Coronavirus : la crise économique due à l’épidémie est unique, voici pourquoi. Covid-19 et économie, les clés pour comprendre – Banque de France. La relocalisation n'aura pas lieu (ou très peu !) De la mondialisation à la démondialisation : pas si sûr ! La crise du covid-19 ne fait qu’accentuer des tendances déjà en œuvre dans l’économie mondiale.
L’évolution du ratio exportations sur PIB mondial sur longue période permet d’en prendre la pleine mesure. Après la récession du début des années 90, le commerce mondial s’est intensifié à partir de 1994. Son envolée durant quatre ans va pousser la part des exports dans le PIB mondial de 18 à 21%. Cette première accélération s’opère dans le sillage de la reprise américaine des années Clinton. Mais cette dynamique n’est pas que conjoncturelle : des facteurs plus structurels agissent sur longue période. Mais en 1998 survient une première cassure avec la crise des émergents.
En quelques années, la Chine est devenue l’atelier industriel à bas coût du monde, avec des exportations qui s’envolent à près de 10% du total mondial. Cependant, la crise de 2008-2009 rebat une nouvelle fois les cartes. De fait, la mondialisation apparait sans retour. La transition écologique va passer à la trappe. La transformation écologique de nos économies a-t-elle vraiment une chance de sortir renforcée de la crise sanitaire que nous traversons ?
L’idée a surgi avec celle du monde d’après. Puisque notre monde, hyperfluide et mobile, est disqualifié, il doit se réinventer. Le maintien du statu quo au nom du réalisme et de l’efficacité ne parvient plus à faire contrepoids au constat que les crises à répétition coûtent de plus en plus cher. Plus cher encore que la transformation écologique sans cesse différée. C'est l'Allemagne qui surmontera mieux les temps difficiles. Moins immédiatement impactée par la crise du Covid-19 que ses plus proches partenaires, l’Allemagne dispose aussi de la capacité de rebond la plus importante des 5 économies majeures européennes.
En jeu, les caractéristiques propres de son économie et la force de sa réponse budgétaire. Enquête Xerfi de mai : les dirigeants d'entreprises moins catastrophistes. La France parmi les pays européens les plus accablés par la crise : voilà pourquoi. L’activité économique a comme fondu d’un tiers du jour au lendemain en Europe et c’est une récession historique qui s’annonce.
Bruxelles prévoit ainsi une chute de 7,4% du PIB de l’Union européenne cette année quand elle anticipait encore une croissance de 1,4% à l’automne dernier. Ce choc est d’une violence extrême, mais ce n’est qu’une moyenne. Même incomplet, le détail des chiffres du 1er trimestre de 22 pays dévoile une Europe fracturée. Le Sud, zone la plus affaiblie du continent C’est le Sud du continent qui est actuellement le plus affaibli. Une reprise durable de la consommation exige une réinvention de l'offre ! Quels seront les arbitrages de consommation des ménages dans les mois qui viennent ?
L'urgence d'un plan de relance fléché avec des investissements portés par l'Etat. Que faire??
Que faire à ce stade de la crise pour accélérer la récupération de l’offre et de l’emploi?? Les mesures massives de soutien à l’économie débloquées durant le confinement sont avant tout des mesures de sauvetage. En dépit de leur montant considérable, elles ont une vocation défensive. Certains souffrent le martyre, d'autres pas : l'état des secteurs d'entreprises. La crise du Covid-19 s’est diffusée très rapidement vers la plupart des secteurs d’entreprises, mais avec un degré et une intensité d’impact très différencié.
En croisant deux informations — le degré de poursuite de l’activité pendant le confinement, déduit du recours au chômage partiel, et la perte de chiffre d’affaires appréhendée par l’intermédiaire des soldes d’opinion sur l’activité —, nous pouvons établir un premier bilan de l’état de santé des secteurs à la sortie du confinement. Rapportée à ses effectifs salariés, l’automobile est la profession qui a cumulé le plus de recours au chômage partiel, devant la restauration, la construction et le commerce. En croisant cette information avec l’évolution de l’activité, le diagnostic s’affine. La cartographie permet de distinguer trois grands ensembles : les épargnés, les impactés, les accablés. Les secteurs les plus touchés : auto, commerce, restauration, intérim Suit un premier bloc, composé de l’hôtellerie-restauration. L'économie plonge, la bourse remonte : explication.
Les bourses seraient-elles à côté de la plaque.
Depuis leur grande dégringolade de mars, elles récupèrent à vitesse grand V le terrain perdu, semblant vouloir effacer l’épisode Covid. Le Standard and Poors n’est plus qu’à 10% de ses records de février et a déjà récupéré deux tiers du chemin perdu en mars. La récupération est moins marquée en Europe et notamment en France, mais elle dissone avec les perspectives toujours plus noires de croissance et d’emploi. Les bourses semblent ainsi jouer la partition du retour du business as ususal, ignorant que du côté de l’économie réelle les signaux négatifs n’ont cessé de s’accumuler, et que le gouffre dans lequel est absorbé l’économie réelle laissera des traces de nombreuses années. Ce divorce récurrent entre économie réelle et finance doit-il nous préoccuper ? La bourse mise sur le soutien inconditionnel des banques centrales Ce pari expose ceux qui s’y rallient à de nouveaux risques.