Publication de la note transition énergétique de La Fabrique Ecologique. La Fabrique Ecologique, fondation pluraliste de l’écologie, a présenté le 24 juillet 2014 la première note issue du groupe de travail co-présidé par Géraud Guibert et Arnaud Gossement sur la loi de transition énergétique.
Cette note a été élaborée selon les principes de travail de La Fabrique Ecologique, une approche transpartisane, une démarche totalement rigoureuse et indépendante, et la prise en compte des meilleurs avis d’experts. Elle est éditée au moment où le texte n’est qu’un avant-projet de loi. Elle est donc consacrée à la mise en évidence des principaux enjeux, et à un focus sur certaines mesures clés. Elle sera suivie de la publication avant la discussion parlementaire d’une note plus détaillée avec des propositions d’amendements, et une note définitive au terme des travaux législatifs. Efficacité énergétique 2030 : ONG, syndicats et entreprises réclament un objectif contraignant d'au moins 40% Madame la ministre, la transition énergétique pour tous, c'est maintenant!
Transition énergétique: l’adoption du projet de loi à nouveau repoussée. Le projet de loi sur la transition énergétique, présenté par le président François Hollande comme l’un des «textes les plus importants du quinquennat», connaît son énième report avec une adoption désormais prévue au «printemps 2015».
«Le calendrier qui est prévu, c’est l’examen au Parlement à l’automne, pour une adoption au printemps 2015», a indiqué vendredi Matignon à l’AFP, confirmant une information d’Europe 1. A l’origine, cette loi de programmation, censée permettre l’évolution vers un système énergétique plus sobre et moins dépendant du pétrole et du nucléaire, devait être présentée en juin 2013, au terme d’un vaste débat national qui a débouché sur une série de recommandations. Elle a été repoussée à plusieurs reprises, mais lors de la conférence environnementale de septembre 2013, François Hollande s’était engagé à ce que la loi soit «conclue d’ici la fin de l’année 2014».
Ce nouveau report n’inquiète pas outre mesure les ONG. Loi sur la transition : révolution énergétique ou greenwashing gouvernemental. Imaginez un pays où les citoyens participent à 20 % du capital des projets éoliens ou solaires.
Où les entreprises, dont l’État est un actionnaire de poids, comme EDF ou GDF, sont contraintes d’abandonner tout projet d’exploitation de charbon, de sables bitumineux, de gaz et huiles de schiste. Où le gouvernement vise les 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050. Où 20 réacteurs nucléaires – la moitié du parc atomique – sont définitivement arrêtés d’ici 2020, économisant ainsi 40 milliards d’euros, le coût de leur prolongement jusqu’à 40 ans d’activité. Où tous les grands projets autoroutiers et aéroportuaires sont mis au placard tandis que sont soutenus les transports collectifs moins polluants. Où la réparation et le recyclage sont facilités afin de lutter contre l’obsolescence programmée. EUROPE - Le potentiel d'économies d'énergie : un gisement géant - Parler d'écologie de manière positive. Selon une étude menée dans 7 grands pays européens (Allemagne, Pologne, Espagne, France, Suède, Italie, Royaume-Uni) par la Fondation européenne pour l'isolation industrielle (EIIF), le potentiel d'économies que peut dégager le secteur industriel par la seule isolation des constructions est gigantesque.
Ainsi, un investissement de 100 millions d'euros en France conduit à un gain de 420 millions d'euros. En Italie, 90 millions d'euros investis conduisent à un gain de 500 millions d'euros (soit un facteur de 5,6) et en Pologne, 35 millions d'euros investis dans l'isolation en rapportent 200 millions (facteur de 5,7). Sur l'ensemble des pays étudiés, le potentiel d'économies d'énergie et de réduction des émissions de CO2 via l'isolation des équipements industriels est de 620 pétajoules et 49 mégatonnes de CO2 (= l'équivalent de la consommation de 10 millions de foyers et des émissions de 18 millions d'automobiles, ou encore de la production de 15 centrales à charbon de 500 MW).
Source : L’Onu propose d’affecter 2% du PIB mondial à une croissance plus verte. Selon un nouveau rapport des Nations unies, 2% du PIB mondial investis dans dix secteurs clés permettrait d’aller vers une économie moins carbonée et de lutter contre la pauvreté.
Le souci de l’environnement, la lutte contre la misère et la croissance sont trois objectifs conciliables, contrairement au «mythe de l’arbitrage entre investissements environnementaux et croissance économique», affirme l’Onu dans un rapport publié le 21 février, intitulé «Vers une économie verte: Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté». En investissant judicieusement 2% du PIB mondial, soit environ 1.300 milliards de dollars par an, selon l’Onu, l’économie mondiale pourrait connaître une croissance identique sinon supérieure aux prédictions des modèles économiques actuels.
Le rapport affirme que les nouveaux emplois crées, dans les énergies renouvelables et dans une agriculture plus durable notamment, compensera les pertes des emplois de l’ancienne «économie brune». Réduire de 40 % les émissions de CO2 et créer 750 000 emplois par an dans l'énergie. Quelles conséquences aurait sur le secteur énergétique européen l'adoption d'un objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 ?
Il y a plusieurs façons de répondre, selon que cet objectif est ou non assorti de conditions sur la place que les pays devraient accorder aux énergies renouvelables et aux économies d'énergie. Le « rapport sur l'évaluation des impacts » que la Commission européenne joindra le 22 janvier à sa proposition de politique climatique pour 2030 – et dont Le Monde s'est procuré une version préliminaire – éclaire les enjeux de la bataille qui se joue à Bruxelles.