép. 5/5 - Environnement : qu'il est dur de convaincre !

Une somme enrichie de planches et de graphiques très éloquents et autant de chapitres, réunissant l’ensemble des données et des enjeux sur la crise écologique de notre temps. "C’est un défi immense qui est posé à la théorie politique", rappelle le chercheur. Jusqu’ici, celle-ci a considéré le monde humain comme une entité distincte de la Terre, « dénaturalisée ». D’un côté, les lois des sciences sociales, de l’autre, celles des sciences naturelles. Il est temps de penser autrement, de reconnaître que les unes et les autres sont indissociables. On parle de crise écologique. Il faut être conscient que la raréfaction des ressources attise considérablement les tensions. >>> Extrait musical : "Anthropocene" de Peter Oren >>> Pour en savoir plus sur :

Environnement : Que nous apprend l’Anthropocène ? L’Holocène, période qui a précédé l'Anthropocène s’est étendue sur les 10 000 dernières années et aurait été particulièrement stable du point de vue climatique.

Environnement : Que nous apprend l’Anthropocène ?

A contrario, à l’échelle de la longue histoire de la Terre, la durée actuelle de l’Anthropocène ne serait qu’une seconde, et synonyme d’accélération. L'invité du jour : François Gemenne, chercheur en sciences politique François Gemenne est chercheur en sciences politique et spécialiste en géopolitique de l’environnement. Il est directeur du projet « Politiques de la terre à l’épreuve de l’anthropocène » au Médialab de Sciences Po et membre du GIEC. Auteur de Atlas de l’Anthropocène (éditions Presses de Science Po). L’Anthropocène désigne l’entrée dans une nouvelle ère géologique caractérisée par l’impact des activités humaines sur le fonctionnement du système Terre.

Des solutions pour la planète : Olivier Puech Olivier Puech est jardinier et propose ses conseils de jardinage dans « Le potager d’Olivier » sur YouTube. Bienvenue dans l’anthropocène ! (1/4) : Où le vivant s’effondre. Au Sugarloaf State Park, au nord de la Californie, le paysage sonore jusqu’au début des années 2000 y était très riche. Depuis 2004 les choses se sont mises à changer radicalement à cause du réchauffement climatique. Depuis 2011, il y a une sécheresse dramatique.

Bernie Krauze, bioacousticien A Niort, les oiseaux ne chantent plus, on y parle de printemps silencieux. Bienvenue dans l’anthropocène ! (2/4) : L’écologie ou la mort. Dennis Meadows a prédit dans les années 1970 l'effondrement des sociétés humaines entre 2030 et 2050 par des mécanismes liés à la pollution, la surexploitation des ressources naturelles, des problèmes d'alimentation et de baisse des ressources disponibles.

Bienvenue dans l’anthropocène ! (2/4) : L’écologie ou la mort

Vincent Bretagnolle Autour de Montpellier – le plus grand centre de recherche en écologie du monde – on cherche à comprendre comment les systèmes biologiques basculent et comment ils résilient. Au Muséum d’histoire naturelle de Paris, on découvre que notre monde n’est que l’écume d’un autre, invisible, celui des microbes.

A la ferme du Bec Hellouin, en Normandie, on prouve en acte combien le vivant peut être un nouveau paradigme. Nous entrons dans un monde inconnu de rétroactions biologiques et chimiques, un monde de systèmes qui se reconfigurent et dont nous ne pouvons plus envisager la complexité comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Quel lien entre complexité et résilience ? Avec : - Alexandre Genin, écologue - Sonia Kefi, écologue. Bienvenue dans l’anthropocène ! (3/4) : La possibilité d’une ville verte ? A l'agence régionale de la biodiversité, on a montré que, dans les milieux urbains et dans les dix dernières années, on a perdu 33% des papillons et 22% des oiseaux A Gonesse, le front urbain avance et recouvre les champs.

Bienvenue dans l’anthropocène ! (3/4) : La possibilité d’une ville verte ?

Au parc Martin Luther King à Paris, c’est l’inverse, on construit en hauteur pour libérer de la place et faire un jardin. A l’Ecole de la biodiversité de Boulogne, on a créé une forêt à une quinzaine de mètres dans les airs. 3 lieux, 3 rapports au sol où s’articule la relation ville/nature. Depuis 1960, en Île de France, 100 000 hectares de terres agricoles ont été artificialisés. En France, on perd un département de terres agricoles tous les sept ans La ville est ce vers quoi converge l’anthropocène. La priorité pour demain est dans la ville frugale.

Bienvenue dans l’anthropocène ! (4/4) : Des mondes à composer. Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend A Montlahuc, le loup a surgi et, non sans drame, s’est fait « passeur de nature ».

Bienvenue dans l’anthropocène ! (4/4) : Des mondes à composer

Un peu plus loin, dans une vallée du Haut-Diois, une école primaire apprend aux enfants à rester seuls dans les bois. Tandis qu’à Notre-Dame-Des-Landes s’invente une autre manière de vivre avec les humains et avec les non-humains. « Anthropocène », voilà un terme qui porte en lui sa contradiction. Car un « âge de l’homme » c’est à coup sûr la fin de notre histoire. Que peut nous enseigner la part sauvage du monde ? Avec : - Alessandro Pignocchi, zadiste intermittent - John Jordan, zadiste.