Le « coping », ou comment s’adapter à cette période de crise. La crise sanitaire que nous traversons présente un caractère inédit puisqu’elle nous affecte tous à un niveau aussi personnel que collectif, nous renvoyant à notre vulnérabilité face au danger et faisant peser sur nos têtes une épée de Damoclès.
C’est évidemment l’occasion de faire preuve d’humilité et de prendre conscience des illusions de toute puissance de l’homme face à la nature et son environnement, qu’il considère trop souvent comme acquis. Cependant, le constat le plus difficilement supportable est qu’actuellement aucune personne aussi puissante ou experte soit-elle n’a de visibilité à court ou moyen terme sur l’issue de cette situation, et par là sur notre destin individuel et mondial. Des milliards de citoyens à travers le monde, tous dans le même bateau du confinement et du déconfinement annoncé, observent et subissent cette situation avec parfois grande difficulté.
Trouver l’équilibre entre posséder et renoncer. Lors d’une récente enquête sociologique, vous avez étudié le rapport des Français à leurs possessions matérielles.
Pourquoi cet intérêt ? Parce que quelque chose d’important semble en train de se jouer dans notre société. Pendant longtemps, le fait d’accumuler des objets, notamment des appareils modernes ou innovants, était perçu comme très positif. Cela contribuait à affiner votre statut social, à montrer que vous participiez pleinement à la société de consommation, que vous suiviez le mouvement de la modernité. L’enjeu était de faire étalage de sa capacité à s’entourer d’objets pratiques, d’éléments de décoration, de gadgets technologiques. Cela constitue d’ailleurs toujours le schéma dominant : le smartphone, mais aussi de plus en plus l’assistant vocal qui vous permet de changer de chaînes de télévision ou de commander n’importe quoi sur Amazon sans même devoir vous lever de votre canapé, représentent des produits désirables dont on aime se vanter. Lesquels ? Faut-il autoriser les thérapies psychédéliques. Quelles sont les différentes drogues psychédéliques ?
Précisons d’abord qu’il existe les psychédéliques « classiques » et les autres substances apparentées, également dotées d’effets psychoactifs. Les molécules classiques ont toutes un point commun : elles exercent leur effet en interagissant avec les récepteurs sérotoninergiques dans le système nerveux. L’intelligence n’est pas une donnée fixe. Les rois de l’incompétence.
Quiconque a un jour travaillé dans un bureau, au sein d’une équipe dirigée par un manager, a sûrement un jour assisté à cette scène : un sous-chef investi d’une petite mission et de quelques menus pouvoirs sur ses collaborateurs, ne cesse de se plaindre de ses subordonnés, de leur incapacité et de leur lenteur ; il se désespère de devoir faire tout, tout seul.
Écrans : l’esprit en deux dimensions. Tout récemment, mon équipe du centre de neurosciences de Lyon, en collaboration avec mon collègue Benoît Châtard, a montré que l’activité des régions du cortex visuel chargées de traiter les informations périphériques est considérablement réduite lorsque l’attention est braquée sur ce qui se passe au centre du champ visuel (à l’heure où j’écris ces lignes, cet article est en cours de publication).
Ce n’est pas foncièrement étonnant puisque la fonction de l’attention est de privilégier les informations et les zones de l’espace importantes pour l’activité du moment et, par exemple, quand cette activité consiste à lire des petites notifications ou à faire exploser des bonbons sur un écran, il est clair que ce qui se passe autour de nous ne sert strictement à rien. L’intelligence des hormones. Lorsqu’on évoque le cycle menstruel, on l’associe généralement aux aspects négatifs de la menstruation, caractérisés par le syndrome prémenstruel : douleurs musculaires et intestinales, changement d’humeur, acné… Pourtant, la dynamique hormonale du cycle menstruel implique également un ensemble de changements comportementaux ou cognitifs qui s’associent tout aussi bien à des aspects positifs : meilleure reconnaissance émotionnelle, rotation mentale (capacité à imaginer la configuration de figures en 3D sous différents angles), aptitudes verbales, désir sexuel… Enfin, les changements hormonaux survenant au moment de l’ovulation semblent induire des préférences pour certaines caractéristiques chez les partenaires (larges épaules chez un homme, comportement dominateur…).
Mais la question de fond reste de savoir pourquoi ces changements interviennent, et s’ils ont ou non eu un rôle adaptatif. Le Mépris, un sentiment sans affect. C’est un film simple sur des choses compliquées, disait le cinéaste Jean-Luc Godard du Mépris, son adaptation du roman d’Alberto Moravia, portant le même titre et traduit en français en 1955.
Si le duo Michel Piccoli et Brigitte Bardot compte depuis parmi les plus légendaires de l’histoire du cinéma, l’intrigue, dans le livre comme à l’écran, est d’une étonnante banalité : une femme n’aime plus son mari. A priori, il n’y a là rien de bien compliqué, et encore moins matière à produire une œuvre culte… Et pourtant, Moravia et Godard ont su saisir la nature profonde et toute la richesse du mépris, un sentiment si complexe et évasif qu’il a largement échappé à l’attention des chercheurs spécialistes des émotions. Un couple sans histoire Riccardo et Emilia (Paul et Camille dans le film) sont mariés depuis deux ans et forment un couple apparemment sans histoire.
Covid-19. Les bons côtés du stress. Le stress n’est pas forcément mauvais.
À condition d’être bien vécu, il maintient en bonne santé et donne de l’énergie. La clé : envisager les difficultés comme un défi et non comme une menace. Le stress qui ronge devient alors un stress qui porte. Aujourd’hui, le stress est accusé de tous les maux. On nous dit de l’éviter à tout prix. « Ne stresse pas ! Nous vivons dans une société en mutation rapide et devons constamment faire face à de nouveaux défis : assimiler le flot croissant d’informations, donner le meilleur de nous-mêmes au travail, nous impliquer dans l’éducation des enfants ou dans une relation avec un partenaire, cultiver nos relations… D’où la crainte que tout le stress engendré affecte notre santé et notre bien-être. On évalue le stress trop négativement. Silence ! Et votre corps et votre esprit se régénèrent.