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Climat

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La Terre a perdu la moitié de ses populations d'espèces sauvages en quarante ans. La planète est malade, et sa guérison semble de plus en plus incertaine. La pression exercée par l'humanité sur les écosystèmes est telle qu'il nous faut chaque année l'équivalent d'une Terre et demie pour satisfaire nos besoins en ressources naturelles, tandis que le déclin de la biodiversité est sans précédent. Ce sont les conclusions alarmantes du Fonds pour la nature (WWF), dans la dixième édition de son rapport Planète vivante, le bilan de santé le plus complet de la Terre. Ce rapport bisannuel, réalisé avec la société savante Zoological Society of London et les ONG Global Footprint Network et Water Footprint Network, et présenté à l'Unesco mardi 30 septembre, se fonde sur trois indicateurs.

Le premier, l'indice planète vivante (IPV), mesure l'évolution de la biodiversité à partir du suivi de 10 380 populations (groupes d'animaux sur un territoire) appartenant à 3 038 espèces vertébrées de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons. Audrey Garric. Viande : une facture trop salée pour l’environnement. Biodiversité : 83% du lait mondial produit par une seule race de vaches Aujourd’hui, une dizaine de multinationales de la viande domine le marché international.

Viande : une facture trop salée pour l’environnement

En tête, JBS, une entreprise brésilienne, qui abat chaque jour 12 millions de volailles, 85 000 bovins et presque autant de porcs, qu’elle distribue ensuite dans 150 pays. La même concentration s’applique à la sélection génétique. Quatre compagnies se partagent 97% de la recherche sur le poulet et 75% de la recherche sur les bovins et le porc. Conséquence: la diversité génétique se réduit drastiquement, passant à la trappe la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées.

Climat : 30% des émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage L’élevage est très émetteur de gaz à effet de serre. Terres : 40% des céréales mondiales destinées à l’élevage L’élevage engloutit 40% des céréales mondiales, soit 800 millions de tonnes. Eau : 15 500 litres d’eau pour produire 1 kg de bœuf. Marie-Monique Robin : « La société post-croissance a déjà commencé ! » Reporterre : Le système croissanciste est fou et à bout.

Marie-Monique Robin : « La société post-croissance a déjà commencé ! »

Mais les alternatives émergent de plus en plus vigoureusement, qui permettent de dessiner le monde… d’après la croissance. C’est le double thème du prochain film de Marie-Monique Robin, qui illustre la ligne actuelle du mouvement écologiste : alarme - plus que jamais - et espoir - parce qu’il est fort et justifié. Nos amis du 4e Singe ont discuté avec Marie-Monique Robin et transcrit ses propos pour Reporterre. Marie-Monique Robin : Le prochain film, et livre, s’appelle provisoirement « Sacré croissance ! Et la question qu’on me posait toujours est : "Est-ce qu’on peut faire autrement ? " Le dogme de la croissance illimitée C’est à dire qu’on peut toujours produire plus, consommer plus, et que c’est même le moteur de l’économie.

Quand on commence à réfléchir à cette question, on se dit que quelque chose est bizarre dans cette affaire, car on sait que les ressources de la planète sont limitées, ce qui n’est quand même pas un scoop. Les écolos américains appellent à « l'action directe de masse » Le Congrès des Etats-Unis s’est dégonflé cet été en abandonnant son projet contre les changements climatiques.

Les écolos américains appellent à « l'action directe de masse »

Tout espoir de voir le pays adopter une législation sérieuse s’est envolé. Dégoûtées, trois organisations majeures de la lutte pour l’environnement en appellent maintenant à l’action directe. J’ai déjà raconté la radicalisation de nombreux écolos américains. Il semble que le fossé entre « verts radicaux » et « écolos mous » soit en train de se combler tout seul. Les partisans de la discussion (Al Gore et ses disciples) n’ont pu que constater l’échec de leur stratégie. Outre une reprise acharnée des luttes de terrain -notamment dans les Appalaches charbonnières -, un appel spectaculaire vient d’être adressé aux environnementalistes américains. Publiée sur Grist, site phare du mouvement vert, cette lettre parue le 7 septembre est signée par le directeur de Greenpeace USA, son homologue du Rainforest Action Network, et par le leader du réseau 350.org.

Chers amis, Réchauffement : les dix points marquants du rapport du GIEC. Les experts du climat ont publié, dimanche, le troisième volet de leur cinquième rapport sur les mesures pour limiter le réchauffement de la planète.

Réchauffement : les dix points marquants du rapport du GIEC

Synthèse de ces travaux colossaux. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Une compilation de près de 20 000 études et projections scientifiques par plus de 800 chercheurs. Voilà la somme que représente le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui vient d'être intégralement achevé et s'avère bien plus alarmant que la précédente édition, en 2007. Après un premier volet qui concernait l'état des connaissances scientifiques sur le réchauffement, publié fin septembre 2013, et un deuxième sur l'impact et l'adaptation du changement climatique en cours sur les sociétés et écosystèmes, fin mars, la troisième partie a été révélée, dimanche 13 avril, et concerne cette fois les mesures d'atténuation de ce dérèglement climatique.

Jusqu'à 4,8 °C d'augmentation de la température d'ici à 2100.