Sortir du nucléaire en France : à quel prix ? Fukushima a relancé le débat. Faut-il sortir du nucléaire ? Pour le président de la République, ce serait « se couper un bras ». Et surtout rendre notre électricité beaucoup plus coûteuse, alors qu’elle serait moins chère de 35% par rapport à la moyenne européenne. Les français sont-ils prêts à payer le prix d’une sortie du nucléaire? Mais d’abord peut-on évaluer ce prix ? Notre comportement en matière énergétique est facile à comprendre : c’est celui d’un passager clandestin qui souhaite profiter du voyage sans en payer le prix.
Depuis nous demandons tous de pouvoir consommer toujours plus d’électricité et d’énergie. Et nous voulons en plus qu’elle ne nous coûte rien ou pas grand-chose. En un mot, nous rêvons d’une énergie propre et gratuite, qui malheureusement n’existe que dans les contes pour enfants. Dans ce contexte, il est prudent, si l’on veut vraiment sortir du nucléaire de bien en peser les enjeux. Ces questions se posent sur deux plans : d’abord celui des coûts monétaires.
Areva, EDF... La filière nucléaire à l'épreuve. Ce 8 juillet, la vedette de la soirée du meeting Areva organisé à Saint-Denis, au nord de Paris, n'est pas tant le célèbre sprinteur jamaïquain Usain Bolt que...
Luc Oursel. Encore inconnu du grand public il y a quelques semaines, le nouveau patron d'Areva reçoit dans les salons VIP du Stade de France. Le visage radieux, il n'en finit pas de serrer les mains des invités, pressés de le complimenter. L'ambiance est détendue. Comme l'ancienne patronne du groupe nucléaire, malgré Fukushima, Luc Oursel se veut rassurant sur l'avenir de l'atome. EDF, AREVA, les grands gagnants de l’échec du nucléaire japonais. L’une des conséquences majeures de la tragédie japonaise concerne le monde de l’énergie . Il n’a pas fallu longtemps pour que les anti-nucléaires s’emparent de la catastrophe et exigent la sortie du nucléaire. Cette agitation, principalement européenne, peut paraître un peu déplacée ou tout du moins prématurée.
Quand on pense que dans le même temps, des ingénieurs et des techniciens luttent au péril de leur vie pour éviter une catastrophe de plus grande ampleur. Mais le débat sera inévitable, et après tout, pourquoi pas ? Toutefois, il faudra bien revenir concrètement à la réalité : comment disposer de l’énergie dont le monde a besoin ? Inutile de rêver de remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables. Que reste-t-il alors ? La filière nucléaire a perdu 67 milliards de dollars de sa valeur Une résurgence de la filière charbon ne serait pas étonnante, et il faut regarder s’il n’y pas d’opportunités d’investissement. EDF-Areva: atomes touffus. - Henri Proglio, le PDG d'EDF et Anne Lauvergeon, le PDG d'Areva, visitent le 26 novembre 2009 le réacteur nucléaire pressuré européen de troisième génération de Flamanville (Manche)/Reuters / Stephane Mahé - Tous les présidents, en France, ont été tentés par les Meccano industriels.
Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle, transformant son libéralisme pragmatique en jacobinisme industriel. Crise aidant, son conseiller Henri Guaino l'aura conforté en ce sens. Areva, dossier radioactif. Nucléaire français : loi de la jungle commerciale et menaces de privatisation. 31 juillet 2010 (Nouvelle Solidarité) — L’argent, l’argent, l’argent !
C’est le seul langage que les hommes au pouvoir comprennent aujourd’hui, à commencer par celui qui occupe la Présidence de notre République depuis 2007. En place d’une politique ambitieuse du nucléaire, privilégiant la recherche dans les technologies du futur au service du progrès des générations à venir, Nicolas Sarkozy a préféré transformer le nucléaire français en machine de guerre commerciale pour faire face à une concurrence mondiale de plus en plus âpre. L’ambition française se réduit donc à limiter la casse : la France ne doit plus commettre les erreurs qui l’ont amenée à perdre le gros contrat de 20 milliards d’euros avec les Emirats arabes unis en 2009, au profit du sud-coréen Kepco. Appel aux capitaux privés et sauvetage des énergies vertes.
Décembre 2009 - L'Elysée met le grand bazar dans le nucléaire français. A défaut de centrales, des Rafales?
La remarque en forme de boutade après l'échec cuisant essuyé par le camp français pour vendre la technologie de l'EPR, la centrale nucléaire de troisième génération, à Abu Dhabi, ne fait pas rire tout le monde dans l'hexagone. Tant parce que rien n'assure que l'Elysée parviendra à vendre à l'émirat les avions de chasse fabriqués par Dassault que parce que d'une manière plus générale, l'affaire d'Abu Dhabi vient démontrer à qui en douterait encore que la France, dans la grande compétition internationale du commerce et de la technologie, a pris du retard et n'a pas assez de produits à proposer ni les produits les plus adaptés aux besoins de ses clients. publicité Pour expliquer ce revers, trois principales raisons peuvent être évoquées.