Le vaccin BCG pour combattre le Covid-19, vraiment? Injection d’un vaccin avec une seringue pré-remplie. © Inserm/Depardieu, Michel Mise à jour au 03/04/2020 Une vidéo tronquée, tirée d’une interview sur LCI d’un de nos chercheurs à propos des études sur l’utilisation potentielle du vaccin BCG pour combattre le Covid-19, fait actuellement l’objet d’interprétations erronées.
L’Inserm tient à faire savoir que Camille Locht comprend l’émotion suscitée depuis hier liée à son manque de réaction aux propos tenus par son interlocuteur sur LCI lors d’une émission diffusée en direct. Les conditions dans lesquelles cette interview a été menée ne lui ont pas permis de réagir correctement. Il s’en excuse et tient à préciser qu’il n’a tenu aucun propos raciste. Antiviraux et vaccins : le point sur les pistes pour freiner le coronavirus. Une semaine après que la Chine a notifié à l’OMS les premiers cas d’une pneumonie sévère d’origine inconnue, le 31 décembre 2019, l’agent en cause était identifié : un nouveau coronavirus, depuis baptisé SARS-CoV-2.
Quelques jours plus tard, son génome était déjà disponible. En un peu moins de trois mois, plus de 970 articles scientifiques ont surgi sur la base de données PubMed. Connaître la biologie du virus facilite la construction de stratégies thérapeutiques (antiviraux) et préventives (vaccins). Vers un vaccin COVID-19 : les leçons du SRAS, du MERS et des données récentes sur la réponse immunitaire au SARS-CoV-2.
Dans le contexte SRAS et MERS, la seconde stratégie a donné de bons résultats : l'utilisation du RBD comme antigène produit la meilleure réponse neutralisante sans déclencher de réponse facilitante.
Mais cette zone est assez variable entre les souches de virus, ce qui complique la mise au point d'un vaccin largement efficace. De plus, comme indiqué précédemment, les immunologistes doutent de plus en plus de l'efficacité d'une vaccination purement humorale, tant en terme de qualité de la protection qu'en terme de durée de l'immunité. Covid-19 : un premier vaccin efficace chez la souris. La première ébauche d'un vaccin contre le SARS-CoV-2 vient de faire ses preuves chez la souris à l'Université de Pittsburgh.
Un vaccin contre le SARS-CoV-2 serait efficace chez la souris, c'est ce que rapport l'étude publiée dans la revue EBioMedicine, soutenue par la prestigieuse revue The Lancet. L'étude a été relue par les pairs, contrairement à beaucoup d'autres en ces temps de crise sanitaire, et elle apporte de l'espoir. Néanmoins, les chercheurs n'oublient pas de prévenir que la route sera longue avant que le vaccin ne soit testé et approuvé chez l'Homme. La précieuse connaissance des autres coronavirus Il y a deux raisons au fait que ce vaccin ait pu être développé si rapidement. Une nouvelle technologie Dans les mois prochains, la phase numéro 1 des essais cliniques chez l'Homme devrait pouvoir démarrer, si la Food and Drug Administration l'autorise.
Vaccins et traitements contre le Covid-19 : les principales pistes. Depuis le 11 mars 2020, date officielle retenue par l’OMS, le monde fait face à une pandémie (le Covid-19) due au coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (virus noté SARS-CoV-2).
L’agent infectieux a surgi en 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine et s’est ensuite propagé à travers le monde entier, touchant aujourd’hui la plupart des pays. Face à l’ampleur du phénomène, une course contre la montre s’est engagée pour enrayer la menace. La lutte s’organise sur plusieurs fronts, et notamment celui de la recherche médicale pour tenter de mettre au point le plus rapidement possible un vaccin et un traitement thérapeutique. Les annonces, les prépublications, les publications revues par les pairs se multiplient, et même si certains sont plus médiatisés que d’autres, c’est par dizaines que l’on compte les projets. D’ailleurs, pour s’y retrouver, un Comité analyse recherche et expertise (Care) a été créé en France par le président de la République le 24 mars 2020. Coronavirus : des expérimentations en cours pour déterminer si le vaccin BCG peut prévenir du Covid-19.
Des chercheurs de plusieurs pays ont lancé, ou s’apprêtent à le faire, des essais cliniques de grande ampleur afin de déterminer si la vaccination par le BCG (appellation courante du vaccin bilié de Calmette et Guérin) offrirait une protection – au moins partielle – contre le Covid-19.
Le point de départ, comme le rappelle l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), est la corrélation, trouvée dans des études épidémiologiques, entre le taux de vaccination par le BCG et les taux de morbidité et de mortalité dus au Covid-19. Lire aussi Le coronavirus en direct : au moins 7 560 morts en France, des nouveaux bilans en hausse au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie Ces observations iraient dans le même sens que l’effet protecteur du vaccin, noté chez les enfants, vis-à-vis des infections respiratoires allant au-delà de la seule maladie visée, la tuberculose. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : « La guerre des vaccins est déclarée » Paul Benkimoun.