Face à la crise, l’entraide familiale Faciliter l’installation d’un enfant, aider un parent âgé ou un frère au chômage… Loin d’être un luxe, soutenir un membre de sa famille devient souvent une nécessité. LE MONDE ARGENT | • Mis à jour le | Par Pauline Janicot Aider son enfant à s’installer, soutenir son parent âgé, donner un coup de pouce à un frère ou une sœur… En ces temps de crise, l’entraide familiale demeure un véritable rempart social. « Dans ce contexte morose, la famille est plus que jamais considérée comme un refuge, un pilier sur lequel se reposer en cas de difficultés. Elle joue le rôle d’amortisseur de crise économique », explique Nicole Lapierre, socio-anthropologue, directrice de recherche au CNRS. Pour un besoin précis Cette solidarité familiale peut prendre la forme d’un soutien moral ou matériel. « Avec l’évolution du modèle familial, cette aide peut être autre que financière, par exemple, lorsque les parents s’occupent de leurs petits-enfants », ajoute Nicole Lapierre.
Le « hygge », la recette danoise du bonheur S’enrouler dans un plaid et discuter entre amis devant un feu de cheminée… Avec près de dix livres publiés sur le sujet, le mode de vie scandinave s’exporte mieux que jamais. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Vicky Chahine Un dîner entre amis, un chocolat chaud siroté au coin du feu, un après-midi pluvieux passé sur Netflix, ces petits moments qui procurent bien-être et confiance portent un nom au Danemark : le hygge (prononcez « hugueu »). Une « philosophie de vie » plutôt efficace, puisque la nation scandinave caracole depuis plusieurs années en tête des pays les plus heureux du monde, selon les mesures du World Happiness Report, publié par l’ONU. Le bonheur se nicherait donc dans une paire de grosses chaussettes en laine ? Stratégie de survie hivernale En France, point de hygge. Lire aussi : Aarhus, un balcon sur la mer « Il ne s’agit pas d’ignorer les problèmes mais de prendre soin de soi pour avoir la force de les affronter.» Comment s’applique cette recette nordique ?
Jacques Lecomte, Agnès Rebelle : regards croisés sur le bonheur | Le Blog de PRH France Une première rencontre, en 2014, avait mis à jour les points communs de leurs visions de l’homme et de la société. Jacques Lecomte et Agnès Rebelle, responsable de la formation des formateurs PRH, se sont rencontrés une nouvelle fois, à l’initiative du blog de PRH, pour échanger sur le thème du bonheur. Quelle est votre définition du bonheur ? Agnès Rebelle : Beaucoup de personnes confondent bonheur et plaisir : pour eux, vivre des plaisirs c’est être heureux. Jacques Lecomte : J’adhère à ce que vous dîtes. Agnès Rebelle : Oui, c’est l’accomplissement de soi qui rend heureux. Jacques Lecomte : Le bonheur intègre une notion d’alignement. Agnès Rebelle : Cette notion de temps est importante. Jacques Lecomte : C’est très juste. Agnès Rebelle : Il s’agit d’être marcheur, car le chemin se trace en marchant, et surtout en se mettant à l’écoute de la Vie, qui parle à chaque instant à l’intérieur de moi. Jacques Lecomte : Vous évoquez le souffle de la vie, la vie inscrite en nous. J'aime :
En quoi le bonheur est-il important aujourd'hui ? Parti d’une passion personnelle, le bonheur, Alexandre Jost en a fait son métier. Il a créé la Fabrique Spinoza qui place le bien-être et le bonheur dans le débat public, politique et économique. Ceci, afin qu’ils soient reconnus comme des indicateurs essentiels dans les projets politiques (révisant l’économie, la politique, l’implication sociétale, le rapport au travail et valorisant la contribution et l’engagement citoyens). Le bonheur aujourd’hui : de quoi parle-t-on ? Alexandre Jost : J’ai d’abord envie de répondre en donnant le point de vue scientifique sur le sujet. Philosophes, psychologues et sociologues distinguent trois grandes catégories qui caractérisent le bonheur.1- Le bonheur hédonique, celui des affects. Ainsi, avec ces trois catégories : « je ressens, j’évalue et j’aspire » ; je peux dire que je suis « heureux ». Le désir de vivre heureux ou de bien vivre, de bien agir est l’essence même de l’homme. Comment savoir si l’on est heureux ? Qu’est-ce que le bonheur pour vous ?
Société L’ère du partage va tout changer Valérie Urman Quadra célibataire, Christophe a fait défiler la terre entière dans son « petit cocon de 40 m2 » proche de la Bastille. Pendant huit mois de travail temporaire à Beyrouth, ce Parisien a loué sa garçonnière sur le site Airbnb : « Tout le monde s’est jeté dessus : des Américains, des Australiens, des Chinois… J’y voyais un côté utilitaire (j’ai empoché jusqu’à 1 200 euros par mois), mais j’ai également fait plein de rencontres. J’ai gardé le contact avec un couple de San Francisco, et avec ma propre logeuse à Beyrouth, connue aussi par Airbnb. J’ai adoré cette dimension communautaire ! L’engouement de Christophe témoigne d’un élan général vers de nouvelles formes de partage. « Aujourd’hui, la France est le pays où l’on pratique le plus le covoiturage et l’échange de logements entre particuliers. A rebours de l’anticonsumérisme, le collaboratif prospère justement parce qu’il permet de continuer à consommer autant, voire plus, et mieux de préférence. Un expédient pour temps de crise ?
Le bonheur, un travail de chaque instant Entreprises. Les outils de management censés favoriser le bonheur en entreprise expriment une nouvelle extension de la biopolitique au champ de l’entreprise, qui montre sa volonté de prendre en charge les conditions du bonheur privé. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Pierre-Yves Gomez (Professeur à l'EM Lyon) Contrairement à ce que pensait Saint-Just en 1794, le bonheur n’est pas une idée neuve en Europe. Il faut le rappeler au moment où on observe une prolifération rhétorique sur le bonheur dans l’entreprise. Esprit de start-up La recherche académique est partagée sur le lien entre le bien-être des employés et leur performance (André Spicer et Carl Cederström, The Research We’ve Ignore About Happiness at Work, Harvard Business Review, juin 2015). On peut sourire de cette confusion des rôles qui prête au management une responsabilité étendue même au bonheur des gens. Le Familistère Prise en charge des conditions du bonheur privé
BONHEUR ET SOLITUDE SONT-ILS COMPATIBLES ? | BAC PHILO COOL DISSERTATIONS Le bonheur, c’est un état de complétude où l’on se sent heureux, en harmonie avec la nature et son environnement. Cependant, pour atteindre cet état d’osmose avec soi-même et l’existence, faut-il être seul(e) ou accompagné(e) ? Nous verrons que dans certains cas, il y a une nécessité de la solitude pour être heureux, puis nous verrons les limites de l’aspect bénéfique de l’isolement. La jalousie et l’envie sont des travers très répandus dans le genre humain, aussi le contact avec autrui est loin d’être toujours bénéfique. C’est ce qu’on appelle l’altérité. TROISIÈME ARGUMENT : DE PLUS, L’ISOLEMENT EST SOUVENT SOUHAITABLE CAR LA VIE EN SOCIÉTÉ SUPPOSE QUE L’ON FASSE DES COMPROMIS, IL FAUT EN QUELQUE SORTE FAIRE LE DEUIL DE SA LIBERTÉ. QUATRIÈME ARGUMENT : LA SOLITUDE EST BÉNÉFIQUE CAR ELLE PERMET LE RETOUR SUR SOI, LA RÉFLEXION . les humains recherchent la compagnie d’autrui pour des contacts futiles, et cette agitation permanente leur empêche d’avoir leur vraie personnalité. WordPress:
Les incontournables de la science du bien-être - Fabrique SpinozaFabrique Spinoza Nous avons dressé ici un panel d’ouvrages inspirants appartenant à la Science du Bien-Être. Nous avons voulu balayer ici divers champs : économie, psychologie, sociologie, sciences politiques, philosophie, neurosciences, biologie, management, éducation, vie quotidienne, revues scientifiques, histoire, spiritualité. Cette liste n’est évidemment par nature pas exhaustive et demande à être enrichie (notamment d’ouvrages de Jacques Lecomte, Charles Martin-Krumm, Sonya Lyubomirsky, etc.). contact@fabriquespinoza.org -Le prix du bonheur: Leçons d’une science nouvelle (Richard Layard) 2007 ISBN 978-2200350345 Richard Layard, cet économiste ancien conseiller de Tony Blair s’empare d’un sujet ancestral : nos sociétés sont de plus en plus riches, nous ne sommes pas plus heureux pour autant. -‘La croissance rend-elle heureux?’ Claudia Senik et Andrew Clarke, tous deux professeurs à l’Ecole d’Economie de Paris, travaillent depuis de nombreuses années sur l’économie du bonheur. –Are we happy yet?
La science du bonheur INFOGRAPHIE - Le bonheur n'est pas seulement dans le pré, il est surtout dans la tête. Les neurosciences dévoilent la chimie de cet état de grâce et s'invitent dans un débat jusqu'alors réservé aux philosophes et aux poètes. Paradoxalement, c'est en étudiant les mécanismes impliqués dans la douleur, la dépression ou les troubles bipolaires que les chercheurs ont découvert certaines sources du bonheur. L'amour, le plaisir, le bien-être, la plénitude, facteurs que l'on considère comme des composants du bonheur, ont des constituants biologiques. Les neurobiologistes ont pénétré les structures cérébrales qui interviennent lorsque les émotions nous envahissent, ils ont observé les rouages mis en jeu dans la régulation des humeurs et décrypté les processus qui s'enchaînent pour nous remplir d'un sentiment de bonheur... ou nous plonger dans celui du malheur.Ces travaux se succèdent depuis les années 1970, grâce aux progrès des techniques d'investigation biologique et de l'imagerie cérébrale.
Matérialisme et bonheur, des valeurs qui s'opposent L’argent ne fait pas le bonheur… La recherche psychologique récente a non seulement montré la vérité de cette maxime, mais a commencé à démontrer que quand les gens organisent leurs vies autour de la poursuite de la richesse leur bonheur peut même diminuer. Les études sur les rapports entre le bonheur et la richesse matérielle des psychologues américains E. Diener et D. Myers, rapportées par l’American Psychological Association (APA), soulignent que “les individus sont plus heureux s’ils vivent dans les pays riches plutôt que dans les pays pauvres. La recherche va plus loin en montrant que ceux qui “adhèrent aux messages de la culture de consommation ressentent moins de bien-être personnel”. En réaction à cette réalité, on constate que beaucoup de gens essaient d’adopter un mode de vie qui leur permet de libérer du temps plutôt que de viser l’acquisition de biens matériels. Matérialisme et bien-être psychologique La relation entre matérialisme et états mentaux est complexe.
Notre bonheur passe par celui des autres Un bonheur pour soi tout seul ? Serait-il possible en négligeant celui des autres ou pire en essayant de le construire sur leur malheur ? Un « bonheur » élaboré dans le royaume de l'égoïsme ne peut être que factice, éphémère et fragile comme un château bâti sur un lac gelé, prêt à sombrer dès les premiers dégels. Parmi les méthodes maladroites, aveugles ou même outrancières que l'on met en œuvre pour construire le bonheur, l'une des plus stériles est donc l'égocentrisme. « Quand le bonheur égoïste est le seul but de la vie, la vie est bientôt sans but », écrivait Romain Rolland. Même si l'on affiche toutes les apparences du bonheur, on ne peut être véritablement heureux en se désintéressant du bonheur d'autrui. Shantideva, philosophe bouddhiste indien du VIIe siècle, s'interroge : « Puisque nous avons tous un égal besoin d'être heureux, par quel privilège serais-je l'objet unique de mes efforts vers le bonheur ?