Nos vies confinées : « Les femmes accomplissent 70 %, en moyenne, du travail familial et domestique » Amandine Hancewicz, présidente de l’association Parents et féministes et consultante sur l’égalité femmes-hommes pour les collectivités territoriales, rappelle l’influence sociale et la charge mentale qui pèsent sur les femmes au quotidien.
Pansexuel, polyamour, métapartenaire… Le nouveau code amoureux. Non-binaire, « gender fluid », trans… des ados « ni tout à fait filles ni tout à fait garçons » Selon une étude, 43 % des femmes victimes de caresses ou d’attouchements non consentis. D’après la même enquête, 12 % des femmes interrogées se déclarent victimes de viols.
Les chiffres sont éloquents. Quarante-trois pour cent des femmes françaises affirment avoir subi des caresses ou des attouchements sexuels non consentis, et 12 % se déclarent victimes de viols, selon une enquête de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) et de la Fondation Jean-Jaurès réalisée en février sur un échantillon représentatif de 2 167 femmes et révélée par Franceinfo.
L’enquête dénonce un phénomène bien connu des associations : la grande majorité des femmes victimes de viols (entre 78 % et 88 %) connaissent leur agresseur, qui est souvent un proche. Et la plupart des femmes violées se taisent, rappelle l’étude. Seules 11 % à 19 % d’entre elles déposent plainte, et 56 % à 68 % n’en parlent même pas à leurs proches.
Les principaux chiffres à retenir : 58 % des femmes disent avoir été victimes de comportements déplacés ; L'échec amoureux. "Culture du viol" : derrière l'expression, une arme militante plutôt qu'un concept. L'expression "culture du viol" a largement essaimé dans les médias, depuis le mouvement #metoo, qui a émergé en 2017, et jusqu'à la marche contre les violences faites aux femmes, à laquelle le collectif #noustoutes appelle ce 24 novembre un peu partout en France.
La lame de fond déclenchée par les révélations sur le comportement prédateur d'Harvey Weinstein avait achevé de disséminer ces termes dans la société, gros titres de presse en tête. Cependant ce terme n'a rien d'une simple bannière racoleuse si l'on replonge à ses origines. C'est dans les années 70, sous la houlette des féministes américaines qu'il émerge. En anglais, on parle de "rape culture" et "culture du viol" est la traduction exacte de cette expression. La première recension de "rape culture" remonte à un ouvrage collectif publié aux Etats-Unis en 1974, Rape : The First Sourcebook for Women. "Culture du viol" : derrière l'expression, une arme militante plutôt qu'un concept. Comprendre les enjeux de la garde alternée. L’Assemblée nationale a examiné jeudi une proposition de loi MoDem pour fixer la résidence des enfants « au domicile de chacun des parents » en cas de séparation.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anne-Aël Durand La résidence alternée pourrait-elle devenir la norme pour les enfants dont les parents se séparent ? Une proposition de loi en ce sens, examinée jeudi 30 novembre à l’Assemblée nationale, a suscité de nombreux débats. Que contient cette proposition de loi ? Le mythe de la virilité. Ça semble une évidence.
Mais si aujourd’hui le constat des inégalités est fait dans le détail, si les femmes sont sorties de l’angle mort de l’histoire grâce à des historiennes comme Michèle Perrot, le système de la domination masculine semble moins étudié à l’exception des travaux fondateurs de Pierre Bourdieu ou de Françoise Héritier, ou encore des gender studies. Dans l’interminable séquence actuelle des affaires de harcèlement sexuel, l’hebdomadaire Le un s’emploie aujourd’hui à renverser la perspective en tentant de déconstruire le mythe de la virilité qui, d’après Olivia Gazalé, s’avère bien souvent anxiogène pour les hommes eux-mêmes. En ce sens, l’émancipation des femmes serait aussi une libération pour eux. « La virilité est un modèle de domination sur la femme, mais aussi de l’homme par l’homme », rappelle la philosophe.
Le genre : théorie et pratique. L’Encyclopédie critique du genre est tout d’abord un livre incroyablement impressionnant et passionnant.
Impressionnant de par son simple volume : 740 pages, 70 entrées, 8 éditeurs, et 80 contributeurs de 15 disciplines. L'économie du genre (1/4) : Les penseurs du genre. Donner du pouvoir aux femmes - aussi dans les pays en développement ! Mesurer la réalité des inégalités entre les sexes.
Donner du pouvoir aux femmes - aussi dans les pays en développement ! Les violences sexuelles touchent plusieurs millions de femmes en France. Selon une enquête de l’INED dont les premiers résultats sont parus en 2016, les violences sexuelles toucheraient, par an, environ 600 000 femmes et 200 000 hommes en France.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gary Dagorn Chaque année, au moins une femme de moins de 35 ans sur vingt est victime d’une agression sexuelle. Sachant que ces estimations sont très probablement en dessous de la réalité et que les agressions ne touchent pas toujours les mêmes d’une année à l’autre, on peut estimer que plusieurs millions de femmes sont concernées.
Ces chiffres, extrapolés au niveau national à partir d’un échantillon important de 27 268 personnes interrogées par téléphone ou par Internet, ne concernent en revanche pas les faits de harcèlement sexuel. Ils sont issus de la grande enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (INED), « Violences et rapports de genre » (Virage), et dont les premiers résultats ont été publiés à la fin 2016. Le harcèlement sexuel encore très présent au travail. L’écart des salaires entre les femmes et les hommes ne se réduit plus en France, selon l’OCDE. L’écart de salaire médian entre les femmes et les hommes est de 9,9 % en 2016 en France, un chiffre stable depuis le début des années 2000.
L’écart de salaire entre les femmes et les hommes subsiste toujours en France, d’après un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), diffusé mercredi 4 octobre. La différence de salaire médian est de 9,9 % en 2015 et ce chiffre ne baisse plus depuis le début des années 2000, avance l’institution. « Cet écart reflète en partie le plafond de verre auquel font souvent face les femmes au cours de leur carrière ; elles représentent moins d’un tiers des cadres de direction », précise l’enquête de l’OCDE intitulée « Atteindre l’égalité femmes-hommes : un combat difficile ». Le Sénat veut lever le tabou des enfants intersexes. La délégation aux droits des femmes préconise un cadre plus respectueux des enfants nés avec des organes sexuels ambigus, qui font parfois l’objet d’opérations.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Richard Duclos Fille ou garçon ? La question est classique après une naissance, mais la réponse ne va pas de soi. Car l’opposition laisse de côté le cas des personnes intersexes, qui font l’objet d’un rapport de la délégation aux droits des femmes au Sénat, rendu public mardi 7 mars. En entreprise, « une femme qui parle est bavarde, un homme qui parle est un leader » Le « manterrupting », cette tendance à couper la parole aux femmes plus qu’aux hommes, est-il encore présent lorsque l’on est une femme de pouvoir en entreprise ? Trois cadres supérieures nous répondent. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin Le manterrupting, expression anglo-saxonne formée de la contraction de « man » (« homme ») et de « interrupting » (« interruption ») désigne une attitude des hommes dans les conversations : ils ont tendance à couper la parole aux femmes et à reprendre, de fait, le pouvoir sur le fil de la discussion.
Dans un cadre familial ou amical, si cette tendance bien souvent inconsciente peut être agaçante, elle a moins de conséquences que dans le cadre du travail, où les femmes, y compris à des postes de direction, doivent déployer des trésors d’ingéniosité pour garder le fil de leur parole. Lire : « Manterrupting », le sexisme ordinaire sur la voix publique. Les inégalités hommes-femmes touchent aussi la fonction publique. L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes est de 19 %.
Un rapport était remis au premier ministre, mercredi 8 mars. Publicités sexistes : « Tout ce qui renvoie à une image de soumission participe à l’inégalité » Brigitte Grésy, auteure en 2008 d’un rapport sur l’image des femmes dans les médias, estime qu’il n’y a pas suffisamment de campagnes de sensibilisation fortes contre le sexisme. Une femme, jambes écartées, en talons et collants résille. Une autre, très amaigrie, penchée sur un tabouret dans une position explicite.
Les inégalités hommes-femmes en 12 chiffres et 6 graphiques. Pour promouvoir l’égalité entre les sexes, rien de tel que de l’afficher dans l’espace public. Pourtant, au niveau politique, culturel ou sportif, la parité est loin d’être effective. 26,2 % de femmes à l’Assemblée nationale La Constitution affirme que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux », et de nombreux textes tentent d’instaurer la parité en politique.
Pourtant, lors des législatives de 2012, seules 26,2 % de femmes députées ont été élues. Les règles plus strictes (panachage de listes ou binômes aux départementales) ont accéléré la représentation des femmes dans les conseils départementaux et régionaux aux dernières élections, mais les fonctions exécutives restent réservées aux hommes : sur cent départements, seuls huit sont présidés par des femmes.