Polémique après les dérapages du journaliste Philippe Tesson sur les musulmans. Ses paroles ont suscité une forte indignation.
A tel point que d'après Le Parisien, un anonyme a déposé plainte jeudi 15 janvier pour « incitation à la haine raciale » contre Philippe Tesson. En pleine discussion sur les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo dans de nombreux établissements scolaires, le fondateur et ex-directeur du Quotidien de Paris (1974-1994), s'en est vivement pris, mardi sur les ondes d'Europe 1, aux musulmans : « D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des musulmans ? On le dit ça ? Et bien moi, je le dis !
La plainte a été déposée jeudi auprès du tribunal de grande instance de Paris par un citoyen parisien d'une trentaine d'années, selon Le Parisien. La député écologiste Cécile Duflot a pour sa part appelé jeudi à « une réaction plus forte » contre « les propos abjects et l'islamophobie puante de Philippe Tesson ». « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression. Depuis une semaine, des lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi.
Depuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents. « J'ai le droit de dire ce que je pense » Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression en public, et même devant un cercle d'amis dans certains cas, est encadrée. La liberté d'expression n'est pas absolue. Lire aussi l'analyse : Jusqu'où va la liberté d'expression ? « Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? Non. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. La gauche radicale a eu tort d’attaquer la prétendue islamophobie de « Charlie »
Christophe Ramaux, membre du collectif d’animation des Economistes atterrés, Université Paris-I C’était finalement un testament.
Dans un article de l’ensemble de sa rédaction publié le 20 novembre 2013 (dans Le Monde), Charlie s’élevait contre le procès en islamophobie intenté depuis longtemps par certains, en particulier à la gauche de la gauche. Un islamophobe, et il y en a, est un raciste. Un bouffeur de religions, et Charlie en était, n’est pas raciste. Il maudit toutes les religions et c’est bien son droit. Comment en est-on arrivé là ? Robert Badinter : «Les terroristes nous tendent un piège politique» Robert Badinter, ancien ministre socialiste de la Justice, réagit à l’attaque contre «Charlie Hebdo».
«Devant un tel crime, préparé et exécuté de sang-froid, c’est d’abord aux victimes que pense chacun d’entre nous. Policiers assumant le risque quotidien auquel les expose leur devoir, journalistes réunis pour accomplir leur mission d’information, sans laquelle la démocratie serait étouffée. Ces journalistes-là sont morts pour nous, pour nos libertés qu’ils ont toujours défendues. Sachons nous en souvenir. L’émotion nous saisit aussi à la pensée de leurs familles, de leurs proches, que le crime frappe au cœur par ricochet et qui vivront désormais comme des invalides, amputés de l’être humain qui était une part d’eux-mêmes. «Au-delà du chagrin et de la pitié s’inscrit le devoir de justice. «Enfin, pensons aussi en cette heure d’épreuve au piège politique que nous tendent les terroristes.
Laure Bretton. Edgar Morin : « La France frappée au cœur de sa nature laïque et de sa liberté » Réunion internationale antiterroriste à Paris. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen), Gilles Paris (Washington, correspondant) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Une réunion internationale antiterroriste va se tenir au ministère de l’intérieur, à Paris, dimanche 11 janvier, en présence notamment du ministre américain de la justice, l’attorney général, Eric Holder.
Ils évoqueront la manière d’appréhender les menaces terroristes, la question des combattants étrangers et le combat contre l’extrémisme violent. « Il y aura surtout beaucoup de symbolique dans tout cela », commente une source européenne de haut niveau, à Bruxelles. Un tel groupe, constitué au départ par Manuel Valls, se réunit en effet périodiquement depuis près de deux ans. Le discours de Valls à l'Assemblée salué par la classe politique. Après la « marche républicaine » de dimanche 11 janvier, c'était au tour des députés d'incarner l'unité nationale.
A l'Assemblée nationale, mardi 13 janvier, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement transformée en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes, les députés ont entonné ensemble la Marseillaise puis salué quasi unaniment le discours de Manuel Valls. Le premier ministre a été ovationné par l'ensemble des députés debout. Quels sont les moyens de l'antiterrorisme en France ? Ecoutes, Internet, armée : les premières mesures évoquées par le gouvernement. Au lendemain de la marche républicaine qui a rassemblé plus de 4 millions de personnes partout en France, le gouvernement a détaillé, lundi 12 janvier, les premières mesures prises pour maintenir la sécurité sur le territoire et renforcer la surveillance antiterroriste.
S'exprimant tôt le matin sur BFM-TV RMC, le premier ministre, Manuel Valls, a affirmé que le plan Vigipirate serait « maintenu à son plus haut niveau » et a ajouté que le nombre de militaires déployés se situait « à un niveau jamais atteint ». Lire : Le plan Vigipirate reste au niveau « alerte attentat » en Ile-de-France 10 000 militaires supplémentaires.